Tout au long de l’histoire de la pensée, les hommes sont partis de l’idée que la présence de l’être était plus « naturelle » que celle du rien. Cela se voit clairement, en particulier chez les Grecs, qui se sont passés de toute création. La tradition judéo-chrétienne a besoins de la Création pour faire le monde, mais l’être de Dieu est éternel. Dieu en tant qu’être semblait inébranlable. C’est une tendance qui s’affirme, dans les temps modernes, d’accorder dans un certain sens une priorité au non-être sur l’être et en avoir besoin d’expliquer « qu’il y ait quelque chose et non rien ».