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Critiques de Jean-Pierre Sarrazac (2)
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Je vais au théâtre voir le monde

Martin est un peu déboussolé : pour la première fois de sa vie, il va expérimenter ce qu’est une représentation théâtrale. Car le théâtre, c’est bien plus qu’une simple action se déroulant sous les yeux d’un spectateur, qu’un simple divertissement. Le théâtre met en scène le monde, pour le dénoncer, le parodier ou le magnifier, suivant des normes et des conventions qui varient selon les époques et les lieux. Car tout dépend du rôle que joue le théâtre dans la société, et du pouvoir qui est prêté à la pièce représentée sur scène.



L’avis de Catherine, 14 ans : Dans ce documentaire, J.-P. Sarrazac nous explique le théâtre de A à Z. Malgré quelques passages ennuyeux, je l’ai trouvé très intéressant. De plus, les illustrations sont pleines d’humour.



L’avis de la rédaction : Ce petit documentaire est à mi-chemin entre l’histoire littéraire et la réflexion philosophique. Accessible et didactique, il décortique tous les enjeux qui se cachent derrière une représentation théâtrale, en examinant différentes questions (pourquoi va-t-on au théâtre ?, existe-t-il un ou plusieurs théâtres ? …).
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Je vais au théâtre voir le monde

Lecture jeune, n°128 - Une sortie scolaire est organisée. Martin, qui n’est jamais allé au théâtre, se demande si cela lui plaira. Le fil ténu d’une fiction vite oubliée nous conduit vers une lumineuse méditation sur l’art du théâtre, un panorama ambitieux qui évoque à la fois l’histoire du genre dramatique et ses enjeux politiques, esthétiques, philosophiques. Pour nous servir de guide, la collection « Chouette penser ! » recourt à un fin connaisseur : Jean-Pierre Sarrazac, auteur dramatique et universitaire renommé, possède à la fois la pratique du théâtre et la maîtrise des textes théoriques. Son esprit synthétique qui retourne toujours à l’étymologie pour mieux interroger des mots galvaudés (la mimèsis, la catharsis) illustre son propos de citations qui font dialoguer Anciens et Modernes, philosophes et artistes, Platon et Beckett. En chemin, à partir de questions simples – Faut-il aller au théâtre ? Mais quel théâtre ? Et dans quelle société ? -, il aborde toutes les grandes problématiques du théâtre, « lieu d’où l’on regarde », et ouvre de stimulantes perspectives.



La sortie en groupe de Martin renvoie modestement à l’origine collective du théâtre grec, manifestation citoyenne et religieuse qui rassemblait toute la ville d’Athènes. L’évolution de l’espace théâtral épouse l’histoire du pouvoir politique et l’invention de la démocratie. Alors que les héros grecs apparaissent sur une scène très haute, surplombant le choeur, symbole des citoyens ordinaires ; alors que, dans le théâtre à l’italienne, le décor est conçu en fonction de la place du Prince dans la salle et que les autres spectateurs ne disposent que d’une visibilité réduite ; les architectes modernes essaient d’établir un rapport d’égalité entre scène et salle. Bertold Brecht avait même fait combler la fosse d’orchestre - abîme entre les acteurs et le public - pour permettre à ses comédiens de s’adresser directement aux spectateurs, de les inciter à la réflexion, créant un espace utopique de résistance et de liberté à une époque où le nazisme triomphait.



J.-P. Sarrazac n’oublie pas d’évoquer les coulisses, les déplacements furtifs des machinistes vêtus de noir, les semaines de répétitions qui précèdent la représentation, tous ceux qui contribuent au spectacle et que Martin ne verra pas sur scène mais que la dramaturgie, le jeu des acteurs - stanislavskien ou brechtien -, contribuent à faire oublier ou à mettre en lumière. Martin sera-t-il captif de l’illusion théâtrale ? Conservera-t-il assez de distance pour jouir de la représentation ? C’est à un apprentissage du métier de spectateur que convie ce petit livre substantiel et subtil, au ton alerte et toujours plaisant. Un véritable Sésame pour les jeunes amoureux du théâtre.



Charlotte Plat
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