AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jim Shooter (20)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Essential Daredevil, tome 6

Ce volume comprend les épisodes 126 à 146 de Daredevil, l’annual n°4 ainsi que les épisodes 88-89 de Iron Man publiés aux US entre 1975 et 1977.



Malgré quelques tentatives louables, ce volume représente clairement un creux d’intérêt pour la série, entre les tops dessinés par Gene Colan en amont et Franck Miller en aval.



Dans le bon, on peut intégrer les épisodes typiques de l’âge du bronze des comics qui essaient de rapprocher les héros des problèmes sociaux de la société américaine : Daredevil et un autre gars super boosté détruisant la maison d’une pauvre famille noire dans la frénésie du combat, Daredevil confronté à la manipulation des masses par une télévision dévoyée, Daredevil recherchant un gamin hémophile et une mère junkie ayant disparu. On a aussi de bons épisodes en « team-up », plus rythmés et classiques, avec Iron Man, la Panthère Noire ou Ghost Rider. Et bien sûr les premières apparitions d’un ennemi Némésis de Tête à Cornes : Bullseye (le Tireur en français).

Le reste est assez convenu et assez fade. Un des gros échecs est ce super-vilain nommé « the Jester » (le Pitre en français) qui se révèle être une copie extrêmement délavée du Joker, à mille lieux du charisme de son modèle.



Du côté de Matt Murdock, il faut noter la création d’un cabinet d’avocats avec son éternel associé Foggy Nelson, destiné à aider les pauvres et démunis face au rouleau compresseur de la loi. Côté sentiments apparaît Heather Glenn, une brunette gentiment déjantée qui paraît pouvoir faire contrepoids avec le sérieux de Matt (sérieux qu’il abandonne quand il met son uniforme ; comme Spiderman, Daredevil adore faire des vannes quand il se bat). Malheureusement elle s’efface rapidement et devient trop potiche (apparemment elle finira par se suicider).



Signe d’un manque d’idée pour la série, les dessinateurs se succèdent à un rythme de plus en plus rapide : Gil Kane, Bob Brown, John et Sal Buscema, George Tuska… c’est le défilé. Cela continuera ainsi jusqu’au n°157 et l’arrivée du sublime Franck Miller qui s’emparera du héros en rouge et le modèlera à son inimitable façon.



Malheureusement, la série Essential Daredevil s’arrête ici et il me faudra me diriger vers d’autres intégrales si je veux me régaler à nouveau avec Daredevil version Miller. Quant aux épisodes qui restent (147-157) j’ai peu d’espoir de pouvoir les trouver, sauf à l’unité, très chers.

Commenter  J’apprécie          290
The Champions Classic, tome 2

Histoire d’un échec éditorial.



L’arrivée de John Byrne au dessin – à l’époque où tout ce qu’il touchait devenait de l’or – nous offre quelques superbes épisodes qui n’ont pas pris une ride. Mais cela ne suffit pas à faire remonter les ventes du titre.

C’est le liant entre ces membres de l’équipe des Champions qui ne prend pas. Bill Mantlo essaie de provoquer des attirances, entre Ghostrider et la Veuve Noire, entre Hercule et la même Veuve, entre Iceman et Darkstar, mais cela reste trop superficiel pour compter. Cela devient même ridicule quand la Veuve se met à minauder avec Hercule (« je me sens tellement en sécurité dans tes bras »), elle qui est à l’époque l’incarnation de la femme de tête, qui n’est restée avec les Champions que parce qu’ils l’avaient nommé leader. Naze !

Les personnages n’offrent aucune profondeur psychologique à exploiter ; c’est bien dommage.



Pour tenter de sauver l’équipe, les scénaristes la mettent à contribution sur d’autres titres– en aide à Iron Man ou impliquée dans un affrontement entre Docteur Doom et Magneto. Peine perdue. Le travail est bâclé ; on fait juste le minimum syndical.

Il faut donc mettre fin à l’équipe. Cela est réalisé dans deux épisodes de Peter Parker the Spectacular Spider-Man. Une page de peu d’importance se tourne et chaque héros s’en va suivre son propre chemin.



Je reste quant à moi charmé par cette idée, et par les chouettes épisodes de John Byrne.

Commenter  J’apprécie          250
Les guerres secrètes

Pour mon dernier anniversaire les potes, qui me connaissent bien, m’ont offert un coffret « Marvel Events » reprenant cinq crossovers parmi les plus célèbres de la Maison des Idées. Sympa hein ?



Je commence par le premier dans l’ordre chronologique de parution : Les Guerres Secrètes. J’avais lu ce récit lors de sa première diffusion en France dans le magazine « Spidey » entre 1985 et 1986 et c’est avec plaisir que je me suis replongé dedans.



L’introduction nous apprend quelques petits trucs sur les raisons qui ont poussé à la naissance de la mini-série - qui sont liées à la volonté du fabriquant de jouet Mattel de sortir de nouvelles figurines à l’effigie des héros Marvel – et sur l’organisation complexe que nécessite l’utilisation de tant de héros et la synchronisation avec les séries mensuelles.



Puis c’est l’ensemble des douze épisodes. Un ensemble coloré de héros (Vengeurs, X-men, Fantastiques, Spiderman, Hulk… et Magnéto( ?)) se retrouve dans une espèce de vaisseau spatial. Ailleurs sur un autre vaisseau apparaissent des « vilains » : Fatalis, Octopus, l’Homme Absorbant, etc… et Galactus ( ?)). Tous assistent à la destruction d’une galaxie et à la constitution d’une planète à partir de bouts d’autres planètes. Un personnage surpuissant, « Le Beyonder », existant hors de notre univers, a décidé de rigoler un peu en faisant s’affronter héros et vilains : ceux qui vaincront verront tous leurs vœux s’accomplir. La planète patchwork sera l’arène.



La mini-série conte ce conflit dont il serait trop long de résumer toutes les péripéties. De grandes batailles opposent les deux groupes héros et vilains. Des dissensions apparaissent entre les mutants X-men, favorables à l’intégration de Magnéto dans leurs rangs, et les autres. Galactus fait cavalier seul. Sa victoire signifiant la disparition de la faim dévorante de cet être cosmique (c’est le souhait que fait Galactus), Red Richards se demande s’il ne serait pas de bon ton de le laisser gagner et d’éliminer ainsi une menace latente de l’univers, quitte à se sacrifier. Mais c’est Fatalis qui, comme souvent, se révèle le personnage le plus fascinant. Mystifiant tout le monde, il parvient à s’emparer de la puissance du Beyonder, avant de la perdre, trahi finalement par son humanité.



Ce récit est l’un des plus structurés que je connaisse parmi les crossovers. Les péripéties s’intègrent bien et ne paraissent pas artificielles. Le résultat est bien meilleur que, par exemple, le brinquebalant « Crisis of Infinite Earths » de DC. La plupart des personnages sont bien exploités et ont droit à leur moment de gloire. De nouveaux font leur apparition. L’impact sur les personnages est parfois non négligeable, le plus fameux étant le changement de costume de Spiderman, troquant son rouge et bleu en loques pour un noir et blanc du plus bel effet, et dont on sait qu’il donnera naissance à Venom.



