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Citations de Jo Witek (749)


Je m'appelle Julie Nottini. J'ai dix-huit ans. Mon cas n'est pas unique.
Nous sommes des milliers de filles chaque année à nous sentir sales, honteuses, souillées. La plupart d'entre nous n'évoquent jamais ce qui leur est arrivé et préfèrent se taire. Elles font comme si ce n'était pas grave. Elles baissent la tête et poursuivent leur chemin.
C'est ce que j'ai fait, au début. J'avais honte. Difficile de raconter une humiliation sans se salir, salir sa famille, son avenir. Difficile de décrire ce qu'on voudrait fuir à jamais.
Trouver les mots justes, se replonger dans un passé qui blesse... Pas facile de raconter ce genre d'histoire. On craint toujours que les gens ne nous croient pas, nous accusent de mensonges, nous jugent.
On se sent si coupable d'avoir été abusée. Le vrai coupable le sait bien, lui. Il en use souvent pour dissimuler son crime et poursuivre ses méfaits en toute impunité.
Contrairement à ce que je pensais, la violence entre garçon et fille ne fait pas toujours de bruit. Parfois, elle s'immisce en douceur dans les chambres adolescentes. Elle peut même prendre le visage de l'amour. Tu te sens en confiance, aimée, adorée, alors tu ouvres grand ta porte... et la caresse se transforme en coup.
Si je raconte mon histoire, c'est pour briser d'autres silences que le mien.
J'écris aussi pour me reconnecter à ma vie.
Je m'appelle Julie Nottini, j'ai dix-huit ans, je suis une fille parmi tant d'autres.
Tout cela s'est passé il y a quatre ans.
[prologue]
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Je n'en revenais pas. J'avais une marraine, comme dans les contes de fées. Une marraine super punk qui n'avait pas sa langue dans sa poche. Elle me plaisait.
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Je sais que les vrais héros sont ceux que les gens aiment, mais aussi ceux qui savent aimer. Ceux qui rendent les gens plus forts, au lieu de se croire les plus forts.
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"Moi, je ne suis pas une enfant de l'amour, je suis une fille de passe, ça calme et ça tue d'entrée de jeu les rêves romantiques en rose et bleu.
Une fille de passe, c'est presque joli à entendre.
Les mots meurent parfois, ils déguisent si bien la puanteur du monde......."
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Il enviait les adolescents de son âge. Ceux que leur mère gonfle. Ceux qui n'en peuvent plus de l'ingérence de leur petite maman dans leur vie. Ceux qui se font une joie de traîner les pieds pour rendre leur mère folle de rage. Lui, il pouvait faire ce qu'il voulait, cela n'avait aucun impact. Qu'il soit heureux, malheureux, insupportable, malade ou en pleine santé, cela ne changeait rien. Toujours ce même regard triste qui barrait tout espoir de rentrer en contact avec elle. Alors, il jouait du piano [avec elle] pour profiter de cette petite goutte de complicité.
(p. 22-23)
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Était-ce ça de sortir de l'enfance ? Découvrir la laideur de la société avant d'y être sauvagement projetée ?
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Depuis la mort de son père, blesser les autres était à peu près la seule sensation vivante qu'il ressentait. Pas tout à fait du plaisir, mais quelque chose en lui qui se remettait à vibrer dans ces moments-là.
(p. 71)
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J'ai senti l'enfer pointer. Je ne connaissais ni le Larzac ni Raoul, mais rien qu'à leur sonorité, ces deux mots avaient la tronche du désespoir. (p. 23)
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Je me suis sentie moche. Vieille, aussi. Lourde, avec ce ventre encore plat, mais qui prenait toute la place. Qui m’étouffait. Qui m’éloignait de mes parents.
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Le soir, j'ouvre ma boîte et tous les sourires de la journée illuminent le plafond de ma chambre. Oh! Comme ça brille !
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Nous avons tous besoin des autres et tant pis si ceux qui nous soutiennent ne sont pas nos parents. Les miens, je les ai perdus définitivement le jour de ma fuite. La perte est immense, douloureuse et pourtant moindre que de se perdre soi-même.
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Depuis des générations, c'est toujours la même histoire, un vieux conte poussiéreux que les hommes comme les femmes ici nomment la tradition. La fille nubile est mariée sans limite d'âge quand son père le décide. Pour moi, cela signifie à quatorze ans. Pour d'autres, c'est seize, douze, dix ans, parfois moins. Ensuite, toute la communauté veille à ce qu'elle soit vierge avant d'être offerte à son mari le jour du mariage. Il ne faut pas qu'on me touche, pas qu'on me voie, pas qu'on m'abîme. Ils pensent me protéger, alors qu'ils me tuent. Au nom des traditions, ils me tuent.
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Je rapportais les moindre détails à Katia comme pour revivre le plaisir que m'avait procuré ma correspondance de la veille. Je la tenais informée de ma "web aventure" avec la précision et le sérieux d'un navigateur en haute mer. Et Katia m'écoutait patiemment. Elle était une oreille amicale, passive et conciliante: l'amie idéale.
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Je suis convaincue que le monde m'appartient. J'ignore encore que je me trompe et que c'est moi qui, depuis ma naissance, lui appartiens.
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Face à la mer, j'ai compris que cette nuit d'amour, volée à mes vacances en famille, était mon premier choix d'adulte. Qu'il fallait l'assumer. Que c'était ça grandir. S'embarquer et essuyer des tempêtes.
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Aujourd'hui, j'ouvre grand les portes de mon coeur pour explorer, ce qui se cache à l'intérieur.
Quel bazar !
On y trouve des éclats de joie, des larmes de crocodile, des zestes de frissons et même quelques airs de chansons.
Mon cœur est un trésor qui change de couleur suivant mon humeur.
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"Une aubaine", s'était-elle dit, avant de découvrir les dédales de l'escalier de service mal éclairé et lescouloirs crasseux du sixième qui tranchait nettement avec les lustres du hallet le charme de la cour intérieure. Sous les toits, ça puait la misère et son enthosiasme s'ébranla dans une grimace quand elle passa devant les toilettes vétustes du palier.
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Dylan transpirait dans ce train immobile enveloppé du malaise de plus en plus perceptible des voyageurs qui commençaient à se poser des questions sur la durée de la panne.
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Bref, avant qu'Hippolyte Castant vienne chez moi pour l'exposé, j'aimais ma mère. J'étais fier de ma mère. De mon père aussi et de toute ma famille, et je me sentais bien dans notre petit appartement.
Mais voilà, Hippolyte s'est pointé et tout s'est effondré. Ça a pété d'un coup. PAF ! Comme une bombe dans la tronche sur l'écran de la télé. Un cataclysme. Ma maison s'est écroulée et moi avec. Parce qu'après le choc de la réalité, derrière la fumée de mes idées, j'ai vu ma famille s'éloigner. Comme si, d'un coup, je n'étais plus que d'un seul côté. Sur le trottoir d'en face à les regarder, maman, papa, Titi, Bibiche et Gilou, comme des étrangers. A cause d'Hippolyte et de l'exposé, je suis passé complètement dans le monde de l'école, de l'ordre, des livres, des devoirs et des héros de la grande histoire. Et tout à coup, mes deux vies ne se sont plus mélangées. Mo et Maurice Dambek ne pouvaient plus se saquer. Et vu que les deux c'est moi, c'était horrible.
(p. 9)
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- C'est trop compliqué à expliquer. C'est pas de ton âge, mon chou.
J'ai insisté.
- si je peux poser la question, m'man, c'est que je peux comprendre la réponse.
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