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3.19/5 (sur 27 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 15/07/1954
Biographie :

Jeff Jarvis est un journaliste américain, ancien critique chez TV Guide et People Magazine, créateur d'Entertainment Weekly, Sunday editor, éditeur associé de New York Daily News, et critique au San Francisco Examiner.

Ancien président et directeur créatif d'Advance Internet (filiale digitale d'Advance Publications), Jeff Farvis y a développé des sites pédagogiques pour enfant avec Susan Mermit. Consultant digital pour la New York Times Company et About.com, Jeff Jarvis devient en 2006 professeur à la City University of New York's Graduate School of Journalism, dirigeant le programme d'éducation sur les nouveaux médias.

Jarvis est aussi le créateur du blog BuzzMachine, qui détecte les évolutions des nouveaux médias. Il atteint une popularités nationale alors qu'il narre ses expériences négatives avec le système en ligne d'assistance au consommateur de Dell Computer.

Jeff Jarvis se décrit comme un libéral de centre gauche, revendiquant son vote démocrate à la plupart des élections. Sa nouvelle carrière de bloggueur fut déclenchée pendant les événements du 11 septembre, alors que Jeff Jarvis, présent par hasard sur les lieux lors du premier attentat décida de rester sur place et d'échanger avec les victimes, événements qu'il raconte dans son premier blog.
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Source : babelio
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Le problème pour eux tous est que l'ancienne architecture de leurs marchés a été rasée par l'Internet et la publitude qu'il exige.
Les médias étaient bâtis autour de marques. Pour obtenir du contenu, il fallait aller à la marque et acheter sa publication ou regarder son émission.
Dans un tel système, le propriétaire du média est au centre, c'est lui qui contrôle. Puis est venue la recherche (en ligne) qui a renversé la relation : désormais, au lieu de débuter avec la société de média, la transaction débute avec le lecteur, qui pose une question.
Si votre contenu est là, avec une réponse ouverte, accessible - le score d'un match ou les dernières nouvelles d'un désastre -, génial ; autrement, c'est comme si vous n'existiez pas. Puis est venue une autre force encore plus puissante : nous. Nos liens, via Twitter, Facebook, les blogs, les e-mails et les autres outils sociaux, défient désormais jusqu'au pouvoir de Google.
Le contenu n'est pas roi. La distribution n'est pas reine. Les relations le sont.
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"J'appartiens à la première génération qui a réellement grandi avec Internet, m'a dit Mark Zuckerberg. J'étais au collège lorsque Google a fait son apparition. Puis il y a eu Amazon, Wikipédia, iTunes, Napster.
Chaque année, de nouveaux moyens d'accéder à l'information apparaissaient.

Aujourd'hui, on peut chercher ce qu'on veut. Accéder à de super-références.
Télécharger la chanson qu'on veut. Se renseigner sur tout.
Le monde n'a cessé de s'améliorer."
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La publitude neutralise le mythe de la perfection

Grâce aux accomplissements de notre économie industrielle (efficiences de la production, la distribution, le marketing et les médias de masse), notre société moderne prête le flanc au mythe de la perfection.
Un produit "parfait" et universel, que l'on met longtemps à concevoir et à produire, est vendu à un marché étendu. (...)
Des actions de marketing de masse sont mises en place pour convaincre les consommateurs que le produit est idéal. Et donc, la perfection devient notre norme, ou, à tout le moins, notre présomption : notre mythe partagé.

Mais la perfection est au mieux une illusion, au pire un mensonge. On ne peut l'atteindre. La revendication de la perfection alimente les chapelles aux orthodoxies fermées qui définissent des normes pour tous en matière de mode, d'édition, d'éducation et de divertissement.
La perfection fait enfler les attentes et finit inéluctablement par décevoir (toute voiture finit par casser).

Elle décourage la prise de risque et l'innovation, l'ouverture et l'invention.
Elle coûte cher. Et la quête de la perfection ne mène à rien sinon à l'échec.
Après tout, rien ni personne n'est parfait.
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Evan Williams n'a pas tant créé des outils pour fabriquer du contenu que pour créer des conversations. Qui, à leur tour, créent des publics.
Lui et Twitter sont à la recherche de nouvelles façons d'aider les utilisateurs à trouver les bonnes personnes et à se rassembler autour d'une idée, une blague, un lieu, un événement. (...) Les usagers de Twitter eux-mêmes ont inventé de nouvelles manières de se rassembler autour de sujets et d'événements. Le "hashtag" (symbole # placé devant un mot) en est une. (...) Evan Williams déclare : "Le plus souvent,, les gens vont faire des choses positives et s'entraider." Il les y aide.
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"La vie privée est une invention moderne, écrit Lawrence Friedman (...)
Les gens du Moyen Age n'avaient pas de concept de privacy.
Et ils n'avaient pas non plus de vie privée. Personne n'était jamais seul.
Les gens du commun n'avaient pas d'espace privé. Les maisons étaient minuscules et surpeuplées. Chacun était ancré dans une communauté en face à face. L'intimité, en tant qu'idée et en tant que réalité, est la création de la société bourgeoise moderne."