Pour autant il y a des choses que je n’ai pas aimés : l’outrance qui consiste à faire une tragédie d’une lutte entre héros et vilains alors qu’une Galaxie entière (donc des millions de milliards d’êtres vivants probablement) vient d’être détruite. Le comportement de Captain America, chantre de la liberté mais qui ne peut se passer de sa position de chef et qui refuse tout vote ou discussion de ses décisions. La stupidité de certains vilains qui cherchent des poux dans la tête d’un gars – l’Homme-Molécule – qu’ils continuent à considérer comme un trouillard alors qu’il a, sous leurs yeux, fait s’effondrer une chaîne de montagnes sur leurs ennemis (faut être un peu réaliste, un tel gars ferait tout simplement peur). Et surtout le dessin de Mike Zeck, amateur de plans larges dans lesquels ses personnages sont dessinés avec quatre traits comme le dessin animé « La Línea ».



Mais le pire c’est la nouvelle traduction, probablement commandée pour satisfaire un public jeune. Tous les personnages emploient un langage argotique avec des expressions grossières indignes d’une Magneto, d’un Thor ou d’un Red Richards. Lire Magnéto qui dit : « On est mal ! », ça ne passe pas. Ce n’est pas la première fois que je vois ça chez Panini.



Un « Guerres Secrètes 2 » sera publié plus tard, mais il ne fait pas partie du coffret.

Commenter  J’apprécie          222
Avengers : La saga de Korvac

C’est la dernière fois que je me fais avoir.



J’attendais sans doute trop de cette saga de Kovac qui réunissait les Avengers et les premiers Gardiens de la Galaxie (pas grand-chose à voir avec ceux du cinoche). Je replongeais dans une époque proche de celle que je connais le mieux. Ça annonçait du « cosmique ». Et l’idée de ce personnage assez costaud pour piquer les rênes de l’univers à toutes ces « puissances » qui laissent leur bébé bégayer dans le chaos total, mais qui se cache au milieu des mortels car il ne veut pas agir violemment, avait de quoi me séduire.



Mais ça fait plutôt flop. Trop de personnages mal gérés et sous-estimés, des intrigues secondaires bancales manquant d’intérêt, des conflits un peu artificiels entre héros (Iron Man et Captain America, comme d’habitude).



Mais ma grosse bêtise, c’est d’avoir tenté la lecture en français alors que je sais qu’à cette époque Panini n’avait que faire des traductions appropriées. Et c’est à nouveau un carnage. Fini le langage shakespearien de Thor, la discipline de Captain America, le grain de folie de la Guêpe. Tout ça est traduit au même niveau. Thor balance des « mecs » aussi bien que la Sorcière Rouge.



D’accord je ne suis pas cœur de cible, mais là c’était se foutre de son lectorat.

On ne m’y reprendra plus. Marvel, ce sera en anglais uniquement dorénavant.

Commenter  J’apprécie          192
Captain Action, tome 1

Il ne faut jamais succomber à la tentation de raviver les souvenirs d'enfance (quoi que,... là on n'est pas tout à fait dans l'enfance mais juste à sa sortie), on court à la déception. Dans notre mémoire, tout est beaucoup plus beau, plus scintillant, plus extraordinaire. Il faut garder à l'esprit ce que disait Edmund Burke, philosophe anglais du 18eme siècle : "Dans le matin de la vie, lorsque les sens, tendres encore, ne sont pas usés, que l'homme entier est éveillé de toutes parts, que le frais vernis de la nouveauté brille sur tous les objets qui nous environnent, quelles sont vives alors nos sensations, mais combien les jugements que nous formons des choses sont faux et inexacts ! Je désespère de recevoir jamais des plus excellentes productions du génie, le même degré de plaisir que me firent éprouver à cet âge des ouvrages que mon jugement regarde aujourd'hui comme frivoles et dignes de mépris."



Ici, on est loin des productions du génie même si on évoque les mythologies mondiales. Il s'agit d'un comics de castagne basique opposant le bien et le mal, moyennement dessiné à partir du second numéro par un Gil Kane pas au mieux de sa forme, ou essayant de faire du Wally Wood dans sa manière "gros lourdeau" tout en gardant ses points de vues complexes et ses raccourcis expressifs. le magazine original n'a pas dépassé le cinquième épisode. Matériellement c'est un recueil des trois premiers numéros et, au vu de la qualité d'ensemble, on comprends assez facilement pourquoi la recette n'a pas pris.
Commenter  J’apprécie          120
Harbinger

Voilà un bien bel ouvrage, bien épais, regroupant les épisodes 0 à 13 de la série Harbinger de 1992.

Le look "oldies" de la couverture m'a séduit tout de suite, et son contenu a été évidemment à la hauteur de mes attentes.

Pour couronner l'ensemble, la couverture rigide a un côté granuleux et rugueux rappelant les vieux comics d'antan dans les kiosques à journaux.

Que de nostalgie !! Et ça ne va pas s'arrêter là...



Mais malgré les apparences, ce livre est d'une fraicheur incroyable.

Déjà c'est une intégrale et donc un sacré morceau, pas forcément bien commun...

De plus le néophyte y découvrira un monde de super-héros particulièrement humains et vulnérables.

Certes les protagonistes possèdent des pouvoirs mais ils ne paraissent pas "indestructibles" à l'image d'un Superman ou d'un Wolverine.

D'ailleurs l'un de nos héros/héroïnes (ATTENTION SPOIL !!) meure au cours du récit mais il faudra le lire pour savoir qui...

De plus le fait de focaliser sur une troupe de jeunes permet aussi d'insister sur l'effet psychologique de ces pouvoirs comme être dépassé par ceux-ci, commettre des erreurs et maladresses pour les contrôler, se sentir exclu à cause d'eux, ne pas réussir à s'affirmer etc...

Bref accentuer encore le mal être que certains adolescents peuvent connaître.

Mais les auteurs sont bien malins car ils savent que leur public est bien évidement cette jeunesse.

Et donc évoquer tout cela de manière imagée permet de toucher, séduire et de fidéliser le lectorat en faisant preuve de compassion, et améliorer ainsi les projections.

Evidemment, l'expérimenté, lui, ne pourra s'empêcher de faire des parallèles et d'enregistrer les ressemblances avec les autres univers de super capés.

Il y en a bien sûr des flagrantes mais il ne faut pas oublier que l'un des auteurs a travaillé pour l'une des deux grosses "Majors" avant de créer cette saga...

Cependant c'est toujours jouissif d'observer ces scènes de grosses batailles où de nombreux égos démesurés souhaitent toujours prendre le dessus !



Coté dessin, le style de David Lapham rappellera sans équivoque les années 80-90 où pullulaient les aventures des icônes comics dans les Strange et autres revues...

Le trait est fin, minutieux, expressif, créatif mais hélas presque trop figé.

Son dessin me rappelle par moment la perfection des planches des diverses réalisations de Russ Manning, c'est pour dire que j'en ai été bien captivé !

Les couleurs accompagnent évidemment cet effet nostalgique. Elles donnent l'impression d'être posées en quadrichromie. Elles sont vives et particulièrement contrastées pour intensifier les actions et le rythme de l'histoire.

