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Critiques de Joan Baez (4)
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Et une voix pour chanter

Cette autobiographie (s'achevant en 1998) raconte davantage le parcours d'une femme militante et engagée politiquement avec une constance qui force l'admiration, que celui d'une chanteuse-musicienne. Si chanter fut toujours une nécessité et un plaisir pour Joan Baez - dotée d'une voix naturelle stupéfiante, elle a toujours été moins égocentrique que ses pairs artistes, à commencer par Bob Dylan, avec lequel elle demeure associée pour la plupart des amateurs de folk-song. La légende a fait de Dylan le champion de la protest-song (ce qu'il a toujours récusé par ailleurs), mais il est passionnant de constater combien le poète ne pense qu'avec son nombril de créateur (même joli), essentiellement préoccupé par son ego, alors que la chanteuse s'est attachée à ce que sa vie soit le plus possible en cohérence avec ses idées. Plus qu'une question de sincérité, c'est au niveau des tripes que ça se passe. Joan Baez a été de tous les combats de son époque, défendant les causes auxquelles elle croit sans demi-mesure, sacrifiant souvent son bonheur privé à son altruisme. Ce n'est qu'arrivée à la cinquantaine qu'elle s'est autorisée à écouter ses propres désirs et vivre davantage pour elle. Sa vie est devenue moins radicale, plus légère. Touchante de sincérité, lucide, sans cesse à l'écoute du monde, Joan Baez nous raconte avec ce qu'il faut d'autodérision une vie de passion et de dévouement, on peut oser le mot. Au passage, elle rend un très bel hommage aux femmes de sa famille, de sa mère à ses sœurs, qui n'ont cessé d'être un exemple pour elle.
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Et une voix pour chanter

Bon, alors : vous allez rire, mais j'aime bien Joan Baez. Et quand j'ai commencé à enseigner - à la Préhistoire - je suis tombée dans un bahut où le seul livre disponible et vaguement intéressant au CDI était celui-ci. N'ayant ni télé, ni radio, étant loin de chez moi, je me suis plongée dans la lecture de cette brave Joan. Et j'ai bien fait, parce que sa vie est passionnante, à tous points de vue. Elle ne se présente pas comme une grande star, comme une grande militante, rien de tout cela; juste comme une fille qui a choisi sa voie, malgré nombre d'obstacles, et qui a fait son chemin dans une Amérique troublée, puis dans un monde en perte de repères.

A travers l'histoire de cette grande dame, c'est toute sa génération qui peut se retrouver. Et la nôtre qui peut prendre quelques exemples , à défaut de leçons ...
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Et une voix pour chanter

Livre que j’ai lu il y a 30 ans et dont le contenu avait produit chez moi un effet émotion, exemple de vie à suivre. J’ai décidé de reprendre la lecture de ce livre afin de pouvoir en faire une critique. La seconde lecture a plutôt été introspective. Je me suis documenté sur la chanteuse au-delà de l’édition du livre soit 1988 en version anglaise, sur ses chants, ses tournées mondiales, sur la folk et la country music. C’est vraiment une grande dame qui aura décidé de chanter en tournée jusqu’à l’âge de 78 ans et y sera parvenue. Son chant le plus célèbre, à mon avis, est We shall overcome qui signifie : « Nous vaincrons. »



Elle est fille de père mexicain et de mère écossaise. Son père avait pensé devenir pasteur, mais finalement choisi la physique et les mathématiques. Les parents dans le cheminement spirituel ont choisi la religion Quaker qui est un mouvement dissident de l’Eglise anglicane et fondée au XVII e siècle.



Dans ses années d’adolescence Joan Beaz était candidate pour chanter dans une chorale de filles. Elle ne fut pas acceptée et pensait que c’était parce qu’elle n’était pas issue de la bonne société et parce que son vibrato n’était pas assez mûr. Ne dit-on pas qui veut la fin prend les moyen ? Elle travaillait sa voix et au bout de fort peu de temps elle parvient à trouver un vibrato tremblant mais correct.



Sa fibre sociale, elle le doit bien sûr à ces parents mais aussi à Ira Sandperl, un juif disciple du Mahatma Gandhi. Ira Sandperl a aidé Joan Baez à fonder « l’institut pour la non-violence. » Ira a consacré sa vie aux principes de non-violence, de vérité et de justice. Il a enseigné à l’école du dimanche dans une église Quaker de Palo Alto. Ce fut l’occasion de rencontrer Joan alors étudiante au lycée de Palo Alto.



Une autre rencontre déterminante dans la vie de Joan, Ginetta, qui fut très longtemps son amie, l’a entraîné dans Amnesty International. Ensuite, en 1970 Joan Baez a joué un rôle déterminant dans la fondation de la section américaine d’Amnesty International.



Son amie Ginetta lui était de bon conseil. Elle lui a appris la diplomatie, la retenue nécessaire auprès des chefs de gouvernements. Elle disait : « Ne fermez pas la porte, il est possible d’avoir besoin de cette personne un jour. »



En 1979, Joan a fondé son propre groupe de défense : Humanitas International dont l’objectif ciblait l’oppression. La narratrice déclare : « Je suis fière de ce qu’Humanitas a su accomplir depuis sa fondation. Bien que je ne puisse pas toujours m’investir totalement dans chacun de ses projets, je me réjouis à la seule idée qu’Humanitas continue le combat sur des questions qui me tiennent tant à cœur. »



Joan Baez conduit la marche d’énormes manifestations. Elle attire les foules par son nom et ses chansons. C’est une contestataire, elle refuse de payer son impôt militaire lors de la guerre du Vietnam et motive son action par une lettre envoyée au service des contributions directes.



Joan Baez est une belle voix soprano qui est dans les années septante au sommet de la musique folk, country, gospel.



Encore toute petite, elle déclare : « Je suis très ouverte aux autres. Je n’écarte jamais les perdants et n’aime pas mépriser qui que ce soit. J’adore dessiner. J’ai suivi par correspondance un cours d’art et je pourrais peut-être un jour en faire mon métier. Le chant est pur moi un excellent exutoire. »



Sa vie privée :En en 1961 et durant quelques années, elle fréquente Bob Dylan. En 1967 elle rencontre en prison David Harris un pacifiste. Ils se marient à leur sortie de prison. De cette union un fils, Gabriel.



Les bémols de l’ouvrage : La chronologie n’est pas toujours respectée c’est-à-dire que différents sujets vécus dans le temps, s’imbriquent, se mélangent. Je trouve que le livre aurait gagné à avoir en fin de volume une chronologie de cette vie bien remplie, un index de personnes rencontrées et de mots clefs eut pu être utile. Le cœur de l’histoire eu pu être d’avantage divisé par des chapitres. Pour autant c’est un livre que tous les amateurs de folk et country music doivent avoir lu ainsi que ceux qui s’intéressent à l’actualité en matière d’orientation justice et paix.



Joan Baez a mis deux ans pour écrire ce livre. Sa famille et ses amis l’ont aidé à raviver ses souvenirs.



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JOAN BAEZ

Un bien beau récit que celui de la vie de Joan Baez qui raconte sa vie de son enfance jusqu'à sa maternité au gré des chansons et de son engagement activiste. On connaissait la pureté de sa voix et son goût pour certaines chansons tristes, on la découvre avec un certain style dans ses descriptions et parfois drôle voire même piquante. Une jolie autobiographie qui se lit avec plaisir.
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