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Critiques de John Byrne (124)
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Essential x-men, tome 1

En 1975, Marvel décide de relancer la série moribonde Uncanny X-Men en la transformant entièrement. C’est Len Wein au scénar et Dave Cockrum au dessin qui s’y collent.

L’idée est de remplacer les anciens mutants par de nouveaux plus puissants. Avec un truc en plus : ils sont tous non Américains ou presque. Incroyable ! On a un Canadien (Wolverine), un Allemand (NightCrawler), un Russe (Colossus), une Kenyane (Storm), un Ecossais (Banshee), un japonais (Sunfire) et un Amérindien (Thunderbird). On garde Cyclops comme chef d’équipe et, bien sûr, le Professeur X.



Si les premiers épisodes apportent une bonne dose de nouveauté, ça ne semble pas de taille à transformer le titre en best-seller.

Mais voilà qu’arrive Chris Claremont. Et là, tout change. Le scénariste trouve vite ses marques et décide de développer l’humain chez tous ses personnages. Au lieu d’une succession de batailles, le titre devient une tranche de vie d’amis que l’on apprécie. Chris prévoit loin. Il place des jalons qu’il exploitera parfois des années plus tard. Les héros s’enrichissent, deviennent réels, palpables. On finit vraiment par ne plus pouvoir s’en passer.

Le remplacement de Dave Cockrum, qui n’a en rien démérité et dont je salue le talent, par John Byrne va encore relever la sauce. Les deux auteurs forment un véritable duo qui officie sur plusieurs séries – Iron Fist, Spider-Man Marvel team-up, et créent pratiquement un sous-univers à eux.



Certains mutants ne restent pas : Thunderbird meurt, Sunfire s’en va très vite. Mais Jean Grey, la moitié de Scott Summers-Cyclope, revient et devient un personnage central, s’il en existe un dans cette équipe multiforme. Suite à un retour de l’orbite terrestre, Jean acquiert, ou libère, des pouvoirs hallucinants qui feront d’elle Phénix (bientôt sur vos écrans).

Les auteurs envoient l’équipe dans une histoire cosmique du niveau de la guerre Kree-Skrulls. Puis ce sera la cassure. Considérés morts, les X-men se lancent dans un long voyage de retour vers les USA en partant de la Terre Sauvage en Antarctique, en passant par le Japon. Jean Grey les croit morts. Les X-men croient Jean morte.

Petit à petit les personnages prennent de la profondeur, surtout Storm et Wolverine qui voit son terrible passé ressurgir par bribes. C’est le début du succès pour ce héros.



Les X-men de cette époque font partie des meilleurs comics jamais parus selon moi. Et c’est surtout leur côté humain qui les rend si fascinant en fin de compte.

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Essential X-Men, tome 2

J’ai lu ce volume fin mars ou début avril, je ne sais plus. C’était le confinement, un moment où j’ai bouffé des Essential X-men jusqu’à l’écœurement, parce qu’il n’y avait plus que ça qui passait.



Mais impossible d’être écœuré par ce volume 2. On est dans ce que la saga des X-men a proposé de mieux – la vision d’un vieux de la vieille nostalgique des Marvel des années 1960-70. Bon sang, je me souviens combien j’attendais le nouveau Spécial Strange avec l’impatience d’un coureur de 100 mètres sur les starting blocks.

Chris Claremont et John Byrne sont aux commandes. C’est l’apparition de la Division Alpha (super-héros canadiens) et les retrouvailles des deux groupes de X-men, séparés lors de l’affrontement contre Magneto en Antarctique, chacun croyant l’autre mort. C’est l’augmentation de la tension dramatique qui explose dans l’arc magique de l’apparition et de la mort de Dark Phoenix, alias Jean Grey (bien exploitées au cinéma) en véritable space-opera. Ce sont les débuts de Kitty Pride (celle qui passe à travers les murs) et de l’inquiétant Club des Damnés. Et c’est enfin le superbe arc de Days of Future Past qui a inspiré le meilleur film des X-men (à mon sens).



Le meilleur, vous dis-je. Revers de la médaille, ce ne sera jamais aussi bien par la suite.

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Essential X-Men, tome 2

Essential X-Men volume 2 reprend les épisodes 120 à 144 (1979-1981) et dans l’ensemble j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai autant apprécié le scénario que les graphismes. Il y a des planches fabuleuses.



J’ai découvert une nouvelle brochette de méchants comme Jason Wyngarde, Arcade, Dazzler ou Wendigo. J’ai redécouvert des personnages emblématiques comme Proteus, Kitty Pryde, Sebastian Shaw ou Mystique. Dans un camp comme dans l’autre, tous les personnages sont vraiment bien campés et il y a une bonne dynamique entre eux.



C’est amusant de resituer les personnages des films dans les histoires originelles et aussi de voir l’étonnement de ma fille : « Docteur Strange dans X-Men? N’importe quoi ! » ^_^



Parmi les épisodes que j’ai préféré il y a ceux avec Arkon et celui où Kurt est emporté dans l’enfer de Dante (quel plaisir de recroiser le Docteur Strange). J’ai été agréablement surprise d’y trouver les épisodes à l’origine du film « Days of future past ». J’ai trouvé la fin plus intéressante Il y a aussi le Noël de Kitty Pryde avec cet effroyable N’Garai que j’ai l’impression d’avoir déjà vu quelque part…



Bien évidemment, le coeur de cette anthologie est l’histoire tragique de Jean Grey qui est devenue Dark Phoenix. Un poignant moment d’anthologie !







Challenge BD 2020
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Superman Univers HS 01

Un excellent hors-série de Superman Univers (le mensuel qui remplace Superman Saga, de même que Batman Univers remplace Batman Saga) ! En même temps c'est le premier, il s'agissait donc de bien débuter. En plus, Urban, comme à son habitude, assure le SAV des films DC, en l’occurrence ici "Batman vs Superman", en salle depuis le 23 mars. Mais force est de constater que, lorsque c'est bien pensé, on ne crie pas "haro sur le marketing"^^



A travers trois récits, qui s'étalent sur six épisodes, ce HS revient sur les premières collaborations entre Big Blue et le Chevalier Noir. Si celles-ci semblent aller de soi aujourd'hui, il n'en fut pas toujours de même et ces histoires estampillées 80's sont là pour nous le rappeler.



"Man of Steel 3" (1986) : après "Crisis on Infinite Earth", au milieu des 80's (le premier crossover Dc d'importance), l'univers DC est réécrit, les terres alternatives supprimées et tous les héros sont rassemblés en une terre unique, où Superman arrive tout juste. Bref, il s'agit de présenter l'Homme d'Acier à une nouvelle génération de lecteur. La tâche est confié à John Byrne, qui redéfinit les éléments essentiels du l'histoire de Superman dans les six numéros de la mini-série "Man of Steel". C'est par le numéro 3 que débute ce HS, épisode qui confronte pour la première fois Big Blue et Batman. Scénario et dessin sont signés John Byrne, qui s'y entend pour marquer les différences fondamentales qui opposent les deux géants de DC : première rencontre entre les deux, premier réflexe de Superman : livrer Batman à la police ! A l'issue de cette histoire, même si la méfiance perdure, une certaine admiration réciproque apparaît. Les dessins, bien que datés, tiennent encore largement la route.



"Action Comics annual 1" (1987) : toujours un récit de John Byrne, mais sur des dessins d'Arthur Adams (qui passent moins bien l'épreuve du temps). Une histoire plus anecdotique, mettant en scène la deuxième rencontre entre Batman et Superman. Dans un cadre champêtre, une sombre histoire de vampire qui, on le sent bien, n'est qu'un prétexte pour créer un danger mortel capable d'atteindre Superman (vulnérable, rappelons-le, à la magie) et donc permettre à Batman de lui sauver la mise. Ceci aura pour effet de renforcer les liens entre les deux hommes.



Vient enfin la pièce maîtresse de ce HS : un arc de quatre épisodes, composé de "Action Comics 653", "Superman 44", "Adventures of Superman 467" et "Action Comics 654", parus au printemps 1990. Y œuvrèrent Roger Stern et Bob McLeod, Jerry Ordway, Dan Jurgens et, à nouveau, Stern et McLeod. Un récit tout à fait remarquable, qui met en avant, avec encore plus de talent que "Man of Steel 3", les différences de méthodes et d'éthique de deux héros qui, finalement, fonctionnent très bien ensemble. Sur fond de polar urbain, cette histoire peut être vue comme l'acte fondateur de l'amitié indéfectible qui unira l'Homme d'Acier et le Chevalier Noir, une amitié qui se concrétise, à la fin, par la volonté de Superman de confier un anneau de Kryptonite à Batman, pour l'arrêter le cas échéant. Et si ce HS débutait par un Superman désireux de livrer Batman aux autorités, il se conclue par un Big Blue qui affirme, les yeux dans les yeux, pouvoir confier sa vie au Chevalier Noir. Ainsi, la boucle est bouclée...