Le découpage est chargé et compact, majoritairement en gaufrier. Malgré tout, le plaisir pour la rétine est puissant.

La narration est aussi dense que le découpage. On ne boudera donc pas nos heures de lecture !

Le scénario de fond est plutôt cohérent, bien que quelques épisodes me semblent partir un peu trop loin, mais c'est aussi ça le charme de ce monde extraordinaire de science-fiction.

Comme à leurs habitudes, les éditions Bliss Comics nous régalent aussi d'une superbe galerie de planches, dessins et couvertures en bonus en fin d'album.

Nous pourrons lire aussi un intéressant et chouette préface signé de la coloriste JayJay (Janet) Jackson.



Voilà donc une belle référence de l'univers Valiant dans un superbe écrin que Bliss Comics nous a donc concocté.




Lien : https://www.7bd.fr/2021/06/h..
Commenter  J’apprécie          120
Strange, n°138

« Strange n°138 » est un numéro largement au dessus de la moyenne.



Si le style de Kane n'a rien d'exceptionnel, le solide scénario concocté par Jim Shooter met en scène un duel de haut niveau entre Daredevil et son pire ennemi le Tireur.



Comme d'habitude Iron man touche à la perfection avec un combat « type » d'un super héros protecteur des populations face à un super criminel surarmé en plein centre ville surpeuplé.



Si Spider man continue de stagner dans la médiocrité avec une aventure aussitôt lue/aussitôt oubliée la bonne surprise vient de Rom, qui parvient à nous entrainer dans une histoire haletante face à des créatures démoniaques.



Un Strange de très bonne facture avec des Daredevil et Rom en progrès derrière la locomotive Iron man !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          60
Secret Wars : Les Gardiens de la galaxie

Du bon matériel et quatre séries qui commencent bien.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          40
Spider-man team up, 1972-1973

Malgré mon goût prononcé pour les comics, il faut reconnaître que « Spider-man team-up, l'intégrale 1972-1973 » donne vraiment l'impression de racler les bas-fonds de chez Marvel.



Les scénarios sont d'une grande indigence et la plus value de Spider-man avec des personnages aussi puissants que Vision, la Chose, Iron-man, Thor ou les Inhumains est absolument risible.



Avec des adversaires aussi flamboyants que le minable Morbius ou la fanatique féministe Man-killer dont même le nom ressemble à une blague, on plonge à pic dans les abysses du comics.



Du coté graphique, on est au même niveau avec un style affreux et très daté.



Une intégrale que je déconseille fortement !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          30
Une aventure de l'araignée N°14 : Superman et..

Ce tome comprend une histoire complète initialement parue en 1981, avec un scénario de Jim Shooter (et quelques idées de Marv Wolfman) et des dessins de John Buscema. L'encrage des personnages est réalisé par Joe Sinnott, l'encrage des arrières plans et autres objets est réalisé en alternance par Terry Austin, Klaus Janson, Bob Layton, Steve Leialoha, Bob McLeod, Al Milgrom, Josef Rubinstein, Walter Simonson, ou Bob Wiacek. Il s'agit de la deuxième rencontre entre Superman et Spider-Man, la première Le combat du siècle étant parue en 1976 (scénario de Gerry Conway, dessins de Ross Andru, encrage de Dick Giordano).



Quelque part à Manhattan sur un chantier de construction, Spider-Man intervient et entoile une poignée de gugusses armés d'un fusil futuriste qui s'apprêtaient à commettre un vol. Sans le savoir, il vient de rendre service à Doctor Doom qui se séjourne dans une base secrète juste sous le chantier de l'immeuble en construction, et qui se tenait prêt à intervenir pour éviter que ces cambrioleurs ne découvrent par inadvertance son repère. Ensuite, Doom prend en main le téléguidage d'Hulk (Bruce Banner) pour l'amener à Metropolis. À Manhattan, Jameson refuse d'acheter les photographies de Peter Parker (prises pendant l'intervention de Spider-Man) estimant qu'elles n'intéresseront personne et qu'il ferait mieux de ramener des photographies de Superman. À Metropolis, Superman intervient pour stopper l'avancée d'Hulk, avant qu'il n'occasionne des dégâts de plus grande ampleur. Puis il se rend à l'ambassade de Latvérie en pure perte. Finalement Clark Kent décide de s'éloigner de Metropolis, et de s'installer à New York, en allant chercher du travail au Daily Bugle. Quant à lui, Peter Parker est arrivé à Metropolis et trouve du travail au Daily Planet.



5 ans plus tard il s'agit de la deuxième rencontre entre Superman et Spider-Man, cette fois-ci sous la houlette d'une équipe de créateurs estampillés Marvel, à commencer par Jim Shooter, le responsable éditorial en chef de l'éditeur. Il s'agit d'une histoire relativement courte (62 pages) et plutôt dense. Shooter doit bien sûr respecter les contraintes en vigueur dans ce genre d'exercice très codifié : même temps d'exposition pour les 2 personnages, aucune conséquence sur la continuité, même mise en valeur du patrimoine de chacun des 2 éditeurs DC & Marvel. Par comparaison avec la première rencontre, le lecteur découvre que les 2 superhéros ne se rencontrent qu'à la page 47, soit au final 11 pages de coopération entre Superman et Spider-Man. Cela fait finalement peu pour ce type d'histoire. Deuxième particularité, Shooter a eu le droit d'utiliser 2 autres superhéros : Hulk (qui se bat contre Superman) et Wonder Woman qui se retrouve face à Spider-Man. On ne peut pas dire que l'un ou l'autre de ces 2 invités soit vraiment mis en valeur ou qu'ils apportent quelque chose à l'histoire. Bien sûr chaque superhéros s'accompagne d'un supercriminel. C'est fort naturellement que le Parasite s'oppose au superhéros, en tant qu'ennemi récurrent de Superman. Par contre la participation de Doctor Doom est plus étonnante dans la mesure où il s'agit plutôt d'un ennemi récurrent des Fantastic Four, que de Spider-Man.



Il faut bien avouer que l'histoire est assez poussive et laborieuse de bout en bout. Jim Shooter a pris la peine de concocter un plan diabolique pour justifier des actions de Doctor Doom, mais qui ressemble à s'y méprendre à un plan alambiqué de Ra's al Ghul, à des fins de domination du monde plus totalitaires qu'écologiques il est vrai. Doctor Doom remplit donc son rôle de méchant d'opérette, enregistrant tous ses propos pour la postérité, à commencer par ses soliloques parce qu'il aime bien s'écouter parler. Le Parasite est un peu plus crédible, mais avec des pouvoirs vraiment très pratiques qui lui permettent d'absorber l'énergie vitale des superhéros, et de dupliquer leurs superpouvoirs, y compris le sens d'alerte de Spider-Man. Hulk et Wonder Woman font de la figuration même pas intelligente. La personnalité de Clark Kent est d'une fadeur à toute épreuve. Seul Spider-Man dispose de quelques vannes rigolotes, dont sa demande en mariage à Wonder Woman. Le seul passage tirant le lecteur de sa léthargie dans cette suite de péripéties pesantes repose à nouveau sur la toute puissance de Superman. Comme dans la première rencontre, Superman éclipse tout le monde par l'absence de limite de ses pouvoirs. Hulk est incapable de le faire bouger, les plans machiavéliques de Doom ne résistent pas à son inventivité, le Parasite mord la poussière dès le premier coup de poing. Superman est à ce point puissant que lorsque Spider-Man le voit enfin arriver, il estime qu'il peut partir et laisser Superman tout faire.



