Fort du masochisme de ses victimes, le vampire n'hésite pas à leur imposer des pratiques d'exemplaire soumission dont l'évident symbolisme sexuel ne trompe, en l'occurrence, ni l'heureuse élue, ni le spectateur : dans "Dracula, prince des ténèbres" (Terence Fisher, 1965), Christopher Lee, après s'être entaillé la peau avec l'ongle de son auriculaire, invite Diana (Suzan Farmer) à sucer son sang. La fellation fait, on le sait, partie des techniques de base du masochisme féminin et Dracula, en dominateur accompli, ne saurait priver ses partenaires soumises d'un tel plaisir.