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The Champions Classic, tome 2

Histoire d’un échec éditorial.



L’arrivée de John Byrne au dessin – à l’époque où tout ce qu’il touchait devenait de l’or – nous offre quelques superbes épisodes qui n’ont pas pris une ride. Mais cela ne suffit pas à faire remonter les ventes du titre.

C’est le liant entre ces membres de l’équipe des Champions qui ne prend pas. Bill Mantlo essaie de provoquer des attirances, entre Ghostrider et la Veuve Noire, entre Hercule et la même Veuve, entre Iceman et Darkstar, mais cela reste trop superficiel pour compter. Cela devient même ridicule quand la Veuve se met à minauder avec Hercule (« je me sens tellement en sécurité dans tes bras »), elle qui est à l’époque l’incarnation de la femme de tête, qui n’est restée avec les Champions que parce qu’ils l’avaient nommé leader. Naze !

Les personnages n’offrent aucune profondeur psychologique à exploiter ; c’est bien dommage.



Pour tenter de sauver l’équipe, les scénaristes la mettent à contribution sur d’autres titres– en aide à Iron Man ou impliquée dans un affrontement entre Docteur Doom et Magneto. Peine perdue. Le travail est bâclé ; on fait juste le minimum syndical.

Il faut donc mettre fin à l’équipe. Cela est réalisé dans deux épisodes de Peter Parker the Spectacular Spider-Man. Une page de peu d’importance se tourne et chaque héros s’en va suivre son propre chemin.



Je reste quant à moi charmé par cette idée, et par les chouettes épisodes de John Byrne.

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Essential x-men, tome 1

The Essential X-Men, volume 1 est une BD publiée par Marvel Comics en 1996. Elle reprend les épisodes 94 à 104 de la série. C'est aussi le premier comics que je lis en v.o. et en noir et blanc. Dans l'ensemble, j'ai trouvé que c'était largement au-dessus de celui que j'ai lu avant (X-Men les origines de Carey, Yost, Gillen & Hairsine).



Cela débute avec la formation d'une nouvelle équipe et une mission périlleuse sur une île mystérieuse…



N'ayant vu que les films, j'ai vraiment appris beaucoup de choses sur cet univers. Oserais-je le dire ? J'ignorais le vrai nom de Storm/Tornade, à savoir Ororo Munroe. Le personnage ne m'avait jamais vraiment captivé mais ici elle est clairement devenue ma préférée.



Sans détailler plus avant l'étendue de mon ignorance sur le sujet, on va dire que c'était un « back to basics ».



Les X-Men vont affronter une belle brochette de super-vilains comme le Comte Nefaria, Kierrok the Damned, les sentinelles, Black Tom Cassidy, Juggernaut/Le fléau et Sauron pour ne pas tous les citer. Enfin, il ne faudrait pas oublier Magnéto :



« Look on me X-Men, for I am your oldliest foe, master of the legion of evil mutants… and soon to be lord of all the world ! »



J'adore !



Ce qui est le plus intéressant dans ce volume est l'histoire d'origine qui raconte comment Jean Grey est devenue le Phénix.



« Hear me, X-Men ! No longer am I the woman you knew ! I am fire ! And life incarnate ! Now and forever… I am Phoenix ! »



Avec un aussi bon scénario, on se demande comment ils ont pu en faire un film aussi décevant ?



Quoi qu'il en soit, un très bon moment de lecture et je remercie au passage BazaR pour cette belle découverte.







Challenge BD 2019

Challenge pavés 2019

Challenge défis de l'imaginaire 2019
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La Légende de Darkseid

1986 : DC Comics décide de définir une suite à la destruction de son multivers (évènement relaté dans le cultissime quoiqu’un peu confus « Crisis on Infinite Earths »). Barry Allen/Flash est mort de même que Supergirl. La Ligue de Justice n’existe pas. Wonder Woman ? Connait pas ! Et cerise sur le gateau : Superman n’est plus l’être qui déplace des planètes. Sa force, qui reste considérable, a largement diminué.



C’est Mike Gold qui crée l’équipe de gentlemen extraordinaires chargée du cadeau : Josh Ostrander en scénariste, Len Wein en dialoguiste et… nouveau venu chez DC après une exceptionnelle carrière chez Marvel, John Byrne en dessinateur. Alléchant !



L’approche est originale : Darkseid, le maître d’Apokolips, veut à nouveau éliminer l’épine dans son pied que constituent la Terre et ses héros. Alors que l’on pourrait s’attendre à un déploiement de puissance brute de sa part, il prend le parti d’une tactique plus insidieuse : d’abord, détruire l’excellente réputation des héros auprès de l’opinion, les faire descendre dans les sondages, puis les mettre carrément hors-la-loi et les faire éliminer par ceux-là même qu’ils ont jurés de protéger. Alors, la Terre incapable de se défendre tombera très vite devant les forces d’Apokolips gnnaarrk, gnnnaarrk !!



La procédure employée s’appuie sur les médias. Darkseid envoie sur Terre une espèce de prêcheur – G. Gordon Godfrey – chargé de retourner l’opinion ne passant sans cesse à la télé (pas d’Internet à cette époque). Et là, déception ! Alors que les auteurs auraient pu sculpter ce personnage comme un nouveau führer, charismatique manipulateur de foules au verbe haut et maîtrisé, ils n’en font qu’un gars à la rhétorique fade mais qui a le don de contrôler les esprits par masses. A partir de là c’est facile de faire prendre les super-héros pour des crapules ! Le retournement de l’opinion est régulièrement commenté par le duo Darkseid / Phantom Stranger : « Darkseid : t’as vu ? Trop facile de détruire la légende des héros ! Phantom Stranger : t’emballe pas ! Les hommes ont besoin de héros et ils s’en souviendront quand ce sera nécessaire. »



Du coup j’ai trouvé ce récit – nommé Legends aux US - assez banal, malgré le focus sur Billy Batson/ Captain Marvel qui, gamin, cède à la méchante parole et en vient à se considérer comme un monstre. Heureusement il est précédé par une bonne mise en bouche avec les origines de Darkseid qui nous montre un Apokolips d’aspect techno-médiéval qui m’a rappelé l’Asgard de Marvel. Il est également entrecoupé par un récit assez intéressant de Superman qui, enlevé par Darkseid, se retrouve amnésique sur Apokolips et mène les rats (les hommes du coin) à la révolte… en apparence.



Le dessin de John Byrne est, bien sûr, de qualité même si je l’avoue, j’ai un peu de mal à le sortir de son univers de X-Men ou Spiderman (Marvel Team-Up) où je l’ai fixé une fois pour toutes. Les pauses des personnages sont inchangées et ça m’a donné une impression de plagia, bizarre ! Les fonds de cases sont un peu trop colorées à mon goût (jaune pétant, violet, etc.).



Moyen donc. Vivement « le Quatrième Monde » de Jack Kirby. Là je suis sûr d'apprécier!

N'est-ce pas?

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Infinite Crisis - Urban, tome 2 : Unis pour..

Deuxième tome de la maxi série Infinite Crisis. Pour ce tome nous avons droit à deux mini séries en 6 chapitres chacun, plus deux chapitres axés sur Superman.



La première mini série, « Rann-Thanagar War » nous conduit très loin de l’intrigue principale et nous narre la guerre entre deux planètes ennemies. C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur Hawkgirl et Hawkman et de vivre une bataille intense et épique. C’est un peu brouillon malgré tout et largement dispensable car au final on se demande bien quel lien cela peut avoir avec la série principale.



Par chance il y a la suite, la deuxième mini série « Vilains United » qui est introduite par les deux chapitres opposant Superman et le Dr Psycho. Dans « Vilains United » on ne suit que des vilains, dans deux camps différents. D’un coté, Lex Luthor qui veut en regrouper le maximum en fondant sa « Societé », et d’un autre, un mystérieux inconnu qui en recrute six pour contrecarrer les plans de Luthor.



L’opposition entre les deux n’aura de cesse de se multiplier aux cours des six chapitres, et même s’il y a beaucoup d’action, les personnages sont plus humains, plus réalistes que ceux que l’on a pu voir dans la mini série précédente. Sans doute est-ce due au fait que cela se passe sur terre et que dans un certain sens cela nous touche un peu plus ?