À l'origine, cette histoire est parue dans un grand format (plus grand qu'un album BD franco-belge) et cette édition format comics a tendance à tasser les dessins. John Buscema est plutôt en bonne forme, avec des planches facilement lisibles et des postures très héroïques pour les superhéros, même si un connaisseur de cet artiste repèrera facilement plusieurs poses qu'il utilise régulièrement dans ses planches (on croirait parfois voir Conan). Il est agréable de pouvoir apprécier l'encrage nuancé et très classique de Joe Sinnott, un peu arrondi, conférant une touche intemporelle aux visages, tout en conservant leur pleine expressivité. En fonction de la familiarité du lecteur avec les différents encreurs, il pourra éventuellement identifier quelques pages réalisées par l'un ou l'autre, en particulier Terry Austin, toujours aussi minutieux et apportant des détails supplémentaires par rapport aux dessins.



Cette deuxième rencontre souffre de la comparaison avec la première "Le combat du siècle". Là où "Le combat du siècle" était sans prétention, avec plusieurs passages où les créateurs s'amusaient franchement, la seconde est plus sérieuse, plus appliquée, plus poussive. Les dessins respectent scrupuleusement un premier degré qui finit par être trop sage et trop classique, le scénario se déroule de manière linéaire, alignant un cliché après l'autre, sans réussir à donner vie aux personnages, avec une intrigue usée jusqu'à la trame. La même année, DC & Marvel ont apparié Batman et Hulk dans Batman / Hulk de Len Wein (scénario), José Luis Garcia Lopez (dessinateur) et Dick Giordano (encreur).
Commenter  J’apprécie          30
Star Brand Classic, tome 1

Ce tome comprend les épisodes 1 à 7 de la série Star Brand, initialement parus en 1986, écrits par Jim Shooter (avec l'aide de Roy Thomas pour l'épisode 7) dessinés par John Romita junior (sauf l'épisode 3 dessiné par Alex Saviuk). L'encrage a été réalisé par Al Williamson pour les épisodes 1, 2, 4 à 6, Vince Colleta pour l'épisode 3, et Art Nichols pour l'épisode 7. Il s'agit d'un tome qui peut se lire de manière autonome, sans rapport avec l'univers Marvel, et ne comprenant qu'une seule apparition d'un autre personnage de l'univers New Universe.



Quelque part dans les montagnes Laurel dans la partie ouest de la Pennsylvanie, Kenneth Connell est en train de faire du motocross. Il s'arrête en voyant une clairière calcinée. Une fois sur place, il fait la connaissance d'un vieil homme étrange qui lui confie un tatouage en forme d'étoile, en lui indiquant qu'il s'agit d'une arme très puissante.



En reprenant connaissance, Connell constate que le vieil homme est mort. Il rentre chez lui en moto, à Pittsburg. Une fois dans sa maison, il constate qu'il dispose d'une force surhumaine, puis qu'il peut voler de manière autonome. Il décide d'aller en parler à Myron Feldman, son meilleur, un psychologue. Sur place il se fait attaquer par un extraterrestre à la peau verte et en combinaison spatiale, qui vient lui réclamer l'arme, Star Brand.



Pour fêter les 25 ans d'existence de Marvel, Jim Shooter (alors éditeur en chef) propose plusieurs projets. Les décideurs finissent par retenir celui de créer un nouvel univers, indépendant de l'univers partagé Marvel, qui sera plus tard nomenclaturé Terre 148611. Ce nouvel univers est baptisé New Universe. La première vague de comics comporte 8 séries : Star Brand, Nightmask, DP-7, Justice, Kickers Inc., Mark Hazzard, Psi-Force, et Spitfire and the Troubleshooters. En 1989, il est mis un terme au New Universe, les séries les plus vivaces (DP-7 et Psi-Force), ayant eu une durée de vie de 32 numéros.



Pour promouvoir la naissance de ce nouvel univers, les encarts publicitaires promettaient un monde comme celui qui se trouve de l'autre côté de la fenêtre du lecteur. Concrètement l'idée était d'expliquer l'existence de capacités extraordinaires par la survenance d'un unique événement récent (White event) ayant conféré ces capacités à une poignée d'individus sur Terre. Dès le premier épisode, ce concept prend du plomb dans l'aile, parce que visiblement de l'autre côté de la fenêtre de Ken Connell, il y a des extraterrestres qui viennent d'une autre planète, avec leur fusée spatiale et leur pistolet laser. D'un autre côté, il est vrai qu'à part cet écart majeur, le porteur du Star Brand reste dans un monde très ordinaire.



Passé le premier épisode, la normalité environnante en devient même déstabilisante. En 7 épisodes, Kenneth Connell se bat contre un extraterrestre, est à deux doigts de sauver une enfant coincée dans l'éboulement d'une mine, se fait piéger par des terroristes islamistes, croise 2 individus qui disposent peut-être de pouvoirs paranormaux, et se rend en Lybie pour détruire une base militaire. Il y a donc bien un peu d'action. Mais mis à part l'extraterrestre, Ken Connell se retrouve détenteur d'un pouvoir incommensurable dans un monde normal.



Le lecteur découvre avec surprise que Jim Shooter joue le jeu et raconte l'histoire de ce jeune trentenaire qui ne sait pas trop quoi faire de ses capacités hors du commun. Tout aussi surprenant, Kenneth Connell n'a pas la fibre altruiste. Il pense bien un moment aider les individus en situation dangereuse (la fillette coincée dans l'éboulement, ou des otages sur un yacht), mais il constate rapidement qu'il ne dispose pas des compétences nécessaires. Il n'arrive pas à savoir comment s'y prendre pour s'assurer que son intervention n'aggrave pas la situation de la fillette par des éboulements supplémentaires qu'il occasionnerait. Il n'arrive pas à concevoir une stratégie pour éviter que les terroristes en attentent à la vie de leurs otages.



Du coup, les 2 tiers de ces épisodes sont consacrés à la vie de Kenneth Connell, mettant en lumière sa personnalité. Il est blanc de peau, grand, fort, bien de sa personne et blond (tout le portrait de Jim Shooter, à l'exception de la couleur de cheveux). Il entretient une relation suivie avec Barbara Petrovic (une jolie rousse), divorcée avec 2 enfants Laurie et Bobby. Il voit régulièrement Debbie Fix, une jeune femme pas très futée, mais très attachante, avec qui il entretient des relations amicales et charnelles. Il travaille comme mécanicien dans un garage, et il aime faire de la moto. Le scénariste donne accès à ses pensées, essentiellement par le biais de bulles de pensée.



