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Star Brand Classic tome 1 sur 1

John Romita Jr (Illustrateur)Al Williamson (Illustrateur)
EAN : 9780785123521
176 pages
MARVEL - US (20/12/2006)
4/5   1 notes
Résumé :
There is one weapon in the galaxy more powerful than all others. Nothing is more coveted or feared, loved or hated. To dare possess it makes you a fool or madman...or, just possibly, the right man! Now a mysterious encounter with an old stranger is about to leave Ken Connell as the latest to wield the power of the Star Brand! With this incredible tattoo comes staggering abilities: flight, strength, near-invulnerability and the explosive force of an atom bomb.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 1 à 7 de la série Star Brand, initialement parus en 1986, écrits par Jim Shooter (avec l'aide de Roy Thomas pour l'épisode 7) dessinés par John Romita junior (sauf l'épisode 3 dessiné par Alex Saviuk). L'encrage a été réalisé par Al Williamson pour les épisodes 1, 2, 4 à 6, Vince Colleta pour l'épisode 3, et Art Nichols pour l'épisode 7. Il s'agit d'un tome qui peut se lire de manière autonome, sans rapport avec l'univers Marvel, et ne comprenant qu'une seule apparition d'un autre personnage de l'univers New Universe.

Quelque part dans les montagnes Laurel dans la partie ouest de la Pennsylvanie, Kenneth Connell est en train de faire du motocross. Il s'arrête en voyant une clairière calcinée. Une fois sur place, il fait la connaissance d'un vieil homme étrange qui lui confie un tatouage en forme d'étoile, en lui indiquant qu'il s'agit d'une arme très puissante.

En reprenant connaissance, Connell constate que le vieil homme est mort. Il rentre chez lui en moto, à Pittsburg. Une fois dans sa maison, il constate qu'il dispose d'une force surhumaine, puis qu'il peut voler de manière autonome. Il décide d'aller en parler à Myron Feldman, son meilleur, un psychologue. Sur place il se fait attaquer par un extraterrestre à la peau verte et en combinaison spatiale, qui vient lui réclamer l'arme, Star Brand.

Pour fêter les 25 ans d'existence de Marvel, Jim Shooter (alors éditeur en chef) propose plusieurs projets. Les décideurs finissent par retenir celui de créer un nouvel univers, indépendant de l'univers partagé Marvel, qui sera plus tard nomenclaturé Terre 148611. Ce nouvel univers est baptisé New Universe. La première vague de comics comporte 8 séries : Star Brand, Nightmask, DP-7, Justice, Kickers Inc., Mark Hazzard, Psi-Force, et Spitfire and the Troubleshooters. En 1989, il est mis un terme au New Universe, les séries les plus vivaces (DP-7 et Psi-Force), ayant eu une durée de vie de 32 numéros.

Pour promouvoir la naissance de ce nouvel univers, les encarts publicitaires promettaient un monde comme celui qui se trouve de l'autre côté de la fenêtre du lecteur. Concrètement l'idée était d'expliquer l'existence de capacités extraordinaires par la survenance d'un unique événement récent (White event) ayant conféré ces capacités à une poignée d'individus sur Terre. Dès le premier épisode, ce concept prend du plomb dans l'aile, parce que visiblement de l'autre côté de la fenêtre de Ken Connell, il y a des extraterrestres qui viennent d'une autre planète, avec leur fusée spatiale et leur pistolet laser. D'un autre côté, il est vrai qu'à part cet écart majeur, le porteur du Star Brand reste dans un monde très ordinaire.

Passé le premier épisode, la normalité environnante en devient même déstabilisante. En 7 épisodes, Kenneth Connell se bat contre un extraterrestre, est à deux doigts de sauver une enfant coincée dans l'éboulement d'une mine, se fait piéger par des terroristes islamistes, croise 2 individus qui disposent peut-être de pouvoirs paranormaux, et se rend en Lybie pour détruire une base militaire. Il y a donc bien un peu d'action. Mais mis à part l'extraterrestre, Ken Connell se retrouve détenteur d'un pouvoir incommensurable dans un monde normal.

Le lecteur découvre avec surprise que Jim Shooter joue le jeu et raconte l'histoire de ce jeune trentenaire qui ne sait pas trop quoi faire de ses capacités hors du commun. Tout aussi surprenant, Kenneth Connell n'a pas la fibre altruiste. Il pense bien un moment aider les individus en situation dangereuse (la fillette coincée dans l'éboulement, ou des otages sur un yacht), mais il constate rapidement qu'il ne dispose pas des compétences nécessaires. Il n'arrive pas à savoir comment s'y prendre pour s'assurer que son intervention n'aggrave pas la situation de la fillette par des éboulements supplémentaires qu'il occasionnerait. Il n'arrive pas à concevoir une stratégie pour éviter que les terroristes en attentent à la vie de leurs otages.

Du coup, les 2 tiers de ces épisodes sont consacrés à la vie de Kenneth Connell, mettant en lumière sa personnalité. Il est blanc de peau, grand, fort, bien de sa personne et blond (tout le portrait de Jim Shooter, à l'exception de la couleur de cheveux). Il entretient une relation suivie avec Barbara Petrovic (une jolie rousse), divorcée avec 2 enfants Laurie et Bobby. Il voit régulièrement Debbie Fix, une jeune femme pas très futée, mais très attachante, avec qui il entretient des relations amicales et charnelles. Il travaille comme mécanicien dans un garage, et il aime faire de la moto. le scénariste donne accès à ses pensées, essentiellement par le biais de bulles de pensée.

