Polly est une jeune femme épanouie. Enfin était, plus exactement. Tout lui réussissait : amour, travail, santé, amitié(s). Tout ce dont elle avait rêvé, elle le possédait. Mais sans le savoir, tout cela ne reposait que sur de fragiles fondations. Alors, quand son monde s’effrite petit à petit et que celui-ci lui est repris sans aucune pitié, elle décide de s’évader. Loin des tracas, du stress quotidien, avec l’envie de se débarrasser de son lot d’emmerdes qu’elle traîne depuis bien trop longtemps. Par le hasard des annonces immobilières, elle trouve ce qu’elle considère être un havre de paix. Une maison, ancrée sur une île comme une vieille patelle sur son rocher. D’aspect un peu délabrée, ignorant les avertissements de sa meilleure amie, Polly fonce sans réfléchir, prête à abandonner sa vie pour en créer une nouvelle. Mais ce qui paraît idyllique au premier abord ne l’est pas forcément en réalité.
Bon, par où commencer ? C’est la première fois que je lis un roman de chick-lit. D’ailleurs je ne connaissais pas ce terme avant d’entamer ma lecture. J’ai piqué ce livre dans la bibliothèque de Madame pour voir un peu d’autres décors, changer un peu d’encre. Moi qui suis habitué à l’encre noire voire rouge sang, je baignais ici dans l’encre rose. Un gros changement donc, mais voilà, je suis fou, j’ai voulu tenter. Ainsi j’aurai lu La Petite Boulangerie du Bout du Monde avant mon amie, de peur qu’elle ne me spoile l’histoire. Ahah.
Ce qui est sûr, c’est que ce roman se lit très vite. Les dialogues s’enchaînent rapidement, et même s’ils sont pour la plupart sans intérêts, c’est tout de même sympathique de suivre ces pérégrinations au bout du monde. Pas de frayeurs (faut pas déconner), pas — ou peu — de surprises, ce récit un peu monotone ne tient pas toutes ses promesses. Même si l’auteure nous balade un peu dans les campagnes anglaises, en nous faisant rêver avec ces cottages so british, l’ensemble reste un peu fade. Et surtout, surtout, particulièrement mièvre. Certes, avec ce genre de lecture il faut s’y attendre. Mais tout de même. J’ai trouvé certains passages ridicules, tellement légers que je me suis demandé si Colgan ne prenait pas ses lecteurs (lectrices ?) pour des guimauves. Est-ce le cas ? Je suis novice, peut-être que je ne comprends pas encore toutes les subtilités du genre.
Pourtant mon petit cœur sensible s’est ému, même si je l’ai souvent entendu rigoler devant tant de naïveté. Le vilain. Car même si c’est choupinou, faut pas non plus nous prendre pour des concons. Allez, j’arrête de charrier. Car en fait ce bouquin m’a plu, même si j’ai débranché le peu de neurones que j’ai durant ma lecture. Mais comme je suis un mec, j’ai ma fierté et ma testostérone qui me rappellent à l’ordre.
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