Il est difficile de qualifier Kenneth Connell de héros, mais c'est un personnage principal assez sympathique, qui n'hésite pas à donner un coup de main à l'aide de ses pouvoirs, et qui veut éviter à tout prix que ses proches payent les conséquences des attaques dont il est la cible. Il n'a pas vraiment de responsabilité. Il va de temps en temps dormir chez sa mère. Il a un emploi au bas de l'échelle, mais régulier qui lui permet d'avoir sa maison, sa moto et une voiture pour frimer. Il est plutôt intelligent, mais pas cultivé. Il ne souhaite pas s'engager dans une relation monogame et parentale avec Barbara et ses enfants. Il profite de l'amitié de Debbie, tout en la respectant et en y étant attaché sentimentalement. Finalement sa vie continue, mais avec cette arme sous forme de tatouage dont il se demande bien quoi faire (en dehors de se défendre contre cet extraterrestre).



En consultant une encyclopédie en ligne, le lecteur apprend que peu de temps avant le lancement du New Universe, l'entreprise Marvel s'est retrouvée dans une année creuse, ce qui a eu pour conséquence de diminuer le budget alloué à ces séries, et de diminuer la part d'implication de Shooter, obligé de faire face à ses patrons plus régulièrement. Malgré tout, Star Brand bénéficie des dessins de John Romita junior (en abrégé JRjr), sur une pente ascendante depuis plusieurs années. Ses dessins sont encore assez minutieux, avec une bonne densité d'informations visuelles, et une forme de simplification qui n'est pas celle destinée aux enfants, mais plus à améliorer l'efficacité des images, à augmenter la rapidité d'appréhension par le lecteur. Il bénéficie de l'encrage de luxe d'Al Williamson, anciennement excellent dessinateur (voir 50 Girls 50, and other stories).



Le lecteur a donc le plaisir de pouvoir promener son regard dans des pages qui montrent une banlieue réaliste, avec des petits pavillons préfabriqués, des aménagements intérieurs simples et fonctionnels (Connell entrepose sa moto dans sa pièce principale), un atelier de mécanique avec des outils réalistes, peuplée d'individus normaux sans être fades. Connell fait bien une tête de plus que les autres, lui donnant une forme de position involontairement condescendante, allant très bien avec sa personnalité. Les protagonistes portent des vêtements ordinaires (sauf l'extraterrestre) et tous différenciés.



Le découpage des cases de JRjr n'est pas encore efficient comme il le deviendra par la suite de sa carrière, mais il est déjà efficace. Sa direction d'acteurs est épatante en ce qui concerne le langage corporel. Il réussit à bannir les tics graphiques habituels des superhéros, en faveur de postures plus naturalistes pour Kenneth Connell, en particulier lors des séquences de vol autonome. Il y a également un travail réel sur les angles de prise de vue, et le lecteur n'oubliera pas de sitôt ce délicat Kenneth en train d'observer, par la fenêtre l'étage, Barbara en train de se déshabiller.



Lorsque Kenneth Connell doit combattre l'extraterrestre, le lecteur retrouve des postures qui se rapprochent plus de celles des superhéros, tout en restant originales, et dans le ton du récit. En dépit d'une mise en couleurs datée, du fait des moyens techniques limités de l'époque, les dessins contribuent beaucoup à la narration naturaliste et réaliste du récit, le monde tel qu'il existe (ou existait en 1986) de l'autre côté de la fenêtre.



Les publicités internes des comics laissaient penser que le lecteur allait découvrir un monde très réaliste, et des superpouvoirs plausibles. La première impression va à l'encontre de cette annonce, puisque Kenneth Connell se trouve tout de suite face à un extraterrestre (avec une longue barbe blanche !) qui lui confie un objet de pouvoir extraordinaire (évoquant fortement les origines de Green Lantern, recevant l'anneau des mains d'Abin Sur). La suite est plus conforme aux promesses, puisque le récit s'intéresse essentiellement à Kenneth Connell et à sa vie, établissant le constat qu'à part voler, il n'y a pas beaucoup d'utilisation pratique de ces pouvoirs (une sorte de Superman, sans altruisme et sans supercriminels à combattre). Le lecteur se laisse prendre au charme de ce récit déconcertant, suivant la vie privée de cet individu ordinaire et un peu égocentrique. 4 étoiles.



Et la suite ? Jim Shooter a décidé de quitter son poste d'éditeur en chef chez Marvel pour des raisons diverses et variées (et controversées), abandonnant du même coup la série. Après quelques numéros de flottement, elle a été reprise par John Byrne qui s'est fait un malin plaisir de se venger de son ancien chef, en la détricotant à ses frais. En 2007 (pour l'anniversaire des 20 ans), Marvel a tenté de relancer cet univers avec une minisérie écrite par Warren Ellis et dessinée par Salvador Larocca : Newuniversal: Everything went white. Mais le projet a fait long feu. Au début des années 2010, Jonathan Hickman a ramené les concepts de Star Brand et de Nightmask dans les séries Avengers.
Commenter  J’apprécie          20
Secret Wars II

Ce tome regroupe les 9 épisodes de la minisérie parue en 1985/1986. Cette histoire tire son titre de Secret Wars (existe également en omnibus avec tous les épisodes liés dans Secret Wars Omnibus) car il s'agit d'une certaine manière d'une suite. Mais il n'est nul besoin d'avoir lu "Secret Wars" pour lire ce récit.



Dans "Secret Wars", une mystérieuse entité appelée Beyonder avait réuni plusieurs superhéros et supercriminels pour les faire s'affronter sur une planète artificielle. Ce conflit a engendré une curiosité inextinguible chez le Beyonder et il a décidé de se rendre sur Terre pour comprendre la condition humaine. Il s'agit d'une entité qui vient de prendre conscience de son existence relativement récemment ; elle a donc les réactions d'un enfant devant acquérir la connaissance par l'expérience (même si le Beyonder dispose d'une certaine forme d'omniscience). Il s'agit d'une entité omnipotente : le Beyonder est un univers conscient, différent du notre, il dispose d'un niveau de pouvoir similaire à Dieu. Il suffit qu'il veuille quelque chose pour qu'il en soit ainsi ; ça va de changer la couleur d'une fleur à supprimer la mortalité. Évidemment la qualité de son apprentissage et les dommages collatéraux afférents vont être fonction de ses tuteurs. Parmi eux, il y aura un parrain du crime organisé, Owen Reece (Molecule Man, assisté par Marsha Rosenberg, alias Volcana), Peter Parker, Alison Blair (Dazzler), Luke Cage, Tabitha Smith (Boom Boom), etc. Quelle place peut-il y avoir pour un être omnipotent au sein de l'humanité ?



Cette histoire jouit d'une réputation particulièrement détestable pour plusieurs raisons. De la même manière que le Beyonder est omnipotent, ce crossover fut omniprésent, avec pas moins de 33 apparitions du Beyonder dans d'autres séries Marvel (chiffre astronomique pour l'époque). Jim Shooter était alors éditeur en chef de Marvel, et il a purement et simplement imposé la présence du Beyonder dans les autres séries, avec une acceptation plus ou moins rétives de la part des scénaristes concernés. C'était le premier crossover d'ampleur de ce type : une série mère, avec des conséquences dans les autres, et l'obligation pour le lecteur de tout acheter pour avoir l'histoire complète.



