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Critiques de John Fowles (61)
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L'obsédé



J'avais 19 ans lorsque j'ai vu pour la première fois le film "L'Obsédé" ou "The Collector" et je vous assure que chez moi c'étaient la chair de poule ét les sueurs froides.

C'était aussi un grand succès cinématographique, grâce aux efforts conjugués de l'auteur John Fowles, le cinéaste William Wyler et 2 acteurs qui ont raflé le prix d'interprétation à Cannes, en 1965. En l'occurrence Terence Stamp dans le rôle du "collectionneur" et Samantha Eggar, dans celui de l'étudiante et victime. Samantha, d'origine mixte britannique (son père) et néerlando-portugaise (sa mère) fêtera bientôt ses 81 ans. C'est une actrice qui m'a également plu dans la version cinématographique du roman de Sébastien Japrisot au titre cocasse de "La dame dans l'auto avec des lunettes de soleil et un fusil" par Anatole Litvak, en 1970, et avec à ses côtés Oliver Reed, Stéphane Audran et Bernard Fresson. Elle a été aussi magnifique comme Arebelle dans "Le Phare du bout du monde" d'après l'oeuvre du génial Jules Verne et produit par Kevin Billington, l'année après, en 1971. En face d'elle, elle avait Kirk Douglas, Yul Brynner, Fernando Ray et le Belge Jean-Claude Drouot (de Deux-Acren/Lessines, dans le Hainaut).



Sur l'affiche originale de la "Columbia pictures" on voit un jeune couple avec le commentaire suivant : "Elle est jeune et innocente. Il est jeune, mais pas si innocent". Et un peu plus loin sur la même affiche : "Presqu'une histoire d'amour - Almost a love story".



Le jeune homme, Clegg, a pris comme habitude de suivre avec ses yeux derrière les vitres de son bureau une belle jeune fille dans la rue et de le noter dans son journal des observations. Au début, il met un X pour désigner cette beauté, mais apprend qu'elle a le sublime prénom de Miranda, que son père est le toubib Grey et que sa mère abuse de l'alcool. Il apprend aussi qu'elle fait des études à l'académie des arts de Londres.



Un jour, il a de la veine de se trouver dans le même train que la féerique Miranda, qu'il compare à un papillon de Lucerne et qu'il peut ainsi observer (non-stop) pendant 35 minutes. Seulement, il a de sérieux problèmes psychologiques, devient (littéralement) fou amoureux d'elle et veut plus qu'une simple observation, beaucoup, beaucoup plus .......



Et comme le problématique Clegg a comme violon d'Ingres la collection de papillons, la solution, en ce qui concerne le rapprochement avec cette dulcinée devient, dans son esprit "spécial" , quasiment l'évidence même !



Bref, une histoire à suspense d'une qualité rare et on peut uniquement regretter que l'auteur, à l'imagination si débordante, soit mort. Effectivement, John Fowles est décédé il y a 15 ans, en 2005, à l'âge de presque 80 ans. Toutefois, avant de nous quitter pour de bon, cet enseignant, qui après Oxford est passé par Poitiers et le Pėloponnèse, nous a laissé une autre oeuvre mémorable, également glorifiée par un film à succès : "Sarah et le lieutenant français".



Ce roman a été publié en 1969 et porté à l'écran, 2 ans plus tard, par le cinéaste Karel Reisz et c'est le dramaturge et Nobel Littérature (2005), Harold Pinter qui en a adapté le scénario. aussi bien qu'il en a fait une double histoire d'amour. Meryl Streep et Jeremy Irons incarnent en même temps les personnages du roman de Fowles, Sarah et Charles, qu'Anne et Mike, les acteurs.



"L'Obsédé" a fait plus que plaire à un très large public autour du globe, il a aussi inspiré 4 grands criminels : 1) le sadique Christopher Wilder (1945-1984), responsable de 7 meurtres ; 2) le tueur Robert Berdella (1949-1992) d'Ohio, qui a zigouillé au moins 6 hommes ; 3) Charles Ng, né en 1960 à Hong Kong et actuellement dans la prison américaine de San Quentin pour l'assassinat de 11 personnes aux États-Unis ; et 4) Leonard Lake (1945-1985) de San Francisco en Californie, qui a fait plus ou moins 25 victimes. Il est à noter que les numéros 3 et 4 ont "travaillé" ensemble !



Tout ça, bien entendu, longtemps avant que Donald Trump ne devienne Président !

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Sarah et le lieutenant francais

Malgré quelques longueurs, Sarah et le lieutenant français est un livre qui mérite d’être lu, un roman atypique où le narrateur extérieur n’hésite pas à commenter ce qu’il raconte, et, à la fin du récit, à intervenir dans la vie de ses personnages.



