Joan Hope

De son côté, Mitch abordait plus souvent des questions intimes. Il évoquait facilement son enfance et celle de Kate, l'interrogeait sur l'énigme de sa mère, s'interrogeait lui-mêm sur son rôle de père ou l'absence de parents. "Nous avons vécu des expériences traumatisantes" écrivait le jeune homme, "tu me comprends à mi-mot et je t'asure que tu es la seule personne à qui je me confie dela sorte. Tu peux tout me dire, mon amour, je suis là pour toi. Tu me manques terriblement. Scott aussi. Tu es mon coeur. Je te donne le mien. Je t'aime".
A force de lire ces phrases et de les répéter, la jeune femme les aait appris par coeur. Elle s'enfermait dans sa chambre et comptait les jours qui la séparaient de lui. Il leur avait fallut huit longs mois avant de pouvoir se réunir. Huit mois d'attente, de frustation, d'impatience et de désir.

Le matin du 11e jour, le corps fluet de Kate Mullan ressemblait à celui d'une enfant d'a peine 13 ans, elle faisait peine voir. Trop faible pour ouvrir ses yeux cernés de noir, elle devinait aux bruits de pas pesants, la présence d'un homme dans la chmabre. Après quoi, elle l'entendait maugréer comme si quelqu'un lui tenait compagnie ; "ça sent mauvais là-dedans, faut ouvrir la fenâtre, laver les draps, et lui trouver des linges propres ; je demanderai à la femme du pasteur de s'en charger et de lui arranger les cheveux. Je n'ai jamais vu une tignasse pareille, on dirait la crinière d'un cheval. Après ça, faudrait qu'elle se lève, ça lui faerait du bien de marcher un peu et peut-être qu'elle aura envie de descendre, un peu de distraction ne lui fera pas de mal".