Au-delà de ces aspects éditoriaux, la narration souffre également de défauts. Pour commencer il y a la partie graphique. Jim Shooter avait une idée très précise de ce qu'il voulait et il a choisi un dessinateur capable de travailler dans le temps imparti (dans les délais mensuels) : Al Milgrom. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas joli à voir. Les dessins sont tassés (à moitié mangés par les phylactères), les formes sont plus esquissées que dessinées, les perspective deviennent parfois étranges (page 219, les personnages en arrière plan sont plus grands que ceux au premier plan). Les pièces semblent toutes disposer d'une hauteur de 2,50m sous plafond, même l'appartement de Peter Parker. Au gré des cases, Milgrom s'inspire librement de John Buscema, Steve Ditko, ou Mike Zeck, créant une disparité de styles pas forcément maîtrisée. En outre l'encrage de Steve Leialoha est assez raide, assez sec, ce qui accentue l'impression esthétique désagréable.



Il faut quand même reconnaître que malgré les maladresses, Milgrom et Leialoha arrivent à caser tout ce qu'exige le scénario, tout en faisant en sorte que chaque case reste lisible. Ce n'est pas très joli, c'est parfois une vision enfantine, mais les dessins arrivent à décrire l'action, porter leur part de la narration.



En tant que narrateur, Jim Shooter veut raconter beaucoup de choses en l'espace de seulement 9 épisodes. La conséquence première en est une profusion de phylactères et de cellules de texte qui peuvent occuper jusqu'à la moitié de l'espace de la case. La contrepartie est que l'histoire est dense. Au fil de la lecture, il apparaît que Shooter raconte l'histoire du Beyonder, ses expériences pour trouver sa place dans notre univers. Shooter se sert de "Secret Wars II" non pas pour mettre en valeur l'univers partagé de Marvel (et ses cohortes de superhéros et supercriminels), mais pour examiner plusieurs valeurs morales. Ce qui peut être agaçant à la lecture, c'est que ces interrogations philosophiques baignent dans une continuité complexe de superhéros, et des événements entièrement dédiés à modifier le statu quo de l'un ou l'autre (Rachel Summers, Doctor Doom, etc.). Toutefois le parcours du Beyonder, ses aventures et ses rencontres s'inscrivent dans un cheminement sensé, bien structuré et intelligent. La fin se révèle être une ode à la création de toute nature, presqu'une profession de foi pour Jim Shooter.



Alors, oui, "Secret Wars II" est un gros pavé qui souffre de plusieurs dichotomies telles que superhéros/questionnement existentiel, dessins moches/illustrations fonctionnelles, crossover/récit complet. À condition d'être bienveillant et patient, il se dessine au fil des épisodes une histoire moins convenue que prévue, et plus intelligente. Cette histoire a également été rééditée avec tous les épisodes des autres séries dans Secret Wars II Omnibus (1.184 pages). Il est difficile aussi de ne pas faire lien avec la fin de cette histoire et l'apparition quelques mois plus tard du New Universe avec des séries comme Star Brand (par Jim Shooter & John Romita junior), D.P. 7 (par Mark Guenwald & Paul Ryan) et Psi-force (par Danny Fingeroth & Mark Texeira).
Commenter  J’apprécie          20
Marvel Firsts: The 1980s Volume 2

Ce tome est le sixième de la série qui a commencé avec Marvel firsts: the 1960s. Il n'est pas besoin d'avoir lu les tomes précédents pour apprécier celui-ci. Le principe de cette collection est d'assembler un recueil d'épisodes choisis pour constituer une première : soit le premier numéro d'une série, soit la première apparition d'un personnage en tant que premier rôle. Du coup, mis à part le premier tome consacré aux années 1960, ils comprennent des épisodes disparates de séries secondaires, voire oubliées à juste titre, puisque les premières apparitions des personnages historiques de Marvel se sont produites dans les années 1960. L'autre particularité de ces recueils est de présenter une galerie de couvertures d'autres comics Marvel datant des mêmes années, à raison de 9 par page.



Comme dans les tomes précédents, le lecteur ressent plus ou moins d'enthousiasme en découvrant les épisodes retenus pour constituer ce recueil. C'est une tranche issue d'un découpage arbitraire de la production Marvel des années 1984 à 1986. C'est relire des épisodes qui ont été réédités à de nombreuses reprises sous différentes formes (West Coast Avengers, X-Factor, Punisher, Secret Wars II). C'est aussi découvrir des débuts de miniséries improbables (Gargoyle un membre des Defenders, Dakota North une enquêtrice dans le milieu de la mode).



Côté superhéros traditionnels, le lecteur retrouve les débuts de X-Factor : réassembler la première équipe des X-Men, en faisant ressusciter Jean Grey, et même faire perdre sa fourrure à Hank McCoy (dans un des épisodes suivants). C'est du pur marketing, aboutissant à une mécanique artificielle et sans âme, sur la base d'une idée idiote (les X-Men se font passer pour des chasseurs de mutants, attisant ainsi le sentiment anti-mutant qu'ils sont censés combattre). Dans ces séries classiques, il est possible d'ajouter les West Coast Avengers (première tentative de décliner les Avengers en franchise), et Secret Wars II (crossover étant la suite d'une des meilleures ventes de Marvel).



Il y a donc toute une ribambelle de miniséries consacrées à des personnages secondaires d'équipe, de Nightcrawler à Gargoyle, en passant par Iceman, Kitty & Wolverine, Firestar (en provenance des dessins animés de Spider-Man). À chaque fois, la qualité de l'histoire est entièrement dépendante des auteurs. Dave Cockrum mélange pirates et science-fiction pour une histoire très convenue de Nightcrawler. Claremont essaye de faire du Frank Miller avec un Wolverine japonisant, mais en centrant son récit sur Kitty, le résultat est un peu bancal. Walter SImonson est un peu plus aventureux avec Balder, plus enraciné dans les légendes nordiques.



Par comparaison, JM DeMatteis est beaucoup plus aventureux, que ce soit avec Bobby Drake menacé d'oubli, ou avec Christian Isaacs en proie au remord. Dans le premier cas, les dessins sont assez quelconques ; dans le deuxième cas (pour Gargoyle) Mark Badger s'émancipe des codes de superhéros pour une approche plus européenne, installant une ambiance gothique et inquiétante.



Marvel essaye également de lancer des nouveaux personnages comme Rocket Raccoon (il faudra attendre 2014 pour qu'il acquière une notoriété significative, avec le film "Guardians of the Galaxy"), ou Longshot, un personnage qui n'a jamais vraiment percé.



Enfin, il y a des innovations inattendues. Ça commence par la tentative de développement multimédia "Questprobe", un comics associé à un jeu vidéo de superhéros (3 numéros en 1 an, succès proche du néant). Ça continue avec un virage inattendu pour le Punisher (dont on apprend enfin le nom Frank Castle). Succès foudroyant, Grant, Zeck et Beatty transforment une pâle copie de l'Exécuteur (Mack Bolan) en un individu à la détermination sans faille, à la morphologie massive, au regard intense. Dès cet épisode, le Punisher quitte le monde des superhéros pour entrer dans celui de la guerre des gangs et des règlements de compte sanglants.



