Je ne supportais plus sa voix. Je haïssais son visage et encore plus son regard derière mon écran. L'image de l'homme que j'avais aimé était devenue trouble, inquiétante, effrayante. Chaque fois que j'allumais mon ordinateur, j'avais la nausée ; je voulais fuir, m'en sortir. Pourtant, je l'allumais à l'heure voulue. "L'autre" me forçait à le faire, "l'autre" me forçait à me taire. Il n'était plus laurent, il n'était plus l'amour, ni le bel homme de vingt ans qui avait su me séduire. Il était "l'autre";