Le monde extérieur est muet, comme s'il était devenu soudain aussi vide que les salons de ce château. Les ambassadeurs ont filé dès qu'ils ont connu le départ de Myriam. Je ne peux le leur reprocher. Ils ont dû penser que j'allais la suivre. Aucun n’a pris le temps de prendre congé, à l’exception de mon vieil ami l'ambassadeur des Vallées qui m'a dit en partant cette phrase curieuse : « C'est la fin du monde rêvé... » J'imagine qu’il entendait par là que le monde n’attend plus rien de nous, même pas le rêve. Et, d ailleurs, a-t-il jamais attendu quelque chose de nous ? Ou bien est-ce nous qui l'avons rêvé ? C'est ce qu'on appelle le destin des nations. Elles se font des illusions...