Comparé à cet épisode du Punisher, les autres séries sortant de l'ordinaire peuvent paraître un peu fades. Pourtant l'idée de coupler invasion extraterrestre et superhéros dans un décor de science-fiction (Strikeforce Morituri) s'avère percutante du fait de la mort assurée des personnages dans un délai d'un an. Les dessins assez réalistes de Brent Anderson (encore fortement influencé par Neal Adams) apportent une consistance crédible à la série. Le point de départ de Dakota North est tout aussi inattendu de la part de Marvel, mais les dessins un peu trop épurés peinent à convaincre pour cet unique épisode. Le cas du Squadron Supreme est un peu à part. Le dessinateur oscille entre superhéros un peu trop sages, et personnes de la rue un peu trop génériques. Par contre Mark Gruenwald pose la première pierre d'un long récit ambitieux dans lequel les superhéros (une copie transparente de la Justice League) s'emparent du pouvoir mondial pour installer une utopie sur Terre.



Il reste encore le cas particulier de Star Brand. Marvel avait décidé de créer une toute nouvelle branche de superhéros, indépendante de Spider-Man et consorts, plus "réalistes". Ça ne dure même pas le temps d'un épisode puisque dès le départ apparaît une race extraterrestre intelligente, et toutes les séries ne seront pas du même niveau. Mais cet épisode de Star Brand se redécouvre avec plaisir, pour un récit là encore assez adulte, une mise en page impeccable de John Romita junior, et un encrage de luxe d'Al Willliamson.



-

- Au travers des 98 couvertures reproduites (12 pages saupoudrées au fil du recueil), le lecteur découvre une partie de la production Marvel, en dehors des superhéros classiques. Il y a toute une kyrielle d'adaptation de films et de dessins animés : Indiana Jones, Transformers, The last starfighter, Doctor Who, Buckaroo Banzai, A-Team, Sheena, Dune, 2010, Ewoks, Thundercats, Labyrinth. Il y a des séries créées pour promouvoir des lignes de jouets : Micronauts, Starriors, GI Joe. Il y a les adaptations des personnages créés par Robert Erwin Howard : Conan, Red Sonja, Solomon Kane.



En parcourant ces couvertures, le lecteur découvre également (ou se souvient) que Marvel essayait de toucher le plus grand possible. Il y a ainsi des comics pour enfants (sans superhéros, comme Fraggle Rock, ou Heathcliff), et même pour filles.



Il y a toute la ligne Epic Comics. En revoyant ces couvertures, le lecteur prend conscience que Marvel disposait d'une ligne adulte équivalente à Vertigo, une décennie avant, avec des titres comme Six from Sirius, Void Indigo, Crash Ryan, Timespirits, Sisterhood of Steel, Starstruck, Swords of the Swashbucklers, Groo, Moonshadow, Elfquest, Dreadstar, Black Dragon, Bozz Chronicles.



Il y avait même des tentatives d'élargir la gamme des comics de superhéros : Marvel : Machine Man, Beauty and the Beast, Moon Knight, Cloak and Dagger, Eternals. Aucun n'a réussi à s'imposer au travers d'une série continue pérenne.



Enfin il y a la naissance d'une nouvelle branche appelée New Universe : Spitfire, Nightmask, Psi-Force, Kickers inc, Merc, DP7, Justice.



Mais bien sûr, le comics le plus inattendu publié par Marvel dans ces années reste celui consacré à Mère Thérésa.



- Le contenu - Pour mémoire, (s) = scénariste, (d) = dessinateur, (e) = encreur



- Questprobe 1 : Bill Mantlo (s), Mark Gruenwald (d), John Romita senior (e)

- West coast Avengers 1 : Roger Stern (s), Bob Hall (d), Brett Breeding (e)

- Epic illustrated 26 : John Byrne (s) + (d), Terry Austin (e)

- Kitty Pride & Wolverine 1 : Chris Claremont (s), Al Milgrom (d) + (e)

- Iceman 1 : John-Marc DeMatteis (s), Alan Kupperberg (d), Mike Gustovith (e)

- Rocket Raccoon 1: Bill Mantlo (s), Mike Mignola (d), Al Gordon (e)

- Gargoyle 1 : John-Marc DeMatteis (s), Mark Badger (d) + (e)

- Secret Wars II : Jim Shooter (s), Al Milgrom (d), Steve Leialoha (e)

- Squadron Supreme 1 : Mark Gruenwald (s), Bob Hall (d), Scott Beatty (e)

- Longshot 1 : Ann Nocenti (s), Art Adams (d), Brent Anderson (e), Whilce Portacio (e)

- Nightcrawler 1 : Dave Cockrum (s) + (d) + (e)

- Balder the brave 1 : Walter Simonson (s), Sal Buscema (d) +(e)

- Punisher 1 : Steven Grant (s), Mike Zeck (d), John Beatty (e)

- X-Factor 1 : Bob Layton (s), Jackson Guice (d), Josef Rubinstein (e)

- Firestar 1 : Tom de Falco (s), Mary Wilshire (d), Steve Leialoha (e)

- Dakota North 1 : Martha Thomases (s), Tony Salmons (d) + (e)

- Star Brand 1 : Jim Shooter (s), John Romita junior (d), Al Williamson (e)

- Strikeforce Morituri 1 : Peter Brad Gillis (s), Brent Anderson (d), Scott Williams (e)
Commenter  J’apprécie          20
Les guerres secrètes

Sur Terre, le Beyonder, un être tout puissant capable de balayer une galaxie entière, attire les principaux super-héros et la crème des criminels vers un étrange édifice rappelant Stone-Henge. Ils sont alors téléportés sur Battleworld, une lointaine planète créée par cette force d’outre-univers à partir de bribes d’autres mondes afin de doter les surhumains d'un joli terrain de jeu sur lequel ils vont pouvoir relever le défi qu’il leur lance : «Je viens de l’au-delà. Terrassez vos ennemis et vos désirs deviendront réalité. Il n’est de rêve que je ne puisse accomplir !». C’est sur ces paroles de l’omnipotent Beyonder que débute une guerre sans merci dont l’issue déterminera le sort de l’univers Marvel.



Ce Best of Marvel regroupe les douze épisodes d’un monument de l'histoire de la bande dessinée américaine écrit par Jim Shooter et illustré par Mike Zeck et Bob Layton. Pourtant, comme expliqué dans l’introduction de Tom DeFalco, ce projet découle en fait de la demande d’un fabricant de jouets souhaitant accompagner le lancement d’une collection de figurines des héros et criminels les plus connus d’une parution les regroupant tous. S’il est compréhensible que ce premier cross-over global en comics fut un succès commercial à l’époque, force est de constater, avec vingt ans de recul, que ce récit peu brillant n’est finalement qu’une campagne de publicité de 350 pages destinée à vendre des produits Mattel.



Parler d’une mise en place des personnages bâclée est un euphémisme dans le cas de ce best-seller qui, malgré ses centaines de planches, parvient à présenter ses sauveurs* et vilains** en seulement deux cases. La motivation de toutes ces vedettes à participer à cet affrontement assez inutile demeure en conséquence assez vague. S’il est certes enthousiasmant de voir tous ces caractères transportés dans un environnement inhabituel, l’accumulation de combats l’est nettement moins. De plus, les dialogues et la prestation des différents acteurs sont carrément mauvais, et seul Victor de Fatalis parvient à sortir quelque peu du lot.