À trente-deux ans, Charles Smithson, membre de l’aristocratie vient de se fiancer à la très jeune et très riche Ernestina Freeman, fille de drapier. Leur avenir s’annonce sous les meilleurs auspices, ils sont amoureux et Charles est l’unique héritier de son oncle. Mais depuis quand la vie respecte-t-elle les prévisions humaines ? Charles est intrigué, beaucoup trop, par une mystérieuse jeune femme, Sarah Woodruff. On dit d’elle qu’elle a été la maîtresse d’un lieutenant français.



Le narrateur est très présent dans toute l’histoire, compare l’époque victorienne et celle des années 1960 (ce qui demande un effort au lecteur de 2022) et ne manque pas de faire des hypothèses sur les sentiments des uns et des autres, parfois avec humour. Les rebondissements sont nombreux et ils appellent tous des questions, ce sera à vous d’imaginer les réponses.



Une originalité supplémentaire consiste pour l’écrivain à avoir écrit trois fins possibles. Jusqu’à la première fin, tout allait bien même si j’ai pensé : tout ça pour ça ? Si je suis honnête, les autres fins sont plus intéressantes, mais elles m’ont sortie du livre en me rendant trop consciente que je lisais une fiction. Le contrat entre l’auteur et moi était brisé.



Mais j’ai apprécié ma lecture grâce à son originalité.


Lien : https://dequoilire.com/sarah..
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Sarah et le lieutenant francais

OLNI : objet littéraire non identifié.... Je ne m'attendais pas du tout à ça ! Mais alors, pas du tout.... dit la fan de "Si par une nuit d'hiver un voyageur" qui n'a pourtant pas peur d'être bousculée dans ses habitudes. Eh bin là je l'avoue j'ai été surprise....

.

Histoire qui se passe dans les années 1860, écrite dans les années 1960. Une romance, une histoire d'amour.... Mais aussi des moments qui déraillent....

Bon déjà j'ai eu beaucoup de mal avec la première comparaison anachronique (qui arrive à peine quelques pages lues) : comparer un personnage de 1860 à un officier de la Gestapo, j'ai eu un coup au coeur. Finalement j'ai accepté le principe. Autant le dire, ce principe se répète donc si vous êtes très à cheval sur la rigueur historique, passez votre tour....

J'avoue ma surprise plus grande encore quand l'auteur a interrompu son récit pour nous parler de la difficulté de l'écriture, des personnages etc....



Je ne vous parlerai pas de la fin pour le coup ultra originale... Au point que je me demande comment ils ont fait pour le film.... Son visionnage me tente.... Mais car il y a un "mais", il ne me tente pas plus que ça car, pour revenir au roman, j'ai eu un peu de mal à accrocher aux deux personnages principaux, Sarah et Charles (qui n'est pas lieutenant, ni français). Sarah m'a paru trop moderne pour l'époque décrite, alors que Charles lui est en plein dedans... voire même un peu trop.

Donc j'ai aimé, mais sans plus....
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Le Mage

Et voilà ! Je viens de terminer ce livre de John Fowles et mes sentiments sont plus que mitigés à l’issue de cette lecture.

Comment qualifier ce livre ? Je ne sais pas, car s’il y a une chose dont je suis sure et avec laquelle je suis d’accord avec les autres avis, c’est qu’il s’agit bien d’un roman inclassable…

Alors que les quelques critiques que j’ai lues au sujet de ce livre (sur Babelio et ailleurs) sont positives et quelquefois même dithyrambiques, pour ma part, soit je suis passée à côté de cette lecture, soit je ne suis définitivement pas faite pour lire des bouquins avec une thématique, oserais-je le dire, aussi étrange….

Alors, oui, j’ai lu je dirais le premier tiers de ce livre avec beaucoup d’intérêt, et finalement comme un soufflé, cet intérêt s’est émoussé au fur et mesure de l’avancée du récit…. Cette histoire mêlée de fantastique, de manipulation, d’ombres et de lumières, où l’on a de la peine à démêler le vrai du faux ( tout comme le narrateur), n’a pas réussi à me garder sous le charme et je me suis perdue dans les entremêlas de l’intrigue…Pfff, au bout d’un moment, je n’avais qu’une hâte, c’était de le terminer ce livre…Non, je n’ai pas abandonné ma lecture en cours de route, car ma curiosité ( qui n’est pas des moindres ), voulait quand même connaitre le fin mot de cette histoire…qui ne m’a vraiment pas transcendée…

L’histoire, qui se passe dans les années cinquante, est celle d’un jeune anglais, Nicholas D’urfé, jeune homme plutôt cynique et peu attachant, qui va partir destination Phraxos, une petite ile grecque, pour y enseigner l’anglais… Il va y rencontrer un curieux personnage, Conchis, qui va le convier dans sa villa… A partir de ce moment-là, les choses vont prendre des tournures inattendues sous la forme de jumelles, Julie et June…



