Né en 1967 à Tokyo, Jirô Ishikawa passe son enfance dans une île du département de Mie, non loin de Nakano. Rien dans son environnement, dans ses lectures occasionnelles ni à la télévision ne semble devoir retenir durablement son attention. À l’âge de 14 ans cependant, une lecture à laquelle il n’a pas été préparé l’électrise : il tient pour la première fois dans ses mains un numéro de Garo. À cette époque, le magazine a presque vingt ans d’existence, il a déjà accompagné les expérimentations de Shigeru Mizuki, de Yoshiharu Tsuge, de Maki Sasaki, de Seiichi Hayashi, de Yoshihiro Tatsumi, de Suehiro Maruo… En 1981, Garo a commencé de s’engager en territoire punk. Ishikawa est fasciné par les planches trash et provocatrices de Takashi Nemoto. Ce dernier prolonge les principes esthétiques heta-uma (« trashy-goody ») revendiqués par Teruhiko Yumura (alias Terry Johnson, entre autres pseudonymes) et également pratiqués par Yoshikazu Ebisu.