AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.52/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jean-Paul Chaumeil vit à Bordeaux.

Son premier roman, "Ground Zero", est paru en 2015 dans la collection Rouergue noir.

En 2018, avec "Parfois c'est le diable qui vous sauve de l'enfer", dans la même collection, il aborde la question de la radicalisation.

Source : Decitre
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Paul Chaumeil   (2)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Jean-Paul Chaumeil - Parfois c'est le diable qui vous sauve de l'enfer


Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Carole voudrait aussi savoir si les services de l’État ont bien pris la mesure, en ces temps troublés, du danger que représentent ces groupes de l’ultra-droite violente, islamophobes et atteints d'un racisme congénital.
Elle met l'accent sur la montée en puissance de ceux qu'elle désigne sous le vocable généraliste des Identitaires. Ceux qui éructent, dit-elle, leur phobie de l’Islam, comme arme pour refuser la citoyenneté, le multiculturalisme et le bien -vivre ensemble. Qui cherchent à provoquer les musulmans pour dresser les communautés les unes contre les autres.
( p 162)
Commenter  J’apprécie          30
Quand j'ajoute tout ce que j'ai écrit depuis des années, je réalise combien vous me manquez, maman et toi. J'ai besoin de votre présence. Je voudrais regarder le monde futur avec les yeux de l'espérance, vos yeux. Je vous en veux à mort : elle n'avait pas le droit de mourir. Je sais pourquoi tu es parti : tu fais la chasse à ceux qui sont décédés. Tu n'entends pas les cris des vivants. Alors, meurs, toi aussi ! Ceci est ma dernière lettre.
Commenter  J’apprécie          20
Pourtant, tout avait bien commencé. J'aime New York en automne, septembre y déploie un ciel bleu et pur et les journées ne sont pas trop longues. C'est pourquoi j'avais choisi d'écouter dans mon Walkman un groupe basé au sud de Minneapolis, moins connu que les MC5 ou les Stooges, les Struggle for life parce que j'avais besoin dans la fraîcheur de ce petit matin new-yorkais d'être un peu électrisé. Ils jouaient un rock dur et ample avec une sonorité de garage, c'est d'ailleurs ce qui me plaisait. En réalité je les avais entendus au fond d'une grange -mais attention ce n'était pas du rock agricole - après une mission de tout repos, mais très bien payée, et croyez-moi depuis que j'ai intégré le circuit je suis au top question salaire dans notre branche d'activité. J'avais quitté le Chelsea dans la 23e West vers sept heures du matin.
Commenter  J’apprécie          10
J'avais contacté des agences, effectué quelques visites et ce qu'on me montrait me bottait bien : je savais qu'une fois entré dans la zone en question, plus personne ne viendrait me poser de questions à condition que je fasse un saut, de temps en temps, sur Greenwich Avenue, chez le bijoutier Manfredi pour acheter une montre qui passe la barre des 150 000 dollars. Les types qui résidaient là c'était du lourd comme me l'avait fait comprendre un employé de l'agence immobilière D. Ogilvy & Associates. Ceux qui y affluaient depuis quelque temps c'étaient les cadors des hedge funds et c'est justement ce qui m'intéressait. Je me disais que je finirais par en rencontrer un à qui je pourrais confier la gestion de mon portefeuille sans avoir besoin de justifier une appartenance à un clan de la Nouvelle-Angleterre depuis trois générations.
Commenter  J’apprécie          10
L'endroit ne vous aurait peut-être pas plu car le lieu était fréquenté par pas mal de farfelus ; mais finalement je m'étais vite aperçu que j'y passais inaperçu, si vous me permettez ce jeu de mots. Non pas que j'aie le genre de la plupart de ceux que j'y croise, loin de là, mais ils l'ont choisi. Pareil pour moi, donc pas de lézard, on est dans un pays libre. J'avais l'air d'un businessman international qui en avait assez des palaces anonymes, souvent en déplacement et pressé, qui se faisait un petit extra de temps en temps en compagnie d'une fille classe ou avec une rencontre réalisée sur place. Vous aurez compris que plus personne ne faisait attention à moi, c'est ce qui me convenait.
Commenter  J’apprécie          10
J'avais hésité avec une villa à Greenwich, dans le Connecticut, de crainte de laisser des traces trop visibles. C'est une ville située à une cinquantaine de bornes de NYC. D'après ce que j'avais lu, la «médiane» des revenus dans ce bled passait facilement les 100 000 dollars annuels par foyer. À moi tout seul je n'étais pas tout à fait un foyer, mais en matière de salaire, depuis mes débuts dans cette profession, je ne me défendais pas trop mal. J'estimais avoir le droit de vivre au milieu de ceux qui brassaient la thune naturellement.
Commenter  J’apprécie          10
Dans notre job la règle est simple : quelqu’un passe commande, il paye, on exécute. États d’âme s’abstenir ou passer son chemin. ainsi, il avait un contrat sur moi, commandité par ceux qui m’avaient recruté et formé. Comme moi, me dis-je, j’en avais eu un Samarkand sur un ex-crâne rasé lui aussi recruté et entraîné par Dan est sa bande.
J’ouvris à nouveau le téléphone mais plus rien n’était accessible et le réseau était saturé ; je le mis sous mon pied, me levai et l’écrasai consciencieusement. Je n’avais qu’une chose à faire, continuer à vivre avec les atouts à ma disposition : j’avais un gros avantage, j’étais vivant et ils ne le savaient pas encore, moi si, ça me donnait quelques longueurs d’avance, après on verrait. p. 54
Commenter  J’apprécie          00
Sans haine ni violence inutile, mais aussi sans limite, l'énergie vitale d'entreprendre et de gouverner agissait comme un trop plein de vie qui débordait de ceux qui dirigeaient ce monde et qui parfois ne pouvait totalement se déployer dans le cadre d'un Etat de droit.
Commenter  J’apprécie          10
Sans haine ni violence inutile, mais aussi sans limite, l'énergie vitale d'entreprendre et de gouverner agissait comme un trop plein de vie qui débordait de ceux qui dirigeaient ce monde et qui parfois ne pouvait totalement se déployer dans le cadre d'un Etat de droit.
Commenter  J’apprécie          10
Et puis, autant le dire nettement, le credo libéral qui consiste à multiplier ses gains sans lever le petit doigt en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, me flashait un max. Le fric qu'on fabrique en dormant, c'est le meilleur.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Paul Chaumeil (42)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}