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EAN : 9782757800126
217 pages
Points (08/06/2006)
3.18/5   126 notes
Résumé :
Un psychanalyste devient fou lorsque son patient le quitte ; un mari s'affuble de jupes pour séduire son beau-frère ; assis dans ses toilettes, un homme pense au temps qui manque toujours... Autant de nouvelles humaines et lumineuses, comme une invitation à ôter tous les masques, une promenade tendre et légère dans la folie ordinaire. "Pourquoi fallait-il que cela tombe sur nous."
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Jean-Paul Dubois me réconcilie avec le genre de littérature que constituent les nouvelles. Même si ce recueil en contient un bon nombre, je n'ai pas senti avec autant d'acuité qu'à l'habitude leur inachèvement et leur côté inabouti.
Au contraire, j'ai tourné les pages avec bonheur, me régalant de la prose, de la verve et de cet humour que l'auteur parsème toujours dans ses livres.
La dernière nouvelle intitulée La vie est un sport individuel termine superbement l'ouvrage, manière de boucler la boucle.
Je n'en ai pas terminé avec Jean-Paul Dubois... heureusement!
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Parfois je m'emballe un peu vite.

Séduit par le ton désabusé et l'humour grinçant de Jean-Paul Dubois dans "Kennedy et moi" et "Une année sous silence" j'avais un peu aveuglément fait main basse sur quelques volumes de sa production dont ce recueil de nouvelles.

L'auteur ressasse inlassablement le thème de la séparation pour illustrer la vacuité de la vie.
Ok, une ou deux fois, pourquoi pas, à la longue on finit par s'ennuyer.

Bilan des courses :
L'amour n'est qu'un leurre et le suicide la seule échappatoire.
Il ne faut pas emmener les chiens à la plage.

Gardez-vous de confier ce type de lecture à un dépressif confiné pour cause de Covid.

Quel flop!


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Ce livre tient davantage de l'exercice de style, en ce qui me concerne, que du recueil de nouvelles proprement dit. C'est une compilation de textes, de "croquis littéraires", d'instants volés, de réflexions cyniques sur le monde.

Cela ne veut pas dire que c'est dépourvu d'intérêt. Mais, avis aux fans des nouvelles académiques respectant les canons du genre: passez votre chemin.

Le principal bémol pour moi est l'impression de melting-pot qui se dégage de l'ensemble. Cela tire dans tous les sens. On démarre par des nouvelles très "USA"... pour enchaîner sur de l'humour à froid, du cynisme, un brin d'érotisme, de la critique sociale, du délitement conjugal, les affres de la vieillesse... Bref, tout un paysage de choses assez modernes, où tout un chacun pourra reconnaître un pan de sa vie ou de celle de proches. On termine avec deux nouvelles où le personnage principal nous raconte sa vie à partir de l'au-delà.

Les nouvelles vont de 1 page à une grosse quinzaine, voire un peu plus pour la plus longue. Cela se lit donc rapidement. Et d'autant plus rapidement que la nouvelle suscite rarement un prolongement un nous. Je veux dire par là qu'une nouvelle (bien faite) va souvent nous amener à nous pencher sur nous-mêmes, va faire écho, va induire un questionnement chez le lecteur. Une fois la dernière ligne lue, le lecteur ferme les yeux et se repasse le fil de la nouvelle et intériorise un peu du propos de l'auteur. Ici, rien de tout cela le plus souvent. La nouvelle est au premier degré. On la termine et on passe à la suivante.

J'ai bien dit "le plus souvent". Car quelques nouvelles sont plus profondes. Elles parlent de mort, de disparition, de manque... ces nouvelles nous permettent de découvrir un Jean-Paul Dubois plus touchant, un peu écorché, qui se barricade derrière des tonnes de cynisme pour cacher ses émotions. Cela vaudrait la peine que l'auteur se déviole un peu et ne se repose pas systématiquementsur la qualité incisive de sa plume. Car il faut bien reconnaître que d'un point de vue stylistique, c'est le plus souvent imparable car très travaillé. On sent tout le travail pour le mot juste, pour la recherche de la concision. La nouvelle qui donne son nom au recueil est de ce point de vue tout à fait exemplaire: à peine 22 lignes et c'est la seule que je suis sûr de retenir, tant elle allie parfaitement la technique et l'émotion.
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J'avais lu de l'auteur il y a quelques années, Vous plaisantez mr tanner que j'avais adoré, ce petit livre vos aurez de mes nouvelles étant du même auteur et tout petit, j'ai décidé de le sortir pour le lire durant la fin de l'année.

Et cela a été une catastrophe à plusieurs niveau, tout d'abord ici il s'agit de nouvelles ce n'est pas ce que je préfère lire et surtout elles sont toutes glauques au possible, pour le passage à la nouvelle année ce fut festif car la plupart des nouvelles parle d'alcoolisme, de suicide, de mort, de dépression et de maladie.