En tout cas, c’est l’occasion de découvrir bon nombre de personnages assez méconnus et loin d’être inintéressants. Hormis Deathstroke et Deadshoot je ne connaissais pas plus les autres et se sont eux qui se sont révélés intéressants.



Un très bon tome, très dense (350 pages) et j’ai hâte de me procurer le suivant, en espérant malgré tout un recentrage sur l’intrigue du premier tome afin de voir comment s’en sont tirés nos héros suite à la toute dernière page.
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Fantastic Four, Tome 1 : Retour aux sources

Au début des années 1980, John Byrne, auréolé de son glorieux travail sur les X-Men entre autres, reprenait la série Fantastic Four. Mais alors qu’auparavant il représentait la partie dessin du fabuleux duo Chris Claremont / John Byrne, il reprend ici à la fois scénario et dessin.

Et je pense que le scénariste ne vaut pas le dessinateur.



Oh cela reste très honnête, et Byrne dessinateur est toujours au top. Cependant on reste quand même un ton en dessous des magnifiques duos Stan Lee / Jack Kirby ou Stan Lee / John Buscema.

On a donc droit à des histoires parfois cosmiques et parfois intimistes mettant en scène un sujet de société. John n’oublie de s’intéresser à ses personnages en dehors des combats. Ainsi la petite amie de Johnny Storm alias la Torche révèle enfin pourquoi elle avait si peur du feu, et Ben Grimm subit une n-ième expérience ratée ayant pour objectif de lui rendre sa forme humaine, ce qui aura pour effet de lui rendre une forme proche de sa première apparition.

J’ai beaucoup apprécié l’épisode anniversaire des 20 ans de la série, qui dans un premier temps ressemble à une uchronie dans laquelle les quatre héros n’ont jamais acquis leurs pouvoirs. Evidemment, il faut voir ici la main de l’un des principaux ennemis du groupe. C’est très original.

Egalement un épisode important dans lequel les Inhumains déplacent leur cité sur la zone bleue de la Lune, afin de ne pas mourir à cause de la pollution de l’air (on en parlait déjà).

Mais le clou du spectacle est l’apparition de la fameuse tante Pétunia de Ben Grimm, qui intervient dans la plupart des interjections de la Chose. On s’attend à une vieille dame ridée façon tante May de Peter Parker, et on voit débarquer une pin-up !



Curieusement, j’étais persuadé de ne jamais avoir lu ces épisodes mais certains souvenirs ont refait surface à la lecture. J’en ai donc lu certains il y a trente ans.

Evidemment, le travail de massacre de la traduction de Panini fait toujours aussi mal. Quand on a été abreuvé aux « Ça va chauffer » de la Chose, lire « Ça va castagner » me fait l’effet d’une trahison. Vous me direz que je ne suis plus le public ciblé et vous aurez sûrement raison. Mais ça passe de travers quand même.

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Nova, n°156

« Nova n°156 » est tout de même supérieur à son pitoyable prédécesseur. Englué dans leur improbable histoire de reve, les FF se montrent plutot stables : Crystal étant une super héroïne charismatique incarnée par le style rond et propre de Buckler.



Si Byrne touche les (tré)fonds de la nullité avec Miss Hulk et devrait plutot travailler avec un véritable scénariste, la surprise provient surtout de Spider-man qui met en scène un ennemi « historique » du Tisseur : Electro pimenté du Shocker et l'arrivée d'un sinistre tueur à gage albinos nommé Tombstone



Enfin l'arrivée de Starlin change complétement la donne pour le Surfer d'argent qui trouve un scénariste digne du style génial de Ron Lim pour nous embarquer au début de la réalité avec le charismatique Thanos.



On pourrait simplement regretter le format de poche pour une aventure cosmique de ce calibre.



Mais ne boudons pas notre plaisir, ce numéro de Nova débute de manière plus engageante cette nouvelle année 1991 !
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Décades - Marvel dans les années 80 : Merveille..

Ce tome est le cinquième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Iron Man 170, Uncanny X-Men 173, Fantastic Four 265, Amazing Spider-Man 252 et Annual 21, Incredible Hulk 324, Thor 378, Captain America 333, X-Fatctor 24.



Iron Man 170 (Denny O'Neill, Luke McDonnell, Steve Mitchell) - Dans une pièce secrète de la zone industrielle des Industries Stark, James Rhodes a revêtu l'armure d'Iron Man et il s'apprête à mettre le casque, alors que Tony Stark est sous l'emprise de l'alcool et que Magma détruit une installation après l'autre. Uncanny X-Men 173 (Chris Claremont, Paul Smith, Bob Wiacek) - Les X-Men sont à Tokyo au Japon en vue du mariage de Logan avec Mariko Yashida : Wolverine et Rogue sont à la recherche de Silver Samourai, pendant que Ororo Munroe neutralise quelques agresseurs, avec Yukio. Fantastic Four 265 (John Byrne) - Trapster (Peter Petruski) s'introduit dans le Baxter Building pour se livrer à un cambriolage. Peu de temps après Susan Richards se rend à Central Park pour voir les héros de retour de Battlworld. Amazing Spider-Man 252 (Roger Stern, Tom DeFalco, Ron Frenz, Brett Breeding) - Spider-Man est de retour de Battleworld avec Curt Connors : il lui faut reprendre sa vie normale, avec prise de photos de Spider-Man et essayer de prendre contact avec Black Cat (Felicia Hardy). Incredible Hulk 324 (Al Milgrom, Dennis Janke) - Bruce Banner est détenu dans une base du SHIELD, où Leonard Samson doit se livrer à une expérience pour refusionner Banner avec Hulk.



Thor 378 (Walter Simonson, Sal Buscema) - Dans sa propre forteresse, Loki est attaqué par des géants du gel, attiré par la source de froid (Iceman détenu prisonnier par Loki), alors que Thor blessé gît par terre sans connaissance. - Captain America 333 (Mark Gruenwald, Tom Morgan, Dave Hunt) - Steve Rogers a rendu son costume, refusant d'agir uniquement sous les ordres du gouvernement. Mandatée par la Commission Valerie Cooper fait passer un entretien et des tests à John Walker (Super-Patriot) qui est conseillé par son agent Ethan Thurm. Amazing Spider-Man Annual 21 (Jim Shooter, David Michelinie, Paul Ryan, Vince Colletta) - Toujours habillé de son costume noir, Spider-Man neutralise Electro. Son plus gros défi dans les jours qui viennent est de faire face aux doutes qui l'assaillent avant la cérémonie de mariage avec Mary Jane Watson. X-Factor 24 (Louise Simonson, Walter Simonson, Bob Wiacek) - X-Factor est à bord du vaisseau d'Apocalypse qui leur explique sa position et ce qu'il va faire, puis leur présente ses cavaliers de l'apocalypse. L'équipe se compose de Cyclops (Scott Summers), Marvel Girl (Jean Grey), Beast (Hank McCoy), Iceman (Bobby Drake) et Caliban.



Après un tome déconcertant consacré aux monstres plutôt qu'aux superhéros des années 1970, ce cinquième tome se focalise à nouveaux sur les propriétés intellectuelles les plus célèbres de l'éditeur Marvel. La couverture du recueil correspond à celle du magazine d'autopromotion (mais payant) Marvel Age 57 et fait apparaître plusieurs changements significatifs dans le statu quo de personnages de premier plan. Le lecteur retrouve les épisodes correspondants à l'intérieur, sauf pour l'armure rouge et argent d'Iron Man. Dans les années 1980, cela fait entre 20 et 25 ans que les principaux superhéros Marvel sont en activité, depuis le premier épisode Fantastic Four en 1961. Du côté de DC Comics, les personnages sont encore plus âgés, et l'éditeur a procédé à une remise à zéro audacieuse en 1986 après Crisis On Infinite Earths (Marv Wolfman & George Perez). L'air du temps est donc à la remise en question du statu quo, à l'évolution significative. Toutefois l'éditeur Marvel estime qu'il n'a pas besoin de repartir de zéro, que ses personnages sont encore assez jeunes pour pouvoir évoluer, sans impression de redite, de rabâchage. Ainsi, au cours de ces épisodes, le lecteur peut assister à une passation de l'armure d'Iron Man à un nouveau porteur, à l'évolution de la personnalité et du look d'Ororo Munroe, à l'intégration d'un nouveau membre dans les Fantastic Four, au changement de costume de Spider-Man, au retour à une peau grise pour Hulk, à une armure pour Thor, au changement du porteur de costume de Captain America, au mariage de Peter Parker, à l'évolution d'Angel (Warren Worthington).