Challenge BBC

Challenge Pavés 2020

Challenge Mauvais Genres 2020

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La créature

Roman étrange car hybride. Récit historique bien documenté, ancré dans l'Angleterre du XVIIIe siècle, c'est aussi une enquête policière autour de faits mystérieux que l'on découvre au fil des interrogatoires des différents protagonistes de cette histoire étrange. Enfin, cela se termine comme une fable fantastique où les frontières du temps semblent abolies et où l'on perd un peu son latin ! Une lecture agréable, des personnages attachants, en particulier la figure féminine en révolte contre cette société d'ordres, par la mystique.
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Sarah et le lieutenant francais

La réputation de Miss Sarah Woodruff n'est plus à faire à Lyme, bourgade du sud-ouest de l'Angleterre. Pour tout le monde, elle est la malheureuse préceptrice qui s'est entichée d'un lieutenant français et qui lui a sacrifié son honneur. Depuis le départ sans retour de l'officier, Sarah, surnommée Tragédie, erre solitaire et mélancolique, le regard perpétuellement tourné vers le large, dans l'attente d'un vaisseau qui lui ramènerait son amant. Elle attire l'attention de Charles Smithson, fiancé à la délicate Ernestina Freeman. Charles essaie tout d'abord de n'entretenir que de plates relations avec Sarah, mais celle-ci se révèle être une femme complexe et torturée, aux desseins impénétrables.



Il en est des fins de romans comme des chaussures: il faut en essayer plusieurs avant de trouver la bonne. Et si vous êtes comme moi, vous repartirez avec toutes, puisque toutes conviendront. John Fowles excelle dans l'art de se moquer de son lecteur et dans celui de revoir les règles du récit. Pourquoi se contenter d'une fin alors qu'il peut en écrire trois. Je me garderai bien de vous révéler leur contenu, mais je souligne l'habileté de Fowles dans la manipulation des points de vue. J'ai particulièrement apprécié ses interrogations sur le rôle de l'auteur: est-il tout puissant sur ses personnages, ou ceux-ci ont-ils une autonomie et une volonté propre? Particulièrement étonnant de voir Fowles se faire passer pour un personnage, et même prétendre être le narrateur. Pour tout ceux qui ont quelques notions de théorie littéraire, il est évident qu'auteur et narrateur sont deux entités littéraires différentes. Pour John Fowles, la différence n'existe plus et les codes traditionnels sont brouillés.



Les fins alternatives qu'il propose entrent en résonnance avec la théorie de Darwin qu'il ne cesse de faire apparaître dans les discours des personnages. L'intrigue se déroule au 19° siècle. N'oublions pas la querelle qui oppose les darwinistes et ceux qui considèrent que la théorie de l'évolution est un blasphème. Les trois fins de Fowles présentent des personnages qui évoluent en fonction du changement de leur environnement. J'ai vraiment apprécié l'application de cette théorie scientifique à un contenu littéraire.



Délicieux également de lire l'opinion de Fowles sur les usages de la période victorienne. La bigoterie est systématiquement tournée en dérision, et c'est un bonheur de lire l'arrivée au paradis de Mme Poulteney. Très surprenant de voir comment des personnages du 19° siècle sont comparés à des officiers nazis ou à des membres de la Gestapo, le tout par un narrateur qui est supposé être partie prenante de l'histoire. Fowles nous impose une gymnastique chronologique et anachronique des plus savoureuses. On a l'impression d'être de petits curieux soulevant un pan du voile du passé pour observer le 19° siècle à la lueur de nos connaissances et raisonnements modernes.



J'ai beaucoup apprécié les nombreuses adresses que Fowles lance au lecteur. Il nous pousse à nous interroger, à refuser la passivité classique du lecteur qui attend tout de l'auteur. Il met le texte en suspens et il déjoue toutes les attentes traditionnelles du lecteur. Il interroge sur la lecture elle-même: n'est-elle qu'absorption d'une irréalité figée?



L'histoire en elle-même n'est pas des plus originales. Le thème de la femme manipulatrice, mi-ange, mi-garce (et quelle belle garce!) qui prend dans ses filets un bon gros benêt, c'est assez éculé. Mais le sujet n'est qu'un prétexte à tout ce que j'ai présenté plus haut, et le texte se lit très bien. Mention particulière pour la qualité des personnages secondaires. La servante et le valet sont dignes des pièces de Molière. Ils oeuvrent en coulisses et sont l'incarnation du bon sens et de la vraie vertu, qui n'a rien de commun avec celle que pratiquent les grenouilles de bénitier.



Vous l'aurez compris, ce roman m'a vraiment emballée! Je le prête à qui est intéressé!

