Jean-Pierre Momcilovic

« Overdose » a été pour moi une belle surprise.

Mais alors de que nous raconte ce polar :



Aurélie Cassar, fille d'un chirurgien renommé meurt d'une overdose au cours d'une soirée étudiante. La commissaire Florence Deligny décide de poursuivre les dealers qu'elle connaît dans l'espoir de remonter les filières en créant la panique dans leurs rangs. Quand l'un d'eux se fait arrêter au cours d'un banal accident, c'est la cité qui s'enflamme la nuit suivante.







L'histoire se déroule à Montluçon. Une ville que l’auteur connait bien puisqu’il y est adjoint au maire depuis des années. Nous sommes là dans un pur roman policier procédural. On va suivre l’enquête de police pas à pas. Une enquête difficile. Celle-ci va être semée d'embûches et de faux-semblant. Et on peut dire que Jean-Pierre Momcilovic tient parfaitement son histoire de bout en bout. Si elle débute doucement, mettant en place tranquillement tous les éléments du scénario, très vite elle s’emballe nous entrainant avec elle dans un très bon suspense. Ce qui est agréable aussi c’est qu’ici tout est cohérent, pas d'incohérences. Même les émeutes que l’on n’attend pas dans une petite ville de province sont convaincantes. Tout ici est plausible. Et comme l’écriture de notre auteur est fluide, la lecture se fait rapide et on passe un très bon moment du coté de Montluçon




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Au cours de sa dernière enquête, un inspecteur constate de troublantes similitudes avec une de celles dont il s'est occupé dix ans auparavant. Il va s'accrocher avec force malgré les nombreuses évidences pour éviter qu'une erreur judiciaire ne soit à nouveau commise. L'idée n'est pas foncièrement originale mais, pour l'essentiel, même s'il est facile de rapidement anticiper l'issue finale, le développement de l'enquête est tout de même prenant et ne manque pas d’intérêt. En revanche, les personnages, hormis le sempiternel flic désabusé, alcoolique et brisé par l'existence, manquent singulièrement de relief pour marquer le récit sans parler d'assassins froids et calculateurs qui craquent au premier embarras... À trop vouloir parfaire et compliquer l'intrigue, Jean-Pierre MOMCILOVIC abuse de rebondissements peu surprenants et de raccourcis flagrants. Trop de corrélation entre les différents protagonistes, trop de détails sans intérêt pour l'histoire, trop de facilités et de descriptions bavardes et inutiles. L'intrigue est bien pensée, le style n'est pas dépourvu de qualité,c'est bien écrit mais, il manque une étincelle de créativité et d’innovation pour transformer ce convenable et classique roman policier en un thriller de référence, aussi intense qu'incontournable.