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Critiques de John D. Barrow (13)
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L'Art de l'Univers. Arts et sciences



Cet ouvrage à la couverture très alléchante est un livre d'une certaine forme de libre pensée par l'un des promoteurs du principe anthropique en cosmologie.

Partant des principes d'organisation dans la nature, il propose de percevoir les manières dont différentes expressions artistiques comme des partitions de musique et des œuvres picturales suivent selon lui un plan d'organisation même si celui-ci est inconscient et/ou non voulu par l'artiste. En remontant l'histoire de l'art et de l'artisanat il propose de comprendre le sentiment esthétique comme une réaction à des œuvres dont l'organisation est rythmée par exemple par la répétition de motifs à l'instar de la géométrie fractale. L'être humain, produit de l'univers, serait ainsi sensible aux productions artistiques car elles seraient l'expression d'une structuration phylogénétiquement relié aux structures du cosmos.



Dans la même veine, je vous conseille le livre de David Deutsch « L'étoffe de la réalité » publié dans sa version française chez Cassini.
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Pourquoi le monde est-il mathématique ?

Étrange bouquin qui n'apporte pas vraiment de réponse à la question titre sinon au travers d'une affirmation un peu trop courte : "La science existe parce que le monde semble réductible à un algorithme". On y apprend que les maths sont un outil pratique qui s'affine et se développe dans l'espace humain en cherchant à se justifier en tant que cadre mais aussi en tant que matière, contenant et contenu ; à se poser lui-même comme vérité extérieure qui serait objective et "générale" avec une sorte de regard assez hautain sur le particulier et l'expression subjective alors qu'à longueur de page il avance les preuves que ce n'est qu'un outil plus ou moins lié à une époque et à une civilisation, voire à une idéologie (j'en ai fait les frais, il y a longtemps, en étant, dès mon entrée en sixième, un des cobayes sur lesquels les bourbakistes ont testé l'enseignement des "maths modernes"). Finalement, je garde l'impression assez peu agréable d'avoir parcouru un dépliant publicitaire pour un fabriquant de matériel de dessin (désolé pour l'image, c'est ma boutique à moi) qui essayerait de prouver que ses pinceaux ont autant de valeur que les toiles qui sont peintes avec. Nulle part on ne peut lire la moindre critique sur les interprétations faussées de la physiques que les arabesques ou replis mathématiques permettent en introduisant d'improbables dimensions supplémentaires pour résoudre des difficultés de synthèse ou même que, en son temps, le système ptoléméen expliquait mathématiquement un univers géocentré qui n'existe pas. Donc tout est très positif et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes scientifiques : les mathématiciens maîtrisent une image satisfaisante (ces conférences puent l'autosatisfaction) de la réalité et le vent de l'histoire souffle dans le bon sens même si pendant des milliers d'années, l'être humain n'a pas su faire une addition correctement et encore moins une soustraction, et surtout que les "scientifiques" se sont souvent trompés jusqu'à ce qu'ils admettent leur erreurs (et encore, pas tous ! certains, peut-être parmi les plus célèbres, sont pourtant morts sans le reconnaître, les deux pieds solidement ancrés dans leurs convictions en laissant d'eux l'image grimaçante d'une fin de vie à l'écart). Pas la moindre trace de modestie, ou d'humilité. Pire, on prépare le terrain à la rénovation de la notion de science en envisageant l'exploration d'un monde qui serait "discontinu" et "indécidable" donc infiniment complexe (j'avais cru comprendre, en lisant d'autres ouvrages, que la mécanique quantique supposait déjà un univers comme celui-là). J'ai trouvé curieux que l'on y parle aussi peu des apports de la civilisation musulmane de la fin du premier millénaire et du début du second. J'ai plus qu'un doute sur l'incroyable affirmation d'une naissance de la géométrie chez les grecs de l'antiquité sans se demander comment les égyptiens pouvaient avoir développé des techniques de production d'image utilisant les proportions (et surtout l'analyse des proportions du corps humains en sculpture) et l'agrandissement au carreau des centaines d'années avant Thales, Pythagore ou Euclide. Ceci dit, l'anecdote du corbeau et du paysan ne manquait pas de saveur. Elle permet de découvrir que certains animaux savent compter. Au moins jusqu'à cinq alors que beaucoup de langages humains fonctionnent sans envisager le dénombrement de la multitude au-delà de deux.



En résumé : quatre textes pour enthousiasmer l'auditoire et, peut-être, déclencher de nouvelles vocations, je suppose. Beaucoup trop courts pour développer un aspect critique qui me paraîtrait plus dans l'esprit scientifique tel que je l'imagine.





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Pourquoi le monde est-il mathématique ?

Le langage commun à tous les scientifiques pour décrire le monde est mathématique. Or ce langage est d'une efficacité étonnante (cf. Eugene Wigner et « La déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences de la nature »). John D. Barrow expose dans ce livre, qui introduit à la philosophie des mathématiques contemporaines, sa thèse pour expliquer cet accord entre réel et mathématiques.

