On ne m’enlèvera pas de l’idée que la vie est un sport individuel qui demande, pour en maîtriser les subtilités, une quarantaine d’années d’apprentissage. Quand on a perfectionné les techniques de base, respirer, fumer, marcher, négliger l’ambition et considérer que tout n’est que vanité et dérision, il devient possible d’accéder à l’excellence.
A quarante ans, je crois pouvoir l’affirmer, j’excellais à vivre. Je dosais la mélancolie autant que le bonheur, je les distillais à mon gré comme des aromates dans le menu de mon quotidien. p205