Sommeil, mon confident que je crains de trahir,
silencieusement près du puits de sagesse
où chaque être s'accorde à son désir, tu pose
tes mains sur l'innocence du visage, tu désarmes
le mensonge et l'orgueil, rallume dans le cœur
le feu qui le maintient en vie. Sommeil ô
montreur d'ombre ! mémoire de la terre,
donneur de force qui enseignes
aux yeux absents le prix d'une heure de lumière.
(P13)