Après un rappel historique du nombre et des mathématiques, Barrow propose d'abord d'étudier la nature des mathématiques selon les thèses philosophiques de l'empirisme, du formalisme, du réalisme et de l'intuitionnisme, thèses qu'il va soumettre à critique. Barrow développe ensuite sa propre thèse : les lois physiques sont à l'image des réductions algorithmiques des observations. Si les mathématiques sont le langage de l'abréviation des suites, elles s'appliquent donc par nature au réel. Puisqu'il est algorithmiquement réductible, ce réel, le monde, est mathématique. le réel n'obéit plus à un schéma géométrique à décrire mais comme un programme informatique qu'il s'agit de décoder.

D'une part, ce que Barrow ne questionne pas est qui produit le langage mathématique : ce langage existe-t-il en dehors de l'homme, préexistant à lui, inscrit dans la nature et nous le lisons pour la comprendre, ou bien est-ce que les mathématiques sont une pure création de l'esprit humain servant à décrire efficacement la nature ? D'autre part, il n'aborde pas la question de l'existence physique qui ne serait pas différente de l'existence mathématique et qui expliquerait son efficacité pour décrire le monde. Or, ce réalisme structurel universel ferait de nous des entités mathématiques.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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100 choses fondamentales dont vous ignoriez..

Vous avez dit « 100 choses fondamentales » ? En fait, non, pas du tout fondamentales. Par exemple, le sujet de la bicyclette à roues carrées ne me parait vraiment pas essentiel ! Pas plus que le jeu destiné à vous faire croire qu’on peut lire dans vos pensées… Dans ce livre on trouve quand même des questions qui ne sont pas oiseuses, comme, par exemple, une méthode très simple pour jouer équitablement avec un dé pipé.



Nettement plus intéressant: un modèle pour décrire l’évolution des records, quel que soit le sujet concerné (p. 75): l’auteur développe un modèle qui fait intervenir une somme bien connue, la "série harmonique" (qui est non convergente). Si l’évolution constatée s’écarte notablement de cette loi, il y a certainement une anomalie sous-jacente. Par exemple, on est en train de battre trop vite des records de températures sur notre planète: c’est parce qu’il y désormais un fait nouveau, qui n’est autre que le réchauffement climatique global.

Pour conclure ce billet, je dirai que j’ai passé un moment plutôt agréable à lire ce livre, mais que ça ne changera rien à ma compréhension du monde.
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Le livre des univers

L'univers fascine. Il interroge à niveau égal toutes les civilisations pensantes.

Comment est-il apparu ? De quoi était-il fait ?



Ce livre, inclassable comme on nous le dit dans la préface, se veut une histoire de l'étude de l'univers. Le pluriel ; "les univers" ; sert à montrer qu'au fil des siècles, nombreux sont les scientifiques qui sont venus étayer les savoirs avec une nouvelle théorie : univers statique, en expansion, de forme sphérique, etc.



Malgré un effort certain de vulgarisation, cet ouvrage scientifique reste encore difficilement abordable lors de trop nombreux passages. Ce n'est pas que le langage est incompréhensible. Le vocabulaire est très adapté. Mais les thèmes abordés sont, je le pense, compliqués à la base et par ce fait, les rendre facilement lisibles ne doit pas être chose facile.



Ce qui est à retenir dans ce livre, pour ceux qui seraient intéressés, c'est que chaque scientifique qui a développé sa thèse concernant l'univers n'a pas éliminé les pensées précédentes : il les a étayé, approfondies et a apporté de nouveaux arguments pour de nouvelles pistes de recherches.



Sans contextes un livre passionnant pour qui saurait se plonger dedans en totalité. Ce ne fut pas mon cas, mais je ne doute pas que d'autres le pourront et sauront en apprécier chaque passage.
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Le livre des univers

Quelques pages suffisent pour comprendre que ce livre n'est pas à la portée de tous. Les thèmes qui aborde sont pointus, et malgré un effort de clarification fort louable, il est clair qu'il ne s'adresse pas à tout un chacun. Un minimum de connaissances sur le sujet sont nécessaires pour pleinement en profiter.

Mais si vous avez déjà quelques bases, quel régal!



L'ouvrage traite de l'Univers, dans toute sa dimension cosmologique, à propos de sa taille, de sa forme, de son âge, de son contenu, de ce qui s'y passe, et de ses multiples aspects, en replaçant les théories les plus actuelles à propos du Multivers (une théorie selon laquelle il n'y a pas eu qu'un seul Big Bang, mais un nombre vertigineux: imaginez que notre univers ne soit qu'une bulle parmi d'autre dans un rouleau de papier bulle...) en tant qu'aboutissement d'une série de théories prenant racine dans l'antiquité.

Les multiples formes de l'Univers amènent l'auteur à parler "des" Univers.