Certains de ces changements concernent des personnages présents depuis 1962 (Spider-Man, Hulk), d'autres plus récents (Storm apparue la première fois en 1975), et un autre beaucoup plus ancien car Captain America est présent dans les comics depuis 1941. Certains changements sont moins impressionnants que d'autres : l'équipe des Fantastic Four a déjà eu des remplaçants, Steve Rogers a déjà été remplacé (rétroactivement par William Burnside et d'autres). D'autres semblent transitoires : Thor finira bien guérir et pouvoir se passer de son armure, Spider-Man pourra bien revenir à son ancien costume. D'autres semblent plus pérennes (même sans tenir compte des slogans fracassants qui les accompagnent jurant que plus rien ne sera jamais comme avant) : le mariage de Mary Jane & Peter, la transformation de Warren Worthington III. Bien évidemment, le lecteur s'attache également à voir si les formes narratives ont évolué. Pour la majeure partie, ces 9 épisodes sont écrits par des scénaristes confirmés, mais appartenant à des tranches d'âge différentes, et avec une expérience plus ou moins longue. Les bulles de pensée sont toujours en usage, à la seule exception de l'épisode de X-Factor, ainsi que les monologues explicatifs. Il faut toujours un affrontement physique minimum par épisode.



En y regardant de plus près, l'épisode à la narration la plus datée est celui d'Incredible Hulk où Al Milgrom semble s'appliquer pour reproduire les tics narratifs des années 1960 qu'il s'agisse d'une dramatisation larmoyante, ou des dessins tassés avec un mélange de références visuelles à Steve Ditko, Herb Trimpe et Sal Buscema. En termes de dramaturgie tire-larme, Louise Simonson, Tom DeFalco et David Michelinie s'appliquent aussi à reproduire l'approche de Stan Lee, mais sans sa verve et son emphase empathique. Walter Simonson reste dans le même registre, mais avec une emphase épique plus marquée. Denny O'Neill réussit à faire passer la déchéance de Tony Stark en slip incapable d'intervenir de manière efficace avec une justesse certaine, ainsi que les hésitations de James Rhodes en grand débutant. Chris Claremont est toujours étonnant de sensibilité pour transmettre les émotions de ses personnages, que ce soit le choc de Kitty Pryde découvrant Ororo habillée en cuir, ou Logan se prenant le non de Mariko en pleine face. John Byrne s'amuse avec son épisode, contraint de gérer 2 histoires distinctes qu'il sépare effectivement, pour une première en vue subjective et une seconde plus classique. L'écriture de Mark Gruenwald est pesante mais il montre comment John Walker doit passer d'un style de vie à un autre, et opérer des changements dans son entourage, avec le comportement très juste de son agent Ethan Thurm plus réaliste que caricatural.



Avec le recul des années, il est plus facile de voir en quoi les caractéristiques des dessins de Luke McDonnell allaient à l'encontre de la tendance à arrondir chaque contour pour être plus agréable à l'œil, lui préférant un résultat plus dur, plus adulte. Par contraste, le lecteur est frappé par l'aérodynamisme des dessins de Paul Smith, l'art de travailler sur les traits pour des compositions plus élégantes, avec un encrage également très élégant de Bob Wiacek. Le lecteur observe que Smith reprend des mises en page de Frank Miller qu'il s'agisse du drapeau (une case de la hauteur de la page, avec les autres qui s'y rattache) ou des cases de la largeur de la page pour le combat entre Wolverine et Silver Samourai. John Byrne fait tout tout seul et sa narration est toujours aussi plaisante à l'œil et claire, à commencer par ce cambriolage en vue subjective. Le duo Frenz & Breeding dessine dans un registre plus réaliste qui n'a pas vieillit. Il est difficile de regarder les pages d'Al Milgrom du fait de cette approche très référentielle et pas toujours cohérente d'une référence à l'autre. Sal Buscema s'applique à dessiner à la manière de Walt Simonson sans réussir à en reproduire l'emphase mythologique. Tom Morgan s'inspire lui aussi d'autres dessinateurs, comme John Byrne, Mike Zeck, pour un résultat plus homogène que Milgrom, et une narration appliquée mais encore satisfaisante. Paul Ryan doit mettre en scène des séquences surtout civiles. Lui aussi reste dans un registre sage et appliqué, bénéficiant de l'encrage de Vince Colletta qui fait l'effort de ne pas écraser les visages avec ses tics personnels, pour un résultat qui n'est pas nostalgique tout en évoquant les grandes heures des années 1960 de Marvel. Enfin, Walter Simonson se lâche dans la mise en scène dramatique et spectaculaire, faisant passer la force des énergies mises en jeu, malgré des jeux d'acteur un peu trop appuyés et un degré de naïveté dans les représentations.



Au vu du volume de la production de comics de Marvel dans les années 1980, une anthologie de 230 pages contenant 9 épisodes ne peut pas donner un aperçu global. Comme l'indique Jess Harold dans son introduction, il s'agit de montrer dans quelle mesure l'éditeur était capable de faire évoluer ses personnages, de les remettre en question. Le lecteur peut ainsi se faire son idée sur la manière d'insuffler de la nouveauté dans des superhéros ayant 20 ans d'âge, et sur le chemin parcouru en termes de narration visuelle depuis le début de l'ère Marvel, dans une anthologie bien conçue.
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X-Men - Intégrale, tome 5 : 1981

« X-men, l’intégrale 1981 » vaut surtout le détour par les derniers épisodes issus du tandem Claremont-Byrne, même si le spin off avec Cyclope et l’Homme Chose ne manque pas de saveur.



Comme conscient de ses propres insuffisances, Cockrum s’associe avec d’ autres dessinateurs comme Josef Rubinstein et Bob Wlace avant même de laisser la place à Jim Sherman, Bob Mc Leod, Rubinstein et Brent Anderson dans la dernière partie de l’intégrale mais cela ne suffit pas à recréer la magie de l’association Claremont-Byrne.



Néanmoins, Fatalis et Magneto constituent des « valeurs sures » de l’univers Marvel et on ne peut pas dire que ces épisodes soient ratés, ils manquent simplement d’imagination et de style !
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DC Universe

Ce tome regroupe 17 histoires disparates qui ont en commun d'avoir été dessinées John Byrne, pour l'éditeur DC Comics. Il n'y figure donc pas les séries qu'il a réalisées, comme pour Superman, Wonder Woman ou les miniséries comme Legends. Ce tome comprend des histoires initialement parues entre 1986 et 2007, écrites par différents scénaristes, dont parfois John Byrne. Il comprend également une vingtaine de couvertures réalisées par Byrne. Le commentaire suivant précise ce que n'a pas fait John Byrne dans ces histoires.



New Teen Titans Annual (20 pages, scénariste Marv Wolfman & John Byrne) - Donna Troy raconte une histoire à Jenny, avec les Teen Titans et un dinosaure robot. Outsider 11 (4 pages, scénario de Mike W. Barr) - Halo (Gabrielle Doe) passe en revue les superpouvoirs associés aux différentes couleurs de son halo. Green Lantern Annual 3 (6 pages, scénario de John Byrne, encrage de Kurt Shaffenberger) - Un Green Lantern prend sa retraite sur une planète et y cherche son successeur. Secret Origins Annual 1 (30 pages, scénario de Paul Kupperberg) - Robotman entre dans la maison qui servait de quartier général à la Doom Patrol et doit raconter les origines des membres à l'intelligence artificielle qui sert de garde, pour prouver son identité. Power of the Atom 6 (22 pages, scénario de Roger Stern, encrage de Keith Wilson) - Atom (Ray Palmer) est capturé par Chronos (David Clinton) qui lui fait revivre des défaites. Christmas with the superheroes 2 (8 pages, finitions d'Andy Kubert) - À l'occasion de Noël, Enemy Ace se rend dans un hôpital de campagne. Batman 3-D (48 pages, réédité en 2D) - Penguin (Oswald Cobblepot) s'accuse à la télévision du meurtre de Hardiman Twayne ; Batman enquête pour savoir qui est le vrai coupable. Ganthet's Tale (60 pages, scénario de Larry Niven) - Ganthet (un gardien de l'univers) vient chercher Hal Jordan (Green Lantern) pour sauver l'univers en entier.



