Jeanne Quilfen

Il faut avoir l’âme solide pour affronter ces humanités fracassées et les bourreaux au cœur noir.



Voici au cœur de ce livre tout le quotidien de ceux qui s’évertuent dans l’ombre à faire en sorte que justice soit faite. Les petits et grands moments de ce combat acharné, cette petite fille qui a connu le pire auprès de son père, ce boit-sans-soif qui se fracasse un peu plus chaque jour, cet opportuniste qui commet l’irréparable, les violences conjugales trop nombreuses, ce fils indigne qui spolie sa mère, et bien d’autres portraits de celles et ceux qui un jour se retrouvent devant la justice comme victime ou accusé.



Et celle que nous suivons sur twitter et qui lève un peu le voile sur cette traversée au cœur de la justice, sait nous la rendre un peu plus humaine.

Un livre parfois difficile mais toutefois utile, comme celui de Maître Mô, pour découvrir au travers d’exemples anonymisés et transformés en histoires le fonctionnement de la Justice en France. Si Maître Mô nous présentait la vue de l’avocat au pénal, Jeanne Quilfen, ou SirYesSir29, nous partage la vision du procureur.

On découvrira ce qu’est une reconstitution, le but de certaines étapes dans une enquête, ou encore une partie du cheminement d’un procureur pour décider quelle peine requérir.

Cette lecture a éveillé la passion qui sommeil en moi pour les professions judiciaires : à tous les étudiants en droit (mais pas que), n'hésitez pas à vous plonger dans ce livre bouleversant ! Il témoigne de toute l'humanité qu'il faut garder quand on est confronté au plus choquant. Les mots de Jean Quilfen ont su aussi bien me faire pleurer que rire. Très beau livre.

Un livre écrit avec justesse, humanité et simplicité. J'ai été bouleversée par toutes ces histoires, impossible de rester indifférent face à tous ces parcours de vie et la brutalité de la chance ou des mauvais choix. J'ai lu le livre d'une traite car on ressent tout à travers les mots de Jeanne Quilfeen : l'espoir, l'humanité, la justice, le malheur, l'incompréhension. Je ressors de cette lecture chamboulée, presque plus confiante de la justice mais encore estomaquée de la violence humaine.