Si je suis plutôt réceptive à l'humour noir ici je n'ai pas tellement compris le but de cet ouvrage et j'avoue qu'heureusement que ce livre est petit en terme de taille car je n'aurai pas lu une nouvelle de plus, tant cela m'a plombé.

J'ai pas mal d'autre livres de l'auteur dans ma bibliothèque et cela me pose désormais question par rapport à cette lecture.
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Avec ce recueil de nouvelles, on retrouve tout le charme de l'écriture de Jean-Paul Dubois, tour à tour drôles, touchantes, mélancoliques, absurdes, névrosées, délirantes ces mini fictions de la folie ordinaire nous ravissent et l'on se dit que cet auteur est sacrément talentueux.
Plaisir garanti.
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Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
On ne m’enlèvera pas de l’idée que la vie est un sport individuel qui demande, pour en maîtriser les subtilités, une quarantaine d’années d’apprentissage. Quand on a perfectionné les techniques de base, respirer, fumer, marcher, négliger l’ambition et considérer que tout n’est que vanité et dérision, il devient possible d’accéder à l’excellence.
A quarante ans, je crois pouvoir l’affirmer, j’excellais à vivre. Je dosais la mélancolie autant que le bonheur, je les distillais à mon gré comme des aromates dans le menu de mon quotidien. p205
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Je me suis souvent demandé si les bâtisseurs construisaient avec l'idée que leur travail était voué au délabrement et à la ruine. Je crois que non. On n’édifie pas avec la conscience du délabrement. On ne fait pas un enfant en se répétant que l’on met au monde un petit mort. Non, on doit agir dans une sorte de transe et d’inconscience temporelle. Dès que l’on perd cet état de grâce, dès que l’on acquiert la perception aiguë de ses limites, de sa dimension dans l’espace et les années, on ne peut plus agir. Ni pour, ni contre. On attend. On se fige, on ne bouge plus, comme une bête aux portes de l’abattoir. Pour bâtir, il faut croire.
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Quand le garçon apporta les consommations, il ne lui adressa même pas un regard .Le chien remuait la queue, la fille fumait une cigarette , et l'homme flottait dans ses pensées. Dans ce bar à la pointe de l'Europe , la vie c'était figée. Chacun de nous aurait pu conserver indéfiniment sa posture .Il était évident que nul ne savait où se rendre , qu'aucun de nous n'était attendu . Nous étions tous en bout de course , à la limite des terres, et nous portions notre lassitude sur notre visage. Immobiles devant nos verres intacts, nous ressemblions à des personnages tombés d'une peinture d.Edward Hopper.
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C’est curieux. J’ai au contraire la certitude que chaque jour qui passe m’apporte un surcroît de lucidité. Il me semble que je vois mieux la vanité et la dérision des gens, l’inconsistance et la fragilité des sentiments, l’artifice qui régit les unions, le ridicule des convictions. (…) Le type du film a raison. L’eau est partout et pourtant, si l’on y réfléchit bien, nous n’avons pas une goutte à boire. Water, water everywhere and not a drop to drink. p74
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Mes étudiants considéraient cette matière [l'histoire ] comme un passe-temps amnésique. Une seule histoire leur importait, la leur, celle qui s'inscrivait entre la date de leur naissance et celle de leur mort. Et à cette mort, encore, ils ne semblaient pas croire. Leur dernière parole ressemblerait à cet ultime effarement de bourgeois : « J'ai trente mille livres de rente et je meurs! »
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Videos de Jean-Paul Dubois (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Dubois
Dans son dernier ouvrage intitulé "L'Origine des Larmes", Jean-Paul Dubois plonge ses lecteurs dans une histoire aussi sombre que captivante. Ce roman dépeint le destin tragique de Paul, un homme d'âge mûr, en proie à un passé familial tumultueux. le titre même du livre évoque la douleur et la souffrance qui parsèment le récit.
Paul, le protagoniste, est tourmenté par les sévices infligés par son père, un individu toxique et sadique nommé Thomas Lanski. Pour se venger des années de souffrance endurées, Paul commet l'impensable : il tente d'assassiner son père. Cependant, le destin en décide autrement, car au moment où Paul déclenche son arme, son père est déjà décédé.
Déterminé à accomplir sa vengeance, Paul transporte le corps de son père jusqu'à une morgue en banlieue de Toulouse. Là, dans un acte de défiance ultime contre son géniteur maléfique, il commet l'impensable : il tire deux balles dans la tête du cadavre, mettant ainsi fin à la vie de son père une seconde fois.
Dubois décrit avec une précision déconcertante la noirceur de l'âme humaine à travers les actions de Paul. le lecteur est plongé dans un tourbillon d'émotions, confronté à la cruauté et à la complexité des relations familiales. "L'Origine des Larmes" offre une exploration profonde de la psyché humaine et des conséquences dévastatrices de la vengeance.
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