Action Comics Annual 6 (40 pages) - Dans un univers alternatif, Gar El a échappé à l'explosion de Krypton et est arrivé sur Terre à l'été 1768 ; il s'impose vite comme un dictateur. Batman Adventures Annual 1 (10 pages, scénario de Paul Dini, encrage de Rick Burchett) - Joker vient de se faire battre par Batman, lui a échappé, rentre chez lui à pied et passe sa mauvaise humeur sur ceux qu'il croise en chemin. Speed Force 1 (10 pages) - Fiddler (Isaac Bowin) a réussi à capturer Flash et à le placer dans un piège où sa super-vitesse est inefficace. Flash 80-page Giant (10 pages) - Iris West et Joan Garrick ont été enlevées par Shade ; les 2 Flash (Jay Garrick & Barry Allen) se lancent à leur recherche. Batman: Gotham Knights 2 (8 pages) - Batman & Robin doivent découvrir où doit arriver un produit de contrebande. Hawkman 26 (22 pages, scénario Joe Sigal, encrage de Larry Stucker) - Hawkgirl a été mordue par un vampire que Hawkman doit mettre hors d'état de nuire pour la sauver. DC Comics Presents Hawkman 1 (11 pages, scénario de Cary Bates, encrage de Lary Stucker) - Hawkman se bat contre un gorille ailé et seul Julius Schwartz Gardner Fox peuvent le sauver. DCU Infinit Holyday Special 1 (10 pages, scénario et encrage de Keith Champagne) - Hector Hammond a attiré Green Lantern (Hal Jordan) devant sa cellule pour lui soutirer des souvenirs heureux. Superman through the ages (2 pages, scénario de Paul Kupperberg, encrage de José Luis Garcia-López) - Les origines de Superman.



Au vu de la nature de cette anthologie, il est probable que les lecteurs potentiels soient surtout des complétistes ou des nostalgiques de l'œuvre de John Byrne. Éventuellement, il peut également s'adresser à de lecteurs curieux de découvrir une tranche de l'univers DC, mais s'étalant sur 20 ans, c’est-à-dire très décousue. Le complétiste s'étonne que l'éditeur n'ait pas apposé une mention tome 1, car il manque encore des épisodes épars pas forcément réédités par ailleurs. Le fan de John Byrne est aux anges car il a ainsi accès à des épisodes ou, parfois, juste des histoires difficiles à trouver. En termes de scénario, Byrne écrit 7 histoires sur 17. Pour les 10 autres, il retrouve Marv Wolfman (scénariste attitré des Teen Titans à l'époque) pour une histoire peu épaisse, Mike W. Barr (scénariste attitré des Outsiders, à l'époque) pour un la présentation des pouvoirs de Halo, avec un fonctionnement assez peu pratique. Paul Kupperberg (scénariste attitré de la Doom Patrol à l'époque) effectue un rappel assez bien ficelé des origines des différents membres de l'équipe. Roger Stern écrit un épisode d'Atom basé sur la confrontation avec ses traumatismes, impliquant moyennement le lecteur. Larry Niven a conçu un récit ambitieux pour expliquer un élément de continuité fondamental dans la mythologie des Green Lantern (le crime de Krona) pour un récit consistant. L'histoire courte de Paul Dini pour le Joker est étonnamment cruelle. L'histoire de Joe Sigal pour Hawkman est un bon récit de superhéros. L'histoire de Cary Bates rend parfaitement hommage à Julius Schwartz (éditeur en chef de DC) et à Gardner Fox, en écrivant à leur manière, avec un beau commentaire sur leur inventivité. Le scénario de Keith Champagne manque un peu de finesse pour impliquer le lecteur.



Tout du long de ces histoires, le lecteur retrouve ce qui fait le charme des dessins de John Byrne : une approche descriptive, des traits de contour précis, un amour des contours peaufinés et rendus plus fluides en les arrondissant, des expressions de visage simples et immédiates, un sens impressionnant du spectaculaire et de la mise en valeur des personnages. Au fil des 17 épisodes, certaines histoires ressortent plus que les autres. Il est visible que Byrne s'est fortement impliqué dans la mise en images de l'origine de la Doom Patrol, avec des pages du niveau de celles pour les Uncanny X-Men. L'histoire courte sur Enemy Ace (Hans von Hammer) est racontée sans dialogue ni texte, avec un encrage d'Andy Kubert rendant hommage à son père Joe Kubert, pour un très bon résultat. Le lecteur se réjouit à l'avance de lire Batman 3-D, Byrne ayant peu dessiné le personnage. Le degré de finition et la densité d'informations visuelles sont impressionnants dans chaque case. L'histoire privilégie Batman dans sa fonction de détective. Mais l'intrigue s'avère laborieuse, réduisant les 4 supercriminels à être méchants parce qu'ils sont méchants, pour une structure évoquant un roman d'Agatha Christie avec mécaniquement des affrontements physiques entre chaque séquence de déduction.



Avec Ganthet's Tale, le lecteur observe que John Byrne est entré dans une nouvelle phase de son dessin, s'encrant lui-même de manière un peu plus lâche et un peu plus grasse. L'apparence des personnages et des décors devient plus organique, avec un rendu qui semble plus spontané. La contrepartie (surtout en comparaison de l'histoire précédente) est que le degré de description baisse de quelques crans, le lecteur voyant les raccourcis qu'utilise l'artiste pour dessiner plus vite. Vient ensuite la troisième histoire à forte pagination : une histoire fictive de Superman, débutant en 1768. Le lecteur a la bonne surprise de découvrir qu'il s'agit de la plus inventive. John Byrne fait bon usage de la liberté que lui donne le récit de type Elseworlds, avec une intrigue s'écartant des sentiers battus, et laissant le lecteur dans l'expectative quant à son déroulement. Le scénariste s'en tient à 3 personnages secondaires des séries Superman. Il intègre quelques repères historiques comme une intervention de Benjamin Franklin devant John Adams. Il a trouvé le bon équilibre entre dessins avec une apparence spontanée et une bonne consistance. Il n'y a que la mise en couleurs de Glenn Whitmore qui est parfois un peu criarde.



L'histoire consacrée au Joker s'inscrit dans les histoires de la série animées, avec une apparence tout public, mais la noirceur du scénario et les dessins très enjoués de John Byrne transcrivent tout aussi bien la démence meurtrière et sadique du personnage. Avec les 2 histoires de Flash, John Byrne rend hommage à ses aventures des années 1960, avec une forte densité de phylactères, des bulles de pensée, et des plans machiavéliques des criminels pour piéger leur ennemi. L'histoire suivante de Batman est un hommage patent à la série télévisée avec Adam West, avec des dessins denses, et un humour bon enfant et naïf, pas forcément du goût de tout le monde. La deuxième histoire d'Hawkman (celle écrite par Cary Bates figure parmi les meilleures du recueil, même si l'encrage de Mike Atiyeh manque singulièrement de personnalité, et affadit les traits au crayon de Byrne.



Comme le laisse supposer le sommaire, le lecteur trouve un peu de tout dans cette anthologie consacrée à John Byrne en tant que dessinateur. Il a le plaisir de découvrir une poignée de récits mémorables : Enemy Ace, Superman Elseworlds, Joker, Julius Schwartz. Il y en a certains autres intéressants pour leur histoire ou leur implication de l'artiste : les origines de la Doom Patrol, Batman 3-D, Ganthet's Tale. Au final, ce recueil est effectivement à réserver aux complétistes amoureux de John Byrne, et pas aux lecteurs de passage.
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Batman & Captain America

Ce tome contient une histoire complète et indépendante qui peut être lue sans connaître la continuité des 2 personnages. Elle a été réalisée par John Byrne (scénario, dessins et encrage) et Patricia Mulvihill (mise en couleurs), et est parue initialement en 1996.



L'histoire commence en janvier 1945 à Gotham. La police est en train de pourchasser le Joker qui conduit sa Joker-mobile (une voiture carrossée à son effigie). Il les sème en épandant de l'huile sur la chaussée. Mais à ses trousses, il y a également Batman & Robin (à bord de la Bat-mobile bien sûr) et leur véhicule dispose de 2 brosses métalliques rotatives rétractables à l'avant qui balayent l'huile et rétablit l'adhérence. La poursuite s'achève sur l'un des quais en cul-de-sac de Gotham où Joker actionne son siège éjectable, s'échappant, alors que sa Joker-mobile explose sous le nez du duo dynamique. Pendant ce temps là, sur l'un des champs de bataille européens de la seconde guerre mondiale, Captain America et Bucky aident le sergent Rock et la compagnie Easy à arrêter une gigantesque machine de guerre nazie. Juste après, on remet à Captain America un ordre militaire lui intimant de revenir aux États-Unis pour assurer la protection d'un programme top secret : le Projet Gotham (une variation sur le Projet Manhattan). Les 2 duos de superhéros vont se retrouver à coopérer (et à intervertir leurs jeunes assistants) pour sauver Washington de la destruction.