Il est difficile de qualifier Kenneth Connell de héros, mais c'est un personnage principal assez sympathique, qui n'hésite pas à donner un coup de main à l'aide de ses pouvoirs, et qui veut éviter à tout prix que ses proches payent les conséquences des attaques dont il est la cible. Il n'a pas vraiment de responsabilité. Il va de temps en temps dormir chez sa mère. Il a un emploi au bas de l'échelle, mais régulier qui lui permet d'avoir sa maison, sa moto et une voiture pour frimer. Il est plutôt intelligent, mais pas cultivé. Il ne souhaite pas s'engager dans une relation monogame et parentale avec Barbara et ses enfants. Il profite de l'amitié de Debbie, tout en la respectant et en y étant attaché sentimentalement. Finalement sa vie continue, mais avec cette arme sous forme de tatouage dont il se demande bien quoi faire (en dehors de se défendre contre cet extraterrestre).

En consultant une encyclopédie en ligne, le lecteur apprend que peu de temps avant le lancement du New Universe, l'entreprise Marvel s'est retrouvée dans une année creuse, ce qui a eu pour conséquence de diminuer le budget alloué à ces séries, et de diminuer la part d'implication de Shooter, obligé de faire face à ses patrons plus régulièrement. Malgré tout, Star Brand bénéficie des dessins de John Romita junior (en abrégé JRjr), sur une pente ascendante depuis plusieurs années. Ses dessins sont encore assez minutieux, avec une bonne densité d'informations visuelles, et une forme de simplification qui n'est pas celle destinée aux enfants, mais plus à améliorer l'efficacité des images, à augmenter la rapidité d'appréhension par le lecteur. Il bénéficie de l'encrage de luxe d'al Williamson, anciennement excellent dessinateur (voir 50 Girls 50, and other stories).

Le lecteur a donc le plaisir de pouvoir promener son regard dans des pages qui montrent une banlieue réaliste, avec des petits pavillons préfabriqués, des aménagements intérieurs simples et fonctionnels (Connell entrepose sa moto dans sa pièce principale), un atelier de mécanique avec des outils réalistes, peuplée d'individus normaux sans être fades. Connell fait bien une tête de plus que les autres, lui donnant une forme de position involontairement condescendante, allant très bien avec sa personnalité. Les protagonistes portent des vêtements ordinaires (sauf l'extraterrestre) et tous différenciés.

Le découpage des cases de JRjr n'est pas encore efficient comme il le deviendra par la suite de sa carrière, mais il est déjà efficace. Sa direction d'acteurs est épatante en ce qui concerne le langage corporel. Il réussit à bannir les tics graphiques habituels des superhéros, en faveur de postures plus naturalistes pour Kenneth Connell, en particulier lors des séquences de vol autonome. Il y a également un travail réel sur les angles de prise de vue, et le lecteur n'oubliera pas de sitôt ce délicat Kenneth en train d'observer, par la fenêtre l'étage, Barbara en train de se déshabiller.

Lorsque Kenneth Connell doit combattre l'extraterrestre, le lecteur retrouve des postures qui se rapprochent plus de celles des superhéros, tout en restant originales, et dans le ton du récit. En dépit d'une mise en couleurs datée, du fait des moyens techniques limités de l'époque, les dessins contribuent beaucoup à la narration naturaliste et réaliste du récit, le monde tel qu'il existe (ou existait en 1986) de l'autre côté de la fenêtre.

Les publicités internes des comics laissaient penser que le lecteur allait découvrir un monde très réaliste, et des superpouvoirs plausibles. La première impression va à l'encontre de cette annonce, puisque Kenneth Connell se trouve tout de suite face à un extraterrestre (avec une longue barbe blanche !) qui lui confie un objet de pouvoir extraordinaire (évoquant fortement les origines de Green Lantern, recevant l'anneau des mains d'Abin Sur). La suite est plus conforme aux promesses, puisque le récit s'intéresse essentiellement à Kenneth Connell et à sa vie, établissant le constat qu'à part voler, il n'y a pas beaucoup d'utilisation pratique de ces pouvoirs (une sorte de Superman, sans altruisme et sans supercriminels à combattre). le lecteur se laisse prendre au charme de ce récit déconcertant, suivant la vie privée de cet individu ordinaire et un peu égocentrique. 4 étoiles.

Et la suite ? Jim Shooter a décidé de quitter son poste d'éditeur en chef chez Marvel pour des raisons diverses et variées (et controversées), abandonnant du même coup la série. Après quelques numéros de flottement, elle a été reprise par John Byrne qui s'est fait un malin plaisir de se venger de son ancien chef, en la détricotant à ses frais. En 2007 (pour l'anniversaire des 20 ans), Marvel a tenté de relancer cet univers avec une minisérie écrite par Warren Ellis et dessinée par Salvador Larocca : Newuniversal: Everything went white. Mais le projet a fait long feu. Au début des années 2010, Jonathan Hickman a ramené les concepts de Star Brand et de Nightmask dans les séries Avengers.
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