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Critiques de Jeanne Lazarus (7)
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Le biais comportementaliste

Intéressée depuis quelque temps par les biais cognitifs, qui mettent un malin plaisir à tromper notre cerveau, je me réjouissais d'en approfondir un en particulier avec cet essai, le biais comportementaliste.

Quelle ne fût pas ma déception de découvrir un ouvrage ultra-universitaire (en même temps aux éditions SciencesPo j'aurais dû m'en douter...), avec très peu d'exemples concrets ; pour la vulgarisation on repassera !

J'ai dû me concentrer intensément pour comprendre un petit quart du petit livre... Le reste est resté nimbé d'un brouillard de références et mots complexes que je n'ai su décrypter.



Je suis tout de même ravie d'avoir appris ce qu'est un "nudge", "(en anglais, nudge signifie "pousser du coude"), qui recouvre des dispositifs destinés à guider les comportements vers des options privilégiées par des "nudgeurs", par exemple en pré-cochant par défaut des options dans une interface informatique, ou en réaménageant l'espace, comme sur les présentoirs des cantines où les plats de légumes sont présentes au premier plan et les assiettes de frites au dernier. Les individus sont ainsi incités à adopter un comportement favorable à la résolution de problèmes collectifs, par exemple l'obésité, sans même y réfléchir ni avoir besoin d'en comprendre les enjeux." Je serai certainement plus à même de reconnaître ce type de fonctionnement à l'avenir dans mon quotidien, et rien que pour ça la lecture de ce court essai en valait la peine.
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Le biais comportementaliste

Cet ouvrage, dont le sujet est passionnant, reste « malheureusement » réservé aux lectrices et lecteurs averti.e.s. En effet, il s'agit ici d'une théorie économique de l'action publique qui prétend agir sur les comportements socio-culturels des individus de telle manière à les « réorienter, insensiblement, vers des actions dont les effets sont jugés désirables. » Ces réorientations comportementales sont appelées « nudge ». Ainsi, l'économie comportementale se distingue des théoriques économiques classiques car elle intègre dans son approche un « biais comportementaliste » ou appelé aussi « biais cognitif ». L'individu n'est donc pas un stupide agent social soumis à des pulsions rationnelles.

Je ne peux que saluer l'effort des auteur.e.s pour avoir aborder, même sous l'angle épistémologique et théorique, un sujet stimulant résumé dans un opuscule d'une centaine de pages. Toutefois, fallait-il être aussi nombreux pour un ouvrage aussi dense que court, et de surcroît, difficilement décryptable pour une personne étrangère au langage des sciences humaines et sociales ?



Je remercie l'équipe du site Babelio et les éditions des Presses de Sciences po de m'avoir donné l'occasion de lire cet opuscule.

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Sociologie de l'argent

Ce « petit » manuel très scolaire résume quelques-unes des lignes de réflexion anciennes de la sociologie de l'argent, là où celle-ci s'est démarquée à la fois de la critique sociale moraliste-chrétienne et de l'économie classique qui opère, de la monnaie, une « neutralisation utilitaire », ainsi que quelques pistes de la recherche contemporaine, à peine esquissées. Le résultat, singulièrement dépourvu de thèse, est hétérogène, et l'on reste sur sa faim surtout dans les deux chapitres conclusifs, où l'on s'attendrait à des indications plus substantifiques sinon à un vrai développement argumentatif.

Le Chap. I, « La condamnation morale de l'argent » évoque les trois figures concomitantes de cette critique des origines : « Mammon » – où l'argent divinisé per se – « l'avare » – où la condamnation de la cupidité – et « l'usurier » – où l'interdit chrétien du prêt à intérêt. On y apprend aussi que la légitimation de l'argent opérée par le capitalisme n'est pas allé sans « résistances antichrématistes » de très longue durée.

Chap. II, « L'argent, une institution sociale ». Après une courte évocation de la polémique entre économistes et sociologues, l'accent est mis sur la confiance systémique, politique et institutionnelle requise par tout système monétaire, en particulier en relation avec la question de la souveraineté monétaire : il est intéressant de noter comment l'euro a légèrement modifié la donné sur ce point.