En 1996, les 2 éditeurs Marvel et DC Comics coopèrent pleinement pour toute une série d'histoires où leurs personnages se rencontrent, et même une minisérie dévolue à des affrontements entre superhéros des 2 bords : DC Versus Marvel : access (1996), suivi de "All access" en 1997, accompagné de nouveaux superhéros en combinant 2, l'un de Marvel, l'autre de DC (Amalgam age et suivants). C'est ainsi que John Byrne peut réaliser un premier crossover entre Galactus & Darkseid (The hunger), puis un deuxième entre Batman et Captain America.



La scène d'ouverture permet de comprendre que Byrne a choisi de mettre en scène un Batman correspondant à un croisement entre sa version des années 1940, et celle des années 1960 influencée par la série télévisée. Ce choix inscrit cette aventure dans un registre bon enfant, détendu, à destination d'un lectorat assez jeune, ou à la rigueur tout public. Pas de violence exacerbée, pas de sadisme, pas d'intrigue trop complexe, et des méchants vraiment méchants. Dans un premier temps, il présente Batman & Robin contre le Joker, dans un deuxième Captain America contre une grosse machine de guerre qui ne laisse pas de place au doute quant à l'identité du méchant tiré de sa série. Ainsi les lecteurs de Marvel ou de DC peuvent découvrir l'autre personnage s'il ne le connaisse pas.



Byrne raconte une histoire premier degré, en imaginant un vol de la première bombe atomique sur le sol américain. Afin d'être sûr d'être bien compris par tout le monde, il l'a appelé "Fat Boy" (une contraction de Fat Man & Little Boy). Les scènes alternent entre hauts faits des superhéros (dont 2 séquences de voltige aérienne) et travail de déduction de Batman ou Captain America. L'ambiance est vraiment bon enfant, dans la mesure où Robin et Bucky se vannent gentiment pour décrocher le titre de meilleur assistant. Batman et Captain America entrent vite dans une phase d'entraide en les regardant d'un oeil bienveillant. Byrne reprend les caractéristiques les infantiles de la série Batman : une belle Bat-mobile, une Bat-moto, un Bat-avion, la Joker-Mobile, tout ça estampillé du logo de la chauve-souris, ou du Joker pour le dernier. Il insère également un cliché daté de Batman dans un piège diabolique (ligoté par le méchant, à coté d'une bombe) s'en sortant miraculeusement (l'explication est donnée dans un dialogue qui vaut son pesant de cacahuètes). Même les compositions de page sont faciles d'accès : de 3 à 5 cases par page en moyenne. Malgré tout, l'histoire n'est pas décompressée ou étirée puisqu'elle doit tenir en 64 pages. Il privilégie le grand spectacle dans ses dessins et la présence iconique des superhéros. Il ne les rend pas imposants ou menaçants, Batman et Captain America échangeant même plusieurs sourires au cours de l'aventure. En fait l'élément le plus élaboré doit être quand le criminel appelle Batman par le sobriquet de "Fledermaus".



Comme le lecteur est en droit de le supposer, tout est bien qui finit bien, et Byrne rajoute même un épilogue de 2 pages jouant sur la continuité de Captain America (suggéré par Roger Stern). Le principe de cet épilogue lui inspirera le point de départ de 2 miniséries consacrées à Batman & Superman : Generations.
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Infinite Crisis - Urban, tome 2 : Unis pour..

Ce deuxième opus d’Inifinite Crisis continue de placer les jalons de la nouvelle restructuration multiverselle de la galaxie DC. Il contient la mini-série « Rann-Thanagar War », deux épisodes d’Action Comics (Superman) et la mini-série « Vilains United ». Les évènements présentés dans le premier opus n’ont que peu de conséquences ici.



La première partie nous plonge dans une guerre intergalactique que personne ne souhaitait vraiment. Une puissance maléfique avait transporté la planète Rann (où sévit le héros terrien Adam Strange) dans le système Thanagar (patrie de ces êtres ailés à casque de faucon auxquels Hawkman et Hawkgirl sont apparentés), provoquant la destruction de la planète Thanagar. Rann a aidé à l’évacuation et accueilli les réfugiés ; malgré cela les tensions s’accroissent entre les deux civilisations jusqu’au point de rupture. Puis un jeu d’alliance digne de celui qui a généré la première guerre mondiale étend la guerre à toutes les civilisations galactiques connues.

Et c’est le carnage.

On s’aperçoit cependant rapidement que l’esprit guerrier est distillé chez les thanagariens par un groupe de fondamentalistes religieux (comics ou réalité on n’y échappe pas) adepte d’un dieu de la mort. Semer la mort partout, à l’instar de Thanos, est leur but. Les héros des deux peuples aidés de Green Lantern auront fort à faire pour ramener le calme.

Le récit est épique et de bonne facture, avec de grands moments tragiques, mais un peu difficile à suivre quand comme moi on n’est pas familier avec le bestiaire extraterrestre DC.



Les deux épisodes de Superman forment une introduction amusante à la suite. Superman n’est pas devenu drôle je vous rassure. C’est son adversaire Dr Psycho, une espèce de nain vilain capable de contrôler les esprits, qui est franchement barré. Son duo clown rieur / clown triste avec l’austère Black Adam est tordant.



Mais c’est la dernière partie qui est un monument. Comme le montre la couverture, six parmi les plus célèbres méchants ont décidé de former une Société. Ils proposent aux vilains de les rejoindre en leur vendant une assurance contre l’effacement de leur mémoire que certains héros auraient pratiqué jadis (véridique, voir l’album « Crise d’Identité »).

Les personnages phares de l’histoire sont en fait un petit groupe de vilains qui refusent cette Société et se voient contraint de s’allier pour s’y opposer. Ceux-là ne sont guère connus à part Deadshot. Ils ne disposent pas d’une puissance démesurée. Ils sont en fait très humains, courageux, téméraires, tenaces, et violents, sans pitié, sans compassion. On les voit tenter de faire groupe, se soutenir, et aussi céder à leurs instincts néfastes, se trahir. On a vraiment l’occasion de plonger dans leurs relations et leurs personnalités. C’est époustouflant de qualité. Et l’action est loin d’être en reste : l’horreur va finalement plus loin que dans la guerre galactique car elle nous paraît plus proche.



Les deux séries voient les graines de la reconstruction de la réalité germer doucement : un évènement cosmique dans la première, l’apparition d’un homme connu pour précéder la fin de tout dans la deuxième. Je reste vague pour ne pas spoiler les connaisseurs DC.



Encore trois tome prévus. Chouette !

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Nova, n°155

Doté sur le papier d'un casting de rêve, « Nova n°155 » est une plantade monumentale en raison principalement à des scénaristes peu talentueux et/ou paresseux.



Malgré son génie et son coup de crayon faisant de Miss Hulk une héroïne aussi sexy qu'athlétique, Byrne ne se foule pas beaucoup dans une histoire sans queue ni tête avec l'Homme aux échasses, l'un des plus grands loosers de l'univers Marvel.



La palme revient à ce Spider-man au graphisme immonde incarnant une histoire de minables sous mutants et comble du comble, même le Surfer d'argent pourtant magnifié par Ron Lim gâche son potentiel avec les bouffonades absurdes de l'Homme impossible.



Seuls les FF s'en sortent honorablement en mettant en déroute Ultron, qui malgré son arsenal offensif/défensif devant faire de lui un ennemi de classe 1, est une nouvelle fois écrasé par une version féminine de la populaire Chose.



Un numéro à oublier donc, synonyme d'un beau gâchis de la fin de l'année 90 pour Nova !

Libellés : Comics Marvel Nova155
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Wonder Woman, tome 2

Ce tome fait suite à Wonder Woman by John Byrne Vol. 1 (épisodes 101 à 114) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 115 à 124, initialement parus en 1997, tous écrits, dessinés et encrés par John Byrne qui se charge également lui-même du lettrage, avec une mise en couleurs réalisée par Patricia Mulvihill. Il contient également le numéro annuel 2 écrit par Byrne, dessiné par Dave Cockrum et encré par Norm Breyfogle, et le numéro annuel 3 écrit et esquissé par Byrne, avec des finitions de Tom Palmer.