(...) Le mot "privé" n'est pas entré dans la langue allemande avant le milieu du 16e siècle.

(...) Au 19e siècle, écrit Richard Sennett, les Londoniens adhéraient à des clubs non pour fréquenter des gens, comme nous le faisons aujourd'hui, mais pour rester assis en silence, à l'écart de l'agitation de la ville.
Au même moment, fait remarquer Daniel Solove, le travail se déplaçait des fermes vers les usines et les bureaux, faisant enfin de la maison un refuge familial. L'Angleterre, dit Philippe Ariès, est ainsi devenue "le berceau de la privacy."
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C'est en termes de relations sociales que se mesure le mieux la récompense de la publitude : se faire des amis, toucher les gens avec des intérêts et des besoins partagés, résoudre vos problèmes ou ceux d'autrui, découvrir que vous n'êtes pas seul, accomplir quelque chose, rire.
Autant de bonnes raisons de partager, à quelque échelle que ce soit.
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Oui, Internet, des ordinateurs toujours plus rapides, la baisse du coût de stockage des données, des bases de données toujours plus grosses et toujours plus performantes, la technologie mobile, des caméras à tous les coins de rue, dans toutes les mains et dans le ciel, l'annotation géographique d'informations, les réseaux sociaux et les plateformes de publication douées d'ubiquité,
tout cela rend possibles des façons totalement inédites de réunir et de partager de l'information. Des dérives sont possibles.
Il est prudent et sage de prendre en compte ces éventualités et de se protéger des dangers, comme le prône notre armée de défenseurs de la privacy.

Mais ces nouvelles technologies offrent aussi de nouvelles opportunités, à côté desquelles nous risquerions de passer si nous sommes trop occupés à construire nos bunkers.

Les presses impriment des ragots, mais aussi de l'art ;
les appareils photo Kodak peuvent gêner, mais ils éclairent ;
les appareils photo numériques alimentent l'espionnage aussi bien que les appels vidéo des grands-parents sur Skype ;
les caméras sur orbite équipent des satellites espions et Google Earth.

Ce qui rend la technique aussi effrayante qu'excitante est sa part d'inconnu.

Dans notre enchevêtrement chaotique de câbles et les étincelles inquiétantes qui les traversent niche le progrès.
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La technique fait peur

La technique est un fil qui relie des flambées de peurs pour la vie privée tout au long de l'histoire. En 1890, c'est l'appareil photo qui était en cause. Des siècles plus tôt, cela avait été la presse typographique.

La machine de Gutenberg, inventée entre 1440 et 1450, a amené les auteurs à s'inquiéter de leur propre publitude.
Etre public - voir ses propres pensées fixées sur la page de manière permanente et largement diffusées sous son propre nom - était nouveau, étrange et effrayant.
"Ce n'est que lorsque les auteurs ont commencé à s'adresser à un public de lecteurs silencieux et solitaires qu'on a commencé à prendre conscience des implications paradoxales que pouvait avoir la diffusion publique de pensées privées", écrit Elizabeth Eisenstein.
En 1628, John Robinson, pasteur des pèlerins du Mayflower, s'inquiétait de ce que, en écrivant des livres, "l'auteur s'expose à la censure de tous les hommes". Daniel Defoe, l'auteur de Robinson Crusoé, écrit en 1704 - un an après avoir été cloué au pilori pour la publication d'un pamphlet satirique - que "Prêcher les sermons, c'est parler à une poignée d'être humains ; imprimer des livres, c'est s'adresser au monde entier."
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Google change nos sociétés, nos vies, nos relations, notre propre vision du monde, probablement même nos cerveaux, à un point que nous n'imaginons pas encore.
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"L'invention de l'imprimerie abolit l'anonymat, favorisant les idées de gloire littéraire et l'habitude de considérer l'effort intellectuel comme de la propriété privée", explique Marshall McLuhan.
Il ajoute que le livre portable permit de lire dans l'intimité et la solitude.

(...) Avec l'imprimé, l'auteur sortit de l'ombre et gagna de l'autorité, alors que le lecteur se repliait dans l'anonymat et le silence.
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