Dans l'armée protestante, Julien Valleraugue passait pour un chef taciturne, solitaire, peu attiré par le crime gratuit et l'esprit de vengeance. En ordonnant la mort du curé Pelletan à Maletaverne, il avait surtout voulu abattre un symbole, adresser un fort signal à tous les attroupés des Cévennes. Pouvait-on se défendre contre les conversions forcées, les destructions de temples, les bûchers et les gibets sans porter atteinte à la vie de ses ennemis? Chaque fois qu'il lui fallait raisonner autour de cette question, la même interrogation se faisait jour: Dieu approuve-t-il notre combat ? Dieu qui a ordonné "tu ne tueras point"...