Guerres Secrètes contient heureusement quelques passages que les aficionados qualifieront de marquants (le bouclier brisé de Captain America, le Professeur X qui retrouve l’usage de ses jambes, Fatalis qui recouvre son visage, etc.), voire certains évènements qui auront des répercussions à plus long terme sur l’univers Marvel. C’est en effet sur cette planète que Spider-Man découvre son fameux costume noir (opération marketing pour vendre des figurines ?) et que les personnages de Titania, Volcana et Spider-Woman (Julia Carpenter) sont créés. Mais au final, ce scénario se déroulant aux confins de l’univers n'est guère passionnant. L’histoire du Beyonder se prolonge cependant dans une deuxième minisérie, Secret Wars II, puis dans un épisode des Fantastic Four, intitulé Secret Wars III, où ses origines sont enfin révélées.



Le graphisme datant du milieu des années quatre-vingt n’est pas très plaisant et irritera plus d’une rétine. Cet obstacle visuel inhérent à ces rétrospectives est cependant dissimulé derrière une couverture aux allures plus modernes, quelque peu trompeuse. Mettre toutes les faiblesses relevées dans le travail du trio Shooter-Zeck-Layton sur le compte d’une période qui produisit des chefs-d’œuvre tels que Watchmen et Dark Knight serait néanmoins déplacé. Conseiller cette lecture exclusivement aux fans et collectionneurs, l’est déjà beaucoup moins.



* La Guêpe, Miss Hulk, Captain Marvel, Captain America, Œil de Faucon, Iron Man, Professeur Charles Xavier, Tornade, Diablo, Malicia, Cyclope, Wolverine, Colossus, le Dragon Lockheed, Hulk, Spider-Man, la Torche, Chose, Red Richards et Magnéto



** L’Enchanteresse d’Asgard, Ultron, l’Homme Absorbant, le Démolisseur, le Boulet, le Compresseur, Bulldozer, Kang, Galactus, le Lézard, l’Homme-Molécule, Dr. Octopus et Fatalis
Commenter  J’apprécie          10
Secret Wars, Tome 4 : Civil war

Un bon numéro de Secret Wars : Civil War ce mois-ci.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          10
Secret Wars, tome 4 : 1/2

Secret Wars montre bien que Jonathan Hickman est LE scénariste qui n'usurpe pas sa renommée chez Marvel.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          10
Les guerres secrètes

"Les guerres secrètes" est une série limitée en 12 chapitres qui a été publiée en 1984, et se retrouve rassemblée ici. Le scénario, au premier abord, semble simpliste : un alien surpuissant mais assez puéril, le Beyonder, enlève des super-héros et des super-méchants, et les envoie sur une planète s'affronter, pour voir quelle équipe va gagner.

On retrouvera Spider-man, les X-men (Cyclope, Wolvie, Rogue, Storm, Colossus, Nightcrawler), Iron Man, Hulk, Les Avengers (Captain America, Thor, the Wasp, Hawkeye, She-Hulk, Captain Marvel/Monica Rambeau) et les Fantastic Four (moins Sue, très enceinte à cette époque). Et une bonne partie de leurs méchants (Galactus, Doom, Magneto, Octopus, Kang, Ultron, l'Enchanteresse d'Asgard, Molecule Man, l'Homme Absorbant, les Démolisseurs, et quelques autres que j'oublie). Le but était principalement de vendre des chapitres en premier, des produits dérivés ensuite.



Pourtant, cette série est agréable à lire, si on n'en attend pas trop. En premier lieu, le rythme est bien géré, et on se laisse emporter par l'alternance entre grandes batailles, discussions dans l'équipe des héros, coups de poignard dans le dos dans l'équipe des méchants, et quelques retournements de situation pas incroyablement originaux mais pas trop prévisibles non plus.



Un des autres points agréables dans les crossovers, est de voir interagir des personnages qu'on voit rarement ensemble. Globalement, à part une romance incompréhensible et oubliée à moitié chemin entre Magneto et la Guêpe, j'ai bien aimé ce côté-là, plusieurs réactions et plusieurs répliques étaient amusantes et bien trouvées.

Personne n'est oublié, tout le monde a droit à des moments de bravoure qui affirment sa personnalité et ses motivations, ce qui est bien ce qu'on attend d'une série écrite par l'éditeur en chef de l'époque.



En fait, le Beyonder n'a pas distingué les "méchants" et les "héros" en leur faisant passer un entretien d'embauche, mais en déterminant par un rapide scan mental si leurs motivations étaient égoïstes ou altruistes. Ce qui donne quelques classements surprenant : Magneto, envoyé chez les héros, commence à se disputer avec tout le monde, décide de jouer pour lui seul, et les X-men se demandent sérieusement s'ils vont le suivre pour l'empêcher de faire une bêtise.

A l'inverse, Molecule-Man, qui cherchait sérieusement la rédemption et faisait une thérapie, et envoyé chez les méchants même si ses plans démoniaques actuels consistaient en une maison à la campagne et une jolie petite amie. Doom, après avoir pris le commandement des méchants (principalement en manipulant tous les autres candidats potentiels pour qu'ils s'entretuent) essaie de le motiver pour redevenir un vrai méchant ambitieux, et c'est très drôle.

En règle générale, les relations dans le groupe des méchants, pleines de trahisons dans tous les sens, sont assez hilarantes, à moitié au second degré.



Si on suit une ou plusieurs séries de super-héros dans les années 84, ce crossover peut être utile car il a entraîné plusieurs changements dans le status quo : le nouveau costume symbiote de Spider-man, une pause pour réfléchir de la Chose, quelques nouveaux personnages, quelques couples créés ou brisés.

Quant au Beyonder, il reviendra, sur terre et sous une forme humaine, dans Secret Wars II, qui n'est pas traduit, mais dont on voit aussi l'influence si on suit les séries de l'époque.



Donc : oui pour l'humour, les personnages et la continuité, non si on attend qu'un arc avec un adversaire quasiment omnipotent soit forcément épique et profond.
Commenter  J’apprécie          10
Harbinger

On saluera néanmoins la spontanéité et l’envie de bien faire qui émanaient du projet et surtout la chance qu’il offrit au jeune Lapham de se faire la main sur un titre au long cours, qui allait lui permettre de développer plus tard ses propres créations, à commencer par Stray Bullets.
Lien : http://www.bodoi.info/harbin..
Commenter  J’apprécie          00
Avengers - Intégrale, tome 14 : 1977

Retour dans les 70s’ avec cette nouvelle intégrale des Avengers, ancrée dans la naïveté des débuts de l’éditeur mais déjà porteuse de quelques lignes assez prometteuses.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
Commenter  J’apprécie          00
Secret Wars : 2/2 old man logan 4

Outre Old Man Logan qui est d'un autre niveau, les autres séries ne marqueront pas les esprits...
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jim Shooter (59)Voir plus

Quiz Voir plus

Louis-Ferdinand Céline ou Charles Bukowski

Au Sud de nulle part ?

Louis-Ferdinand Céline
Charles Bukowski

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}