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L'arbre

Comme ne l’indique pas vraiment la quatrième de couverture ce livre est un essai. Il est court (104 pages), mais dense et difficile à lire, très exigeant. L’auteur fait référence à des souvenirs liés à son enfance mais ce n’est pas pour autant une autobiographie, loin de là. Ses souvenirs ne sont qu’un support concret pour expliquer au lecteur son rapport à la nature, et plus précisément aux arbres et aux forêts. Il oppose la perception de la nature comme expérience solitaire et sans but, à l’analyse scientifique, culturelle, qui depuis Linné au moins met des étiquettes sur toute chose. Il étend cette analyse à l’art opposé à l’artisanat et au savoir-faire appris, ainsi qu’à l’histoire de la littérature romanesque, pour finalement revenir à nouveau aux arbres. Son point de vue est très intéressant mais c’est un texte ardu et l’auteur n’est pas toujours facile à suivre dans ses raisonnements. Il s’agit presque d’un ouvrage de philosophie. Intéressant, mais je ne pense pas que c’était une bonne idée de découvrir John Fowles en commençant par ce livre.
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Sarah et le lieutenant francais

Ce roman n’est pas vraiment un roman. Nous sommes plutôt en présence d’un mix entre le roman historique, l’essai et l’exercice de style.

Si l’idée est en soi intéressante, le résultat fut pour moi une lecture, certes pas désagréable, mais laborieuse.

Sans doute ne suis-je pas le bon public, les interventions de l’auteur ne m’ayant apporté aucune satisfaction intellectuelle et ayant plutôt plombé mon plaisir de lecture.

Alors, oui, les anachronismes réguliers consistant à établir des liens entre les comportements des personnages ou certaines situations avec des concepts ou des faits historiques postérieurs à l’intrigue étaient au départ assez amusants. Mais sur la longueur c’en est devenu lassant. Le franchissement incessant du « quatrième mur » par l’auteur m’a clairement empêchée d’entrer dans l’intrigue et de m’intéresser aux personnages du point de vue romanesque. Et comme mon intention de départ n’était pas de lire un précis d’histoire du 19e siècle, même si les informations étaient pertinentes et intéressantes, cela n’a fait qu’alourdir la lecture au point que je n’avais qu’une envie, terminer le bouquin.

Enfin, d’un point de vue intellectuel, le fait de proposer plusieurs alternatives à la fin des aventures de Charles et Sarah était intéressant. Mais j’étais tellement gavée de la plume de l’auteur que finalement, je n’y ai trouvé aucun plaisir.

En résumé, sans doute une œuvre intéressante de bien des manières mais qu’il faut lire au moment opportun tout en ayant des attentes en adéquation avec l’ouvrage. Tel ne fût pas mon cas malheureusement.

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Sarah et le lieutenant francais

"Sarah et le lieutenant français" est un magnifique roman dont les thèmes essentiels sont les relations de l'amour, de l'imaginaire et du mensonge.



Ou l'histoire d'une femme indépendante qui fuit le mariage victorien et un rôle qu'elle abomine, soit par excès, soit par manque d'être.



Ou celle d'un gentleman qui voit se dérober ce en quoi il avait la foi la plus aveugle : ses privilèges de naissance, sa fortune, le confort d'un mariage arrangé.



Ou encore un roman réaliste confrontant le message darwiniste de l'évolution des espèces à celui de la lutte des classes sociales : noblesse oisive, riches commerçants, et domesticité laborieuse.



L'intrigue est entrecoupé de poèmes et de réflexions philosophiques que l'auteur nous livre en interrompant sans façon la progression du récit.



Bien que publié en 1969, ce roman témoigne d'une connaissance approfondie des moeurs du 19 ème : de nombreux allers-retours nous permettent de comparer les comportements des deux époques.



C'est une oeuvre de qualité qui peut figurer parmi les plus grands noms au firmament de la littérature anglaise : George Eliot, Thomas Hardy, William Thackeray, Samuel Butler...
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Le Mage

Londres, 1953 : Nicholas Urfe a 25 ans. Il a mollement étudié à Oxford, il a mollement aimé Alison pendant quelques semaines, il a mollement réfléchi à son avenir. Sur une molle impulsion il accepte un poste d'anglais dans un lycée grec, sur l'île de Phraxos.

Le voilà parti.

Il y a bien eu quelques énigmatiques avertissements de la part de ses prédécesseurs, mais sur cette île paumée, que peut-il bien lui arriver d'excitant ?

Rencontrer Maurice Conchis.

Ce monsieur a une splendide villa isolée, mais il n'a pas bonne réputation au village : une sombre histoire de collaboration avec les nazis ?