Minuit à l'intérieur du musée d'antiquités de Gateway City, le veilleur Burt Kleppenhoffer effectue sa ronde. Il tombe sur trois intrus dont l'un lui tire dessus rendant son corps fragile comme du verre, et il se brise en mille morceaux. Le lendemain dans les rues de Gateway City, Diana et Champion (Harold Campion) se sont mis en travers du chemin d'un char de la police de Gotham, conduit trois voleurs. Ils ont vite fait de le réduire en un tas de ferraille. Après cette intervention, Champion embrasse Wonder Woman sur la bouche qui finit par se laisser faire, sous les yeux effarés du policier Mike Shorr. De retour au commissariat, ce dernier fait faire des recherches par une collègue : Harold Champion est censé être arrivé à Gateway City à la fin de la seconde guerre mondiale alors qu'il avait 44 ans. Campion est retourné dans son vaste appartement et un homme d'un certain âge lui demande si son plan avance bien concernant Diana. Cette dernière s'est rendue au musée des antiquités, et elle y retrouve Helena Sandsmark, la conservatrice, qui est en train de vitupérer contre quatre de ses assistants. En effet, elle vient de découvrir que trois sarcophages récemment retrouvés dans une salle du musée ont perdu leur sceau. Elle est obligée de sortir pour aller prendre l'appel de l'épouse de Kleppenhoffer. Après son départ, Diana soulève le couvercle d'un des sarcophages et constate qu'il contient une sorte de circuit imprimé qui court tout le long du bord intérieur. Elle entend crier et elle s'envole tout de suite pour e rendre dans la salle correspondante. Les personnes présentes ont retrouvé un morceau de doigt au pied d'une vitrine. À Baton Rouge en Louisiane, Polly remercie Clarice Wallis et sa mère Beulah pour leur hospitalité. Beulah remarque que la peau du bras droit de Polly est très rigide, presque comme de la pierre. Polly s'inquiète pour ses sœurs.



Après une aventure qui l'a menée en Antarctique, Diana est de retour à Gateway City, mais cette fois-ci Mike Shorr a disparu. Dans le tronçon de rue où le policier a disparu, l'expert de la police note l'absence de sang, mais la présence de résidu de griffes, ou d'ongles humains plus longs, plus épais. Dans la tour LexCorp de Gateway City, un égyptien de petite taille négocie avec le responsable monsieur DePaul. Dans l'unité de soin intensif de Baton Rouge, l'état de santé de Polly se dégrade rapidement comme le constate Angelica qui est venue lui rendre visite. Polly reprend conscience et prononce le nom de sa fille : Diana. Elle demande à Angelica de la contacter rapidement. Angelica s'assoit à ses côtés et se concentre pour utiliser son talent psychique : elle perçoit des flashs de souvenir de Polly. Diana se rend au zoo de Gateway City. Lors d'un combat avec une ennemie acharnée, Diana s'est littéralement cassé la main : elle s'est brisée en petits morceaux, ne laissant qu'un moignon. Accompagnée par Helena Sandsmark et sa fille Cassandra, ainsi que Mike Shorr, elle décide de rendre visite à Jason Blood pour bénéficier de son expertise d'occultiste.



À partir du numéro 101, John Byrne a pris en main la destinée de Wonder Woman, à la suite de George Perez, puis de William Messner Loebs, après le redémarrage à zéro provoqué par Crisis on Infinite Earths (1985/1986) de Marv Wolfman & George Perez. Dans le premier récit, il la montrait comme une femme musclée, avec une chevelure brune longue et très bouclée, capable de tenir tête à Darkseid, de manière que le lecteur prenne bien conscience du niveau de force de Diana. Ayant établi cet état de fait dans la première histoire, il peut maintenant s'aventurer sur d'autres territoires. Le présent tome regroupe un petit peu moins d'un an de parution et le scénariste soutient un bon rythme. La première histoire de ce recueil fait penser à de la science-fiction du début du vingtième siècle avec un peuple vivant caché du reste du monde, mêlant civilisation antique et technologie de science-fiction, sans oublier une touche scientifique sur la dérive des continents. Pour faire bonne mesure, Byrne y intègre un lien assez logique avec les dieux de l'Olympe. Puis il consacre deux épisodes au combat contre une ennemie récurrente et emblématique de Wonder Woman.



À partir de l'épisode 120, il se lance dans une intrigue au long cours. Cela comment par le rappel à rebours chronologique des aventures de Diana au court de ces 10 dernières années de parution, c’est-à-dire jusqu'à l'épisode 1 de la présente itération de sa série. Les dieux de l'Olympe font alors leur grand retour, en même temps que l'état de santé de Diana se détériore rapidement, comme si elle revenait à l'état de glaise, et que Neron fait son grand retour après Underworld Unleashed (1995) par Mark Waid & Howard Porter. Le lecteur plonge donc dans une époque spécifique de la continuité de l'univers partagé DC. En fonction de sa familiarité avec cette époque, il peut savourer la participation de personnages comme Artemis et Jason Blood, ou au contraire se sentir complètement perdu lors de l'épisode 120 qui passe rapidement en revue les épisodes précédents, ou encore par un coussin doté de conscience en provenance directe de la série The Demon de l'époque (il s'agit de Harry Matthews, un ami de Jason Blood, transformé en coussin en des circonstances typiquement comics). John Byrne fait preuve d'un art consommé de l'aventure, emmenant ses personnages dans des lieux exotiques, tirant parti de la richesse d'un tel univers partagé, ainsi que de l'histoire de Wonder Woman, prenant appui sur des événements passés pour développer ses intrigues. C'est kitsch farfelu, c'est inventif, étonnant et plein d'énergie.



Même s'il a un peu baissé de deux ou trois crans la musculature de Wonder Woman, elle continue d'impressionner par ses capacités. Le lecteur prend plaisir à la voir accomplir des actions spectaculaires : éventrer un char à main nue, soulever un lourd couvercle de sarcophage d'une seule main, prendre un envol gracieux et élégant, affronter à main nue une bête sauvage anthropomorphe, se battre en duel contre Requiem, résister aux tortures d'Etrigan. Le dessinateur prend bien soin d'éviter les cadrages racoleurs, et de mettre en avant la puissance de Diana, même si l'état de son corps se dégrade progressivement. Les combats montrent un enchaînement logique de coups et de déplacements, ne se contentant pas juste de postures avantageuses pour les combattants. De temps à autre, Byrne y insère une touche d'humour, par exemple quand Cassandra se saisit de la chevelure interminable d'Artemis pour la faire tournoyer. Le lecteur se prend vite au jeu de ces aventures rapides, dépaysantes, avec une dose significative de mélodrame.



Tout du long de ces 10 épisodes, le lecteur peut voir l'implication de John Byrne qui s'investit pour donner vie à ses personnages, et pour montrer les différents lieux au lecteur. Ce dernier regarde donc des vraies personnes évoluer devant lui, même si leur parler est parfois un peu emprunté : Harold Campion et sa coupe de cheveux stylée, Diana toujours très naturelle même avec une tenue un peu recherchée, Mike Shorr souvent renfrogné car il comprend bien que sa relation avec Diana ne prend pas la direction qu'il souhaite, Cassandra toujours enjouée comme il sied à son jeune âge, l'étonnante reine de Lansinar, le visage toujours empreint de gravité de Jason Blood, l'agressivité permanente d'Artemis, sans oublier le visage unique de Harry Matthews. Le spectacle est tout aussi prenant pour les différents lieux : les salles du musée de Gateway City, l'immense cité souterraine de Lansinar et ses décors égyptiens, le zoo abandonné de Gateway City, l'appartement aux décorations mystiques de Jason Blood, la cité d'Olympie avec la loi de la gravitation mise à mal. Le créateur s'amuse visiblement bien à enrichir sa narration visuelle avec tous ces éléments, et à réintégrer des éléments du mythe de Wonder Woman, comme si de rien n'était (ce moyen de déplacement invisible).



Numéro annuel 2 : dans un lointain futur, la Terre ravagée a été abandonnée par l'humanité. À bord d'un gigantesque vaisseau spatial, une petite tribu a régressé et une jeune fille explore les salles et les couloirs depuis longtemps. A priori, le lecteur n'est pas très enthousiaste à l'idée de lire une histoire dans laquelle Wonder Woman n'apparaît pas et dessiné par un autre artiste que lui. Dans les faits, c'est réellement une histoire de Wonder Woman, avec une jeune femme (pas celle à laquelle on s'attend) qui fait perdurer les valeurs de l'héroïne. Numéro annuel 3 : lors d'un séminaire, Diana évoque la fois où encore enfant elle est descendu dans le royaume des morts sous Themyscira. Cette année-là, le thème des numéros annuels de DC était de raconter une histoire à la manière des pulps. John Byrne ne se fait pas prier avec une histoire morts vivants, assez convenue et un peu poussive, noyée sous de copieuses cellules de texte, avec Tom Palmer en très grande forme pour compléter ses esquisses.