Chap. III, « L'argent dans les sociétés modernes : pertes et profits ». Un très court exposé des théories sociologiques classiques pour et contre l'argent – en particulier Simmel et Marx. À noter que Derrida et Lévinas ont, de façon plutôt inattendue, défendu la thèse de l'argent « socialisateur et réparateur »...

Chap. IV, « Crédit et financiarisation ». Un texte assez « déconnecté » du reste du livre, sur l'histoire de la bancarisation des ménages en France, sur la diffusion très récente des crédits – en particulier revolving – et sur les compétences nécessaires à la maîtrise de l'argent scriptural en général et des crédits en particulier.

Chap. V, « L'argent, le domestique et l'intime ». Grosse déception sur cette ébauche concernant « les enjeux monétaires des familles contemporaines », la spécificité de l'argent hérité, la gestion genrée des revenus du couple.

Chap. VI, « Argent des riches, argent des pauvres ». Autre immense déception sur la manière très superficielle dont est traitée la difficulté de définir la richesse et la pauvreté en termes relatifs et absolus, sur la multiplicité des indicateurs de pauvreté (floue ? euphémisée ? occultée ?), sur les modes de dépense selon les classes sociales ou les « strates ».
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Le biais comportementaliste

Voici un livre très court (107 pages sans la bibliographie) qui cherche à aborder la notion de "nudge", c'est à dire d'astuces permettant d'inciter les gens à prendre de bonnes décisions à leur insu mais pour "leur bien" ou celui de la "communauté".



Cet ouvrage est rédigé dans une architecture et un vocabulaire très universitaire (introduction développement avec thèse, antithèse puis synthèse/conclusion) qui peut le rendre pompeux.



Le texte est découpé en 3 parties:

- La première décrit un travail d'analyse bibliographique assez lourd qui se veut présenter un historique de la notion de nudge dans le monde politique et économique. Cette première partie ne me semble avoir que peu d'intérêt et est particulièrement ennuyeuse.



- La deuxième partie, nettement plus intéressante reste très peu développée. Seuls quelques exemples concrets de nudges sont cités.



- La troisième partie, assez hermétique se veut être une critique des nudges.



Globalement, cet ouvrage me parait bien trop centré sur l'économie (on nous parle beaucoup d'économie comportementale et d'homo économicus) et très peu de santé et d'écologie, qui pourraient pourtant être des sujets cibles des nudges dans l'établissement des politiques publiques. La 4e de couverture est donc trompeuse.



Le titre "Le biais comportementaliste" est donc trop peu précis: Ce livre n'est pas une introduction au sujet, ni une étude approfondie car il est bien trop superficiel.



En découvrant les auteurs, on aurait pu s'attendre à un travail de recherche rigoureux et appuyé sur des données scientifiques ou des expérimentations concrètes. Rien de tout celà dans cet ouvrage !



Il m'a semblé, dans un premier temps, que cet ouvrage s'adressait à un lectorat déjà bien au fait des nudges. Puis, dans un second temps, je me suis dit que ce livre n'apportait rien à celui qui connaissait déjà les nudges.



Il semble donc avant tout que les 6 auteurs (oui ils se sont mis à 6 pour le rédiger !) ont cherché à surfer sur le succès des "nudges". Peut-être ont-ils voulu faire un complément "français" à l'ouvrage du "prix nobel d'économie" Richard Thaler et de Cass Sustein, "Nudge - La méthode douce pour inspirer la bonne décision" ? C'est raté !
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Comment s'invente la sociologie: Parcours, ..

Dans « Comment s'invente la sociologie », Luc Boltanski et deux de ses complices se demandent s'ils sont forcément de sinistres gauchistes.


Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Comment s'invente la sociologie: Parcours, ..

"Comment s'invente la sociologie : Parcours, expériences et pratiques croisés" déploie une réflexion passionnante pour repenser une science humaine qui a un peu perdu de son prestige.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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L'Epreuve de l'argent

Une vue plongeante sur les petits choix opérés, des contraintes lourdes qui déterminent les mois à venir, où s’étagent des façons de compter, où l’on recompte dix fois par écrit. […] Il y aurait donc des trajectoires de comptes qui traduisent des trajectoires de vie et réciproquement.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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