Et tout à coup voici notre Nicholas tout émoustillé : cette villa l'aimante irrésistiblement, et encore plus lorsqu'il aura rencontré Conchis et sa fiancée... morte 30 ans plus tôt.

Un roman fantastique ? Ça pourrait. Mais c'est un rationnel, Nicholas, il ne va pas se laisser manipuler comme ça - d'autant plus qu'il est particulièrement arrogant et suffisant (pas très sympathique le gars, en fait).

Sauf que...

Comment dire ? À chaque fois qu'il croit lever le voile... c'est un mur de parpaings qu'il trouve derrière. À chaque fois qu'il croit maîtriser la situation, un nouveau rebondissement le plonge dans le doute. Qui croire ? Qui tire les ficelles ? Peut-il faire confiance à ses sens ? À sa raison ?

Un roman d'apprentissage donc, très brillamment construit, dont les 650 pages se tournent toutes seules.

Traduction parfaite d'Annie Saumont.

Challenge Solidaire 2022
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L'obsédé

John Fowles est un écrivain anglaise né en 1926 qui a enseigné le français en France et en Grèce. Adapté au cinéma en 1965, » l’Obsédé » est son premier roman et aura un succès international qui mettra fin à sa carrière d’enseignant.



Frederick, employé de bureau sans histoire, a été élevé par sa tante. Il collectionne les papillons anglais, recherchant toujours un nouveau spécimen. Tombant amoureux d’une jeune femme qui fait les Beaux-Arts, Miranda, son amour devient progressivement obsessionnel. Ayant gagné aux sommes importantes d’argent, il va pouvoir quitter son travail et consacrer son temps à Miranda, qu’il va décider d’enlever pour l’avoir à ses côtés, en lui aménageant une cave dans sa maison.



Divisé en deux parties, l’auteur nous montre le point de vue du kidnappeur dans un premier temps, son côté perfectionniste à s’assurer du moindre détail, son besoin de « faire plaisir » à sa prisonnière tout en ne pouvant pas renoncer à elle. Dans un second temps, il nous montre le point de vue de Miranda, prisonnière de ce fou, qui ne supporte pas l’enfermement.



J’ai découvert ce livre par le biais du challenge solidaire et de base je n’aurais pas lu un livre portant sur cette thématique, lecture dont je n’ai pas pris plaisir mais je dois bien reconnaître que le livre est très bien écrit. On ressent les personnages, leur combat intérêt, leur colère, leurs doutes et leurs douleurs. Il a une capacité déroutante à nous faire parfois haïr et parfois plaindre le kidnappeur alors qu’on ne voudrait que le détester. Jusqu’au bout on se demande si son « amour » pour Miranda ira jusqu’à la libérer.

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La Tour d'ébène

LA TOUR D’ÉBÈNE

Un jeune peintre, également critique d’art, rend visite dans sa retraite en Bretagne, dans la forêt de Paimpont, à un vieux peintre afin d’écrire l’introduction à un ouvrage qui lui sera consacré.

Pendant les deux jours qu’il passe dans cette grande maison isolée, avec ce vieil homme et deux jeunes filles, étudiantes en art, qui s’occupent de lui sur tous les plans, il va peu à peu découvrir les différentes facettes de ces trois personnes, mais aussi prendre conscience de beaucoup sur lui-même, sur son art et sur sa vie.

J’ai aimé cette nouvelle assez envoutante qui parle d’art mais aussi et surtout de la difficulté des choix, du regard des autres, de la liberté, du conformisme, … de la vie.



L’ÉNIGME

Un parlementaire conservateur, dont la vie semble sans mystère disparaît juste avant un conseil d’administration et une réunion avec des électeurs.

Aucun indice. On interroge l’entourage. Personne ne voit d’explication, pas de problème de santé, pas de dépression, pas d’aventure féminine, rien de suspect dans les comptes bancaires.

Pourtant quelques phrases dans les déclarations peuvent mettre sur une piste, et un témoignage indique une explication possible.



Là aussi j’ai été sous le charme de l’écriture de Fowles.



LE NUAGE

Un jour d’été, une promenade et un pique-nique. Ils sont cinq adultes et trois enfants. Deux sœurs Annabel, mariée à Paul et Catherine dont on devine qu’elle a perdu son compagnon dans des circonstances difficiles, Peter ami de Paul et sa maitresse Sally, les deux enfants d’Annabel et celui de Peter.

Le rythme est lent, accordé à cette chaude journée, les sensations de chaleur, la nature sont très présents, une nouvelle qui se laisse agréablement lire.



PAUVRE KOKO

Un écrivain a cherché refuge dans la maison isolée d’un ami. Mais dans la nuit cette maison est cambriolée par un personnage masqué à la fois agressif et étrangement compréhensif. Mais pourquoi a-t-il brulé son manuscrit et toutes ses notes ?



