Joaquim Pueyo a consacré une large partie de sa carrière à diriger les plus grands centres pénitentiaires de France. Militant du Parti socialiste, il a mené parallèlement à sa carrière plusieurs mandats locaux. Il a été élu député en 2012.
Rien ne remplacera le facteur humain, le sens de l'écoute et l'accompagnement de chacun. Malheureusement, la surpopulation pénale ne permet pas aux surveillants d'avoir le temps nécessaire au suivi des personnes détenues. Le sentiment d'abandon et l'indifférence sont propices aux crises suicidaires, et un pyjama jetable en papier n'est pas le remède miracle à une telle détresse.
Reste qu'aujourd'hui encore le nombre de psychiatres ne suffit pas à combler les besoins : non seulement les prisons françaises accueillent de plus en plus de détenus jugés responsables pénaux malgré leurs antécédents psychiatriques, mais on peut aussi se demander si l'enfermement lui-même ne génère pas de nouveaux troubles - ou du moins ne les révèle pas.
J'entends régulièrement certaines personnes dire que la prison détruit ou entraîne immanquablement la récidive. On voit souvent des exceptions à ces conclusions pessimistes.