Ce deuxième tome ravira les amateurs de John Byrne qui a trouvé la une direction claire pour la série, et qui s'amuse visiblement avec l'histoire de Diana, poursuivant des fils narratifs déjà présents dans la série avant son arrivée, rendant hommage à la science-fiction d'autrefois, embrassant pleinement l'idée d'un panthéon grec ayant interagi avec l'humanité, n'oubliant pas de profiter de la richesse des créations de Jack Kirby (Etrigan) et totalement investi dans sa narration visuelle.
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Fantastic Four, Tome 1 : Retour aux sources

Ce tome contient les épisodes 232 (juillet 1981) à 240 (mars 1982) de la série, les premiers écrits, dessinés et encrés par John Byrne.



Au cours de ces 9 épisodes, les Fantastic Four (FF en abrégé) se battent contre un impressionnant aréopage de supercriminels allant de Esteban Corazón de Ablo (Diablo, épisode 232), un caïd de la Maggia (succédané de la Mafia, épisode 233), un être doté de superpouvoir sans en avoir conscience (épisode 234), la planète vivante Ego (épisode 235), Philip Masters (Puppet Master, épisode 236), Spinnerette (épisode 237), le manque d'expérience de Frankie Raye (épisode 238), des esprits mystiques (épisode 239) et la maladie qui atteint les Inhumans (épisode 240).



En plus de ces épreuves, Susan Richards (Invisible Girl) développe de nouvelles manières d'utiliser ses pouvoirs, Johnny Storm découvre la vérité sur Frankie Raye, Ben Grimm subit une terrible mutation, Reed Richards s'impose comme un omni-scientifique (maîtrisant toutes les sciences et les technologies existantes). Encore plus fort, le lecteur découvre enfin la Tante Pétunia (Aunt Petunia), véritable référence sans cesse citée par Ben Grimm.



Après avoir réinventé les X-Men en compagnie de Chris Claremont, John Byrne a décidé de dissoudre cette association pour pouvoir écrire ses propres histoires. Marvel lui confie la série des FF qu'il écrira et dessinera de l'épisode 232 (juillet 1981) à l'épisode 295 (août 1986). Pour beaucoup de fans, ces épisodes constituent le deuxième âge d'or de la série (après sa création par Stan Lee et Jack Kirby). John Byrne est dans une période de sa carrière où il n'a pas encore découvert la narration décompressée, et ces épisodes sont très denses (à commencer par les phylactères bien remplis).



Le point de vue de Byrne concernant les FF est qu'il faut revenir aux sources, c'est-à-dire se rapprocher de la vision de Lee & Kirby. L'élément le plus évident de ce retour se voit dans les costumes : Byrne utilise les costumes des FF des premiers épisodes, au point que même The Thing se retrouve avec une combinaison intégrale, et même avec le casque qu'il n'avait porté que le temps d'un ou deux épisodes. Mais Byrne ne se contente pas d'une nostalgie de surface ou d'un copiage laborieux déguisé en hommage. Il développe 9 histoires presqu'indépendantes en autant d'épisodes et il fait évoluer les personnages petit à petit au fil des épisodes sur des intrigues qui se poursuivent de l'un à l'autre.



Byrne connaît aussi bien l'histoire des membres des FF que l'univers partagé Marvel. Le lecteur a donc le plaisir de croiser un premier invité dans la dernière page du premier épisode qui montre que cette version des FF s'intègre harmonieusement dans l'univers 616. Le dernier épisode consacré aux Inhumans plonge profondément dans leur mythologie pour faire aboutir plusieurs intrigues laissée en suspens. Et Byrne développe ou approfondit les références des FF. À cette époque, la ligne éditoriale de Marvel imposait que le mode de narration comprenne des rappels systématiques dans chaque épisode. Donc même si le lecteur ne maîtrise pas les personnages ou ne connaît pas cette époque, chaque numéro contient les précisions nécessaires pour tout comprendre. Pour les connaisseurs, lesdites références sont autant de pépites exceptionnelles. Je passe rapidement sur la présence d'Alicia Masters et de son père, ou l'apparition du Doctor Doom, pour évoquer le plaisir de fan qu'est de voir apparaître la célèbre Tante Pétunia en chair et en os.



Et il ne faut pas oublier l'art de conteur de John Byrne. Effectivement le style de narration avec bulles de pensée et dialogues envahissants paraît bien lourd comparé aux comics d'aujourd'hui. Mais Byrne raconte au lecteur des histoires plus subtiles que ce qui se faisait à l'époque, et avec un grand amour pour les personnages. Je pense en particulier à l'épisode anniversaire des 20 ans (numéro 236) dans lequel les FF se retrouvent sans superpouvoirs à vivre une vie normale dans une petite ville générique. Chaque personnage est fidèle à l'esprit de Kirby & Lee, et les interactions entre les uns et les autres font oublier qu'il n'y a pas de superpouvoirs ou de costumes bigarrés. Byrne a su capturer l'esprit des comics des années 1950 (je pense en particulier aux Challengers of the Unknown) en racontant une histoire qui repose entièrement sur les individus, sans se cacher derrière des combats titanesques. Je pense également à l'épisode 234 dans lequel Byrne nous invite à suivre la journée très quotidienne d'un monsieur d'une cinquantaine d'années dans une Amérique fantasmée digne de la série Happy Days.



L'art de conteur de John Byrne s'exprime aussi par le biais de ses illustrations. Évidemment, elles sont très plaisantes à l'oeil car basées majoritairement sur des courbes qui évoquent les rondeurs de l'enfance. Mais il serait injuste de restreindre ces dessins à cette composante. Avec ces épisodes, Byrne s'émancipe tout doucement des dessins utilitaires pour trouver un compromis entre la simple mise en images du scénario et les dessins tape-à-l'oeil. Je pense en particulier à l'épisode 238 qui se compose essentiellement d'une leçon de vol dispensée par Johnny Storm. Le lecteur assiste à la fois à la démonstration du savoir-faire du héros qui explique à une novice comment voler, mais aussi à des acrobaties aériennes qui donnent envie de les rejoindre. Alors bien sûr, tout n'est pas parfait et les visages sont un peu trop souvent lisses, comme un peu cireux. Byrne semble avoir du mal à transcrire la texture rocailleuse de la peau de Ben Grimm. Les décors à base de technologie futuriste sentent parfois le remplissage dépourvu de sens technique, mais aussi de sens esthétique.



J'ai beaucoup aimé me replonger dans ces histoires des FF, d'une époque un peu plus simple, mais provoquant une forte empathie pour les personnages. Seule la surcharge de bulles parfois pataudes m'empêche de décerner une cinquième étoile.
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X-Men - Intégrale, tome 3 : 1979

Avec cette première intégrale, nous sommes déjà, pourtant, à la seconde génération de X-men.

Les premiers superhéros de Charles Xavier sont partis pour la plupart et le scientifique télépathe et télékinésiste cherche de nouveaux prodiges pour son équipe. Nous faisons donc la connaissances des X-men les plus connus et qui ont fait les belles heures de la saga : Wolverine, Tornade, Raspoutine et Diablo qui sont accompagnés de quelques autres, moins fameux et qui tomberont vite dans l'oubli (il y en a même un qui ne reviendra pas...fait rare, en général, ils finissent toujours par réapparaitre).

Bref, j'ai lu ça sans déplaisir mais également sans passion. Je ne vais pas mentir, ça a vraiment vieilli. C'est bourré de clichés (assez grossiers), les dailogues sont soit très expéditifs soit très répétitifs, les personnages manquent de finesse...

C'est vraiment vintage...
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Superman Man of Steel, tome 1

Bien que n'étant absolument pas fan de Superman, j'ai grandement apprécié « Superman, man of steel, volume 1 » en raison de la présence de mon artiste de comics préféré : John Byrne.



Maitre du scénario épique, Byrne est également un dessinateur hors pair, parfait pour magnifier la puissance élégante et incarner la rassurante assurance d'un super héros comme Superman.



Peu importe si les traits de ces personnages, surtout masculins, se ressemblent, Byrne nous emporte dans son monde, si créatif et excitant.



En comparaison, Wolfman et Ordway ne font pas le poids et affaiblissent cette intégrale brillante dans laquelle on croise Darkseid, Batman, les Titans, Mentallo, Phantom Stranger, Bloodsport et autres Démon.



Qu'on aime ou pas Superman, devant pareil génie, Monsieur Byrne, on ne peut que s'incliner !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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