Une très bonne découverte.



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L'obsédé

Tout le monde connaît, ou a déjà entendu parler, des romans dits feel-good. Et bien, ce roman est l'opposé. Je l'avais en effet trouvé sur la table intitulée "romans feel-bad" d'une grande librairie de ma ville. Qui a dit que les libraires n'avaient pas d'humour?

J'avoue d'ailleurs que c'est cette "étiquette" qui m'a donné envie de lire ce roman, d'un auteur dont je n'avais jamais entendu parler avant, honte à moi.



Comme son titre l'indique si bien, il s'agit ici d'un homme, Frederick, obsédé par une jeune femme répondant au doux prénom de Miranda. Il ne la connaît pas, il la voit simplement régulièrement passer dans la petite ville où tous les deux vivent. le jour où il gagne une grosse somme d'argent, son désir tourne véritablement à l'obsession car il peut désormais s'offrir tout ce qu'il désire. Mais peut-on acheter l'amour, du moins la présence d'une personne?



D'un point de vue stylistique et narratif, j'ai trouvé ce roman très abouti, et cela est d'autant plus remarquable quand on sait qu'il s'agissait alors du premier de l'auteur. Ce dernier nous plonge dans la tête de Frederick d'abord, puis celle de Miranda. Il ne prend pas particulièrement de gants, faisant immédiatement nôtres les pensées de Frederick qui justifie tous ses actes. Le lecteur est d'ailleurs surpris de comprendre (ou du moins d'essayer de comprendre) le cheminement du psychopathe, sans légitimer son acte pour autant mais en pouvant tout de même développer une certaine sympathie pour lui. Il n'est pas, après tout, un monstre sanguinaire... D'autant que Miranda, que le lecteur découvrira davantage dans la deuxième partie, peut se montrer agaçante. Ces sentiments troubles m'ont perturbée durant ma lecture, j'ai ressenti un certain degré de malaise, ce qui je pense pouvait être l'un des buts recherchés par John Fowles. Ce qui accentue d'ailleurs ce sentiment est que livre est séparé en parties, mais sans chapitres à l'intérieur, ce qui fait que le lecteur n'a pas l'occasion de prendre véritablement sa respiration.



Même si une certaine redondance est inévitable ici, puisque nous lisons la même histoire de deux points de vue, cela est resté pour moi plutôt digeste, d'autant que l'écrivain a pris le soin d'ajouter des éléments romanesques (pas très intéressants au demeurant selon moi) lorsque nous nous trouvons du côté de Miranda.



En bref, un roman plutôt bien construit, qui m'a plutôt plu même si j'ai trouvé qu'il avait quelque peu mal vieilli. Une descente dans la psyché humaine intéressante. Et la fin, la fin ... très réussie et glaçante de mon point de vue.
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Le Mage

"Le mage" serait un roman formidable, si seulement il était plus court. Il tient le milieu entre le "page turner" et le roman métaphysique, un des genres favoris de John Fowles. On qualifie aussi cette oeuvre d"'initiatique".



Elle est foisonnante, contient tout et embrasse large : on plonge dans un univers où chaque fait, chaque parole, comme une note de clavecin, ouvre sur une multitude de correspondances esthétiques et éthiques.



Tout est objet et sujet d'interprétations, et on se noie dans un océan de possibles, de peut-être et de "oui mais alors..."



Sur l'action et les personnages, on ne peut pas dire grand-chose sans dévoiler l'intrigue : il vaut mieux rester en deça et donner un avis subjectif : l'univers de Fowles est subjuguant, ses personnages subjugués.



Une histoire de mage. Et qu'est-ce qu'un mage ?



Le roman en définit très bien la substance si on a la volonté d'aller jusqu'au bout : cela en vaut la peine, mais sur les 647 pages (aérées quand même), au moins deux cent auraient pu être évitées.



En faveur de la longueur de l'intrigue, on pourrait dire qu' une emprise ne s'établit pas en un claquement de doigts : en ce sens "Le mage" aborde avec précision toutes les étapes de la mise en place du mécanisme.



Les évolutions de l'intrigue sont si emboitées, qu'il faut supposer que Fowles, comme le faisait Agatha Christie, tenait un tableau synoptique des évènements et de leurs interférences : déplacer un seul pion suppose une vue d'ensemble et le remaniement de proche en proche des éléments dont il est composé, faute de quoi le tout s'écroulerait comme un château de cartes : un vrai jeu d'échec, un plan de bataille.



Un autre thème tout simple peut se dégager ; un jeune homme des années 1950 apprend à aimer. Y parviendra-t-il ?



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Le Mage

Lecture très mitigée de ce roman : Nicholas, jeune professeur anglais quitte Londres et sa maitresse Alison pour enseigner sur une île grecque, Phraxos.