Et il sera difficile au lecteur, après avoir lu ce livre, de ne pas souscrire à ce passage au pluriel.



Un excellent livre, dont la lecture passionnera les amateurs et ravira les courageux débutants.
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Le livre des univers

Barrow décrit tous les univers imaginés par les scientifiques depuis Einstein. Fascinant!
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La Grande Théorie

Un bon livre de vulgarisation scientifique qui introduit le grand rêve des physiciens, celui de trouver une théorie du tout c'est à dire unir les quatre équations fondamentales de la physique qui régissent l'univers
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L'Art de l'Univers. Arts et sciences

Rarement ai-je mis autant de temps à achever la lecture d'un essai...



John Barrow tente de nous convaincre des connexions intimes entre la structure de l'univers et nos représentations de l'art.

La gageure est immense.Et l'auteur n'y réussit que partiellement. Il court ainsi deux lièvres à la fois.

Il tente de nous expliquer comment le monde est monde, qu'il est comme il ne peut qu'être avec de longs développement en biologie, géologie, climatologie, planetologie, cosmologie. C'est la partie la plus ambitieuse et la partie la plus faible de l'ouvrage : le texte est daté de 1995, remis à jour en 2005. Il a donc plus de 12 ans ! On peut donc s'étonner d'une publication aussi tardive par Actes Sud. Sans être assez spécialiste, il me semble que certains développements sont déjà un peu dépassés.

Reprenant le principe anthropique et l'évolutionnisme qui feront le succès du Sapiens de Yuval Noah Harari (dont L'Art de l'univers est incontestablement le précurseur) Barrow montre comment l'univers et nos environnements se développent et comment ils ne peuvent qu'être et donc dans quels cadres contraints se développent les champs de perception des êtres vivants sensibles que nous sommes

Et en même temps l'auteur se lance dans une histoire des arts qu'il tente d'articuler aux développements qui précèdent.

Malheureusement, qui trop embrasse mal étreint.

Barrow est un grand esprit encyclopédique mais nul ne peut être à la fois cosmologue, mathématicien, historien des arts (et non de l'art) sans faire de raccourcis qui parfois surprennent. Surtout, les deux fils narratifs (développementalisme et histoire des arts) sont traités en parallèle et leur connexion n'a rien d'évident sauf à considérer l'art (dont on est bien en peine de trouver une tentative d'essai, à tout le moins de le circonscrire) et l'humain comme "un signal et un récepteur" ce qui est une conception ultra-minimaliste de l'art. Les choix artistiques de l'espèce humaine sont ainsi simplement "bornés" (et encore...) mais leur articulations réciproques bien floues. Et puis l'auteur part un peu dans tous les sens dans certains sujets sans vraiment raccorder la narration.

Enfin, la traduction laisse traîner de nombreux anglicismes qui n'aident pas à la compréhension.

L'Art de l'univers est ainsi un ouvrage follement ambitieux qui n'atteint que partiellement son objectif.

Un livre un peu raté mais qui nous laisse imaginer ce qu'il aurait pu être.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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La Grande Théorie

Un livre qui passe en revue les conditions que devra traiter une hypothétique théorie de tout. La lecture est ardue car elle demande des connaissances importantes. À lire lentement.
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Le livre des univers

Je m'accroche et ça vaut le coup .... plus on avance, plus c'est passionnant ... même si je dois relire nombre de pages deux fois ... Barrow nous présente les conceptions successives de l'univers puis du Multivers et l'on s'aperçoit que chaque découverte s'avère erronée et est le cheminement nécessaire au progrès. Chaque vérité devient l'erreur qui fertilisera l'imagination, l'intuition des scientifiques. Le principal frein à la connaissance serait-il le manque d'imagination ?

En tous cas, je continue, en ne m'arrêtant pas à ce que je ne comprends pas (ce n'est pas l'imagination qui me freine ...) et en essayant de saisir un sens général ....

.... (3 nuits plus tard :) .... bon, j'arrête ...

Quel bonheur ce doit être pour les esprits éclairés! Si vous voulez le feuilleter :
Lien : http://books.google.fr/books..
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Une brève histoire de l'infini

Ouvrage traitant du triple aspect : mathématiques, physique et philosophique de l'infini. pour moi il y en a au moins 2 de trop.

Néanmoins l'aspect physique et les questions diaboliques que poseraient un univers infini sont intéressantes. mais devant le manque de preuves scientifiques, toutes ces interrogations font plus penser à un ouvrage de S.F.( livres auxquels l'auteur fait souvent référence)

Alors autant lire les classiques de ce genre
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Les constantes de la nature

Seuls quelques rares livres osent aborder la physique moderne sous cet angle extrêmement synthétique des constantes (et y parviennent). Une vision radicalement différente que l'on complètera par la lecture du livre de Jean Paul UZAN aux éditions Belin sur le même thème (ce dernier livre est particulièrement riche en textes historiques)
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