Ne sachant pas très bien ce qu'il attend de la vie, quelque peu désabusé par la société britannique, il espère y trouver un dépaysement salvateur. Il y rencontre un homme d'âge moyen, Conchis, qui a le talent de mettre mal à l'aise, de lui poser les questions qui dérangent ... Qui est donc cet homme qui se prétend expert en psychologie? Qui sont ces deux jumelles? Des patientes?

Ne serait ce pas un piège, une manipulation dont il serait victime?

Je termine cette lecture laborieuse en me disant que l'auteur a baladé son héros comme il m'a baladé moi lectrice dans des méandres tortueux qui finalement n'aboutissent nulle part.

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Mantissa

Voilà un livre que j'ai eu beaucoup de mal à lire tellement il est ennuyeux. Et pourtant "Mantissa" de John Fowles commence bien avec une première partie tout à fait lisible, soit un quart du livre, ce qui n'est pas le cas de la suite.

Il est question d'un homme nommé Miles Green alité dans un hôpital, atteint d'amnésie. Il ne reconnait pas celle qui dit être sa femme qui le laisse entre les mains du docteur Delfie assistée de Miss Cory infirmière. L'établissement a la particularité de pratiquer une thérapie basée sur la sexualité. Les deux femmes vont vite se trouver nues alors que le patient l'est déjà, pour pratiquer un survoltage plexicaulique plutôt qu'une stimulation coenonymphique ou pseudoterguminale ou encore une fourchette brésilienne qui ne sont pas à l'ordre du jour. Mais ce dernier est choqué car la composante sexuelle de nature clinique est absolument privée de tout érotisme pour lui. Ce qui semble être son domaine c'est la littérature.

Alors, l'histoire dérive vers une relation surréaliste entre Green et le docteur Delfie qui s'est transformé en punk hystérique puis en Erato la déesse grecque. Tout le reste du livre va être centré sur la relation entre l'homme et la femme aux différents aspects. Il semblerait qu'elle s'immisce dans sa tête mais il doit vraiment avoir la fièvre car leur blabla agressif est incompréhensible. D'ailleurs, ils parlent tellement qu'il ne se passe rien d'érotique.

Où veut en venir John Fowles ?

Je ne sais pas s'il s'agit de fantasmes, de mises en abyme, de fantastique (Erato disparaît à un moment), de métaphores mais ce qui est certain c'est que ces personnages réels ou imaginaires ont peu d'intérêt. Cela aurait pu être drôle mais ça ne l'est pas, ils sont aussi ridicules l'un que l'autre. L'homme et la femme ne se comprennent pas comme si l'auteur entretenait la confusion pour montrer que ses personnages lui échappent. La littérature serait-elle une maladie mentale comme cela est suggéré à un moment ?

Très peu pour moi ces logorrhées inutiles.





Challenge Coeur d'artichaut 2022

Challenge Solidaire 2022

Challenge XXème siècle 2022

Challenge ABC 2022-2023

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Sarah et le lieutenant francais

J'ai trouvé ce roman en chinant dans une bouquinerie en Bretagne et je suis vraiment contente de l'avoir acheté !

Bien qu'elle ait été écrite dans les années 1970, cette histoire se déroule dans l'Angleterre du XIXème siècle et débute dans le village de Lyme Regis. Sarah est la paria du village, celle qu'on montre du doigt car elle s'est fait séduire par un lieutenant français quelques années auparavant. Charles, un aristocrate récemment fiancé, s'intéresse à son cas et la prend en pitié. Mais plus il se rapproche d'elle, plus des sentiments qu'il ne prévoyait pas font surface.

L'auteur décrit avec une parfaite exactitude les moeurs de l'époque victorienne: les carcans rigides qui régissent la société et qui entravent toute expression des sentiments et toute allusion sensuelle ou sexuelle ; les idées et progrès scientifiques qui ont bouleversé la société comme celle Darwin et sa théorie de l'évolution ; le rôle et les conditions sociales des femmes à cette époque ; les clivages entre les classes sociales avec d'un côté les aristocrates propriétaires terriens, les bourgeois qui ont fait fortune dans le commerce et de l'autre la classe moyenne et les paysans ;

Les personnages sont ceux qu'ils sont car ils ont évolué dans un milieu social qui les a façonné ainsi. Mis dans un contexte différent, peut-être auraient-ils réagi autrement. En tout cas, leurs états d'âme sont très bien décrits, avec des traits de caractère très réalistes.

Mais ils ne sont pas aussi attachants que je l'espérais. Sarah est une figure assez énigmatique à mes yeux et jusqu'à la fin du livre et malgré toutes les options laissées par l'auteur, je n'ai pas réussi à la comprendre : est-elle une femme fatale qui joue avec les sentiments de Charles dans le but de le détruire ? ou une malheureuse, victime des circonstances et qui ne sait pas où elle va et ce qu'elle désire réellement ?

L'auteur joue aussi avec le lecteur : il l'interpelle, n'hésite pas à basculer dans des digressions divers sur Thomas Hardy ou tout autre sujet sur l'époque victorienne, entre dans l'histoire comme un personnage secondaire, et nous propose même trois fins douces-amères.

Pourquoi je n'ai pas mis le 5ème coeur ? le style d'écriture m'a paru souvent difficile, dense et peu accessible aux gens qui n'y connaissent rien à la littérature anglaise classique. Certaines longueurs alourdissent le récit.

Pour conclure, je recommande ce livre exclusivement aux habitués de la littérature anglaise classique du XIXème siècle !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Daniel Martin

Daniel Martin, au seuil de la cinquantaine, est ramené brutalement à son passé par un coup de téléphone qui va changer sa vie.

Jeune et étudiant, il s'est cru une vocation d'écrivain. Puis, ayant mis un frein à ses ambitions, il a entamé une carrière de scénariste qui l'a mené vers Hollywood et ses artifices.

Jeune et étudiant, il a cru en l'amour et l'amitié et a noué des liens,qui, même brisés vont accompagner son devenir.

Ce coup de téléphone, qui ouvre le roman, c'est la porte entr'ouverte vers ce passé qu'il a fui vingt ans auparavant.

Daniel Martin, à la maturité, va alors pouvoir accomplir son destin dans ce retour aux origines.

Roman foisonnant qui nous ramène aux espoirs et aux illusions de la jeunesse d'après guerre, vers le début des années 50 et la lente dégradation des dites illusions.

Parcours d'un homme sans complaisance sur lui-même, infidèle, jouisseur, analysant son existence sans concession, mais non sans humour et avec tendresse.

Parcours d'un homme qui durant son retour en Angleterre va tenter de renouer ces liens stupidement rompus lors de sa jeunesse et redonner un sens à son existence.



C'est un livre qu'on lit et qu'on relit. C'est un de ces rares ouvrages qui accompagnent une vie !
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La créature

A maggot

Ce n'est pas un roman historique, il se déroule dans l'Angleterre de l'année 1736, dans le sud-ouest pour être, relativement, précis. Nous suivons cinq voyageurs, à leur arrivée dans l'auberge d'un petit village on comprend peu à peu que quelque chose cloche, plus tard on retrouvera un homme pendu. La narration est interrompue une première fois par la reproduction en fac-similé d'une "Historical Chronical" datée d'avril 1736, - je vous invite à la lire avec beaucoup d'attention (non je déconne) -, l'article de la gazette est traduit page suivante, on passe ensuite à un premier interrogatoire mené par Henry Ayscourgh, avocat, où alternent questions et réponses. Les versions divergent, de l'explication banale, une simple fugue, jusqu'à l'évocation de recherches scientifiques occultes concernant la connaissance de l'avenir. Certains protagonistes parlent d'une grotte, d'un rituel satanique où Satan en personne commet un viol, on évoque aussi a contrario l'invite d'une noble dame à monter dans un engin volant comparable à une "mouche". Tout est écrit dans un langage d'époque, mais un lecteur d'aujourd'hui jette une lumière tout autre sur l'affaire dont on

suit l'enquête. La narration est là pour nous perdre, cette alternance entre un récit romanesque, contredit par un entretien "réel", est vraiment stimulante pour la lecture, notre curiosité est aiguisée avec un raffinement peu commun. Une lutte de pouvoir autour de la falsification du discours est en jeu, le mysticisme, le subjectif affronte l'analyse objective. Que dire de plus, c'est un roman incroyable, un ovni littéraire, je trouve que John Fowles est trop peu connu en France, un grand merci aux éditeurs qui le suivent encore dans leur catalogue, c'est un des plus grand écrivain

anglais du XXème siècle.
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Sarah et le lieutenant francais

John Fowles signe une intrigue très particulière, j'avoue qu'il m'a complètement prise au dépourvu !



D'abord de par son style décalé, ironique et qui n'hésite pas à interpeller le lecteur, voire à l'induire brièvement en erreur, pour se moquer de lui !



Et puis parce qu'en fait, contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire, il ne s'agit pas du tout de l'histoire de Sarah et de son lieutenant français, mais bien de celle de Charles Smithson, gentleman plein d'avenir et promis à un agréable mariage, confronté à la manipulation psychologique la plus inattendue, machiavélique et sournoise, et que nous allons donc suivre tout au long de ses mésaventures et de sa déchéance...



Avec en prime un portrait au vitriol de la bonne société victorienne...



J'ai beaucoup aimé !
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