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3.17/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 6 mai 1850
Mort(e) à : Paris , le 31 août 1927,
Biographie :

John Grand-Carteret, , est un journaliste français, historien de l'art et de la mode, considéré comme pionnier dans le domaine de l'iconologie, son ouvrage L'Histoire, la vie, les mœurs et la curiosité par l'Image demeurant une référence.

Fils du banquier d'origine huguenote Victor Grand et de Marie-Antoinette Carteret, sœur de l'homme politique genevois Antoine Alfred Désiré Carteret, John Grand-Carteret commence en tant que journaliste à Genève, puis monte à Paris. Il collabore à L'Ère nouvelle sous le pseudonyme d'« Historicus ».

Grand collectionneur de gravures, d'estampes et de dessins, il a consacré de nombreux ouvrages à l'histoire des mœurs à travers l'image et la caricature : il fait ici figure de pionnier, en s'inspirant de son maître Champfleury, et en rejoignant les travaux novateurs d'Eduard Fuchs (1870-1940) sur l'image.

Ainsi, en 1883, il organise une exposition sur l'iconographie de Jean-Jacques Rousseau au Pavillon de la Ville de Paris, un genre d'exposition qui constitue une première en France.

Il fonde avec Émile Rondeau la revue Le Livre et l'image en mars 1893.

John Grand-Carteret est le grand-père du peintre Jean Albert Grand-Carteret.


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Source : wikipédia
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
A tout seigneur, tout honneur. Quand on inscrit en bonne place, sur le fronton de son temple, les mots Livre et Image, il est bien permis de songer, tout d’abord, aux patients collecteurs, amoureux du maroquin ou passionnés de la grande marge, qui sont les fervents de cette religion. Souvent, l’on a médit du collectionneur : c’est un tort, car, quelles que soient ses « petites manies », il fait oeuvre intelligente, il fait preuve d’un sens éclairé, d’un esprit ouvert, il fait montre de cette activité si précieuse à qui veut pouvoir finir ses jours en philosophe.
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Elles sont là sur les murs, les affiches aux couleurs étincelantes et multiples, toutes appelant également le plaisir, le mouvement, toutes tirant l’œil du citadin; hier, pour les joies bruyantes des Eden et des bals publics, aujourd'hui pour le calme des montagnes ou les exhibitions éternellement identiques des plages mondaines.
Et ce sont ces dernières affiches que je veux retenir, car elles se propagent à I'infini, car elles ont donné naissance, non point seulement à une imagerie spéciale, mais encore à une science de l’ornementation qu’on chercherait vainement durant les périodes antérieures.
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L’iconographie des dîners, je veux dire des invitations qui servent pour ainsi dire de passeport, de carte de légitimation aux membres d’une société, d’une association, et des menus qui chantent la gloire de la cuisine française, ce serait, à Paris tout au moins, l’histoire d’un monde spécial, pittoresque et multiple, qui se retrouve, à certains moments, autour de ces tables ou l’on cause, où l’on rit, où l’on chante, où les uns vont pour se montrer, pour se faire connaître, ou les autres se rendent parce qu’ils savent y trouver joyeuse société. Cette iconographie, quelqu’un peut-être aura le courage de l’entreprendre. Pour l’instant, il ne s’agit que de continuer ce que nous avons déjà fait précédemment l'amasser des documents pour les travaux futurs, c’est-à-dire donner quelques curiosités rétrospectives, et reproduire, en même temps, quelques-uns des plus récents menus.
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Révolution amène réaction. Contre le naturalisme triomphant en littérature, s'est formée depuis quelques années une école de mystiques dont les convictions tiennent de bien près au fumisme ; d’aucuns se sont baptisés « néo-chrétiens », tandis que d’autres mélangent agréablement l’anarchisme a la religiosité. En réalité, les uns comme les autres montrent des dispositions toutes particulières pour le cabotinage, n’ayant en leur manière de vivre rien de ce qu'il faut pour qu’on puisse croire à un retour sincère de leur part vers les premiers âges de crédulité et d’ignorance naïve, et ne croyant nullement a l'évolution lente mais certaine des sociétés vers un avenir meilleur. Ils jouent, a proprement parler, la parodie du sentiment en littérature, comme d’autres jouent la parodie du sentiment en art.
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Car, à notre époque d'évolution, d'incubation scientifique, artistique, littéraire, livres et expositions ont un but à remplir. Il s'agit, non de donner au public des images choisies en vertu de certaines petites considérations, mais bien de restituer, de reconstituer pour lui la vie passée, hommes et choses.
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Tous les personnages en vue , quelle que soit leur spécialité, toutes les actualités, quelle que soit leur nature, tombent également sous le crayon des dessinateurs.
L'image empoigne indifféremment politiciens ou réformateurs, poètes ou musiciens, excentriques ou comédiens. Elle va de Bismarck à Sarah Bernhardt, de Victor Hugo à Wagner, sans rien changer à ses moyens d'attaque, se contentant seulement de secouer plus vigoureusement certaines figures, véritables têtes de Turc de la caricature.
Plus l'homme s'agite et se multiplie, plus il embrasse de domaines, quittant le clavecin ou la palette pour faire acte de polémiste ou de politicien, et plus la satire illustrée se jette sur lui avec acharnement.
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L’Enseigne ! si facilement écorcheuse de langue et gâcheuse de couleurs ; l’Enseigne qui a fourni au Fâcheux la scène de monsieur Caritidès correcteur d'enseignes, qui a armé contre elle tout un arsenal juridique, qui, plus d’une fois, eut a subir les foudres des Lieutenants de police, que M. Delessert, alors préfet, honorait le 28 septembre 1846, d’une circulaire confidentielle et vraiment amusante, incitant messieurs les Commissaires de police de la bonne ville de Paris à faire rectifier par voie de persuasion, -— ceci est vraiment idyllique — les annonces indicatrices qui contenaient des fautes d’orthographe.
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La physionomie d'abord! Le visage,on le sait, dit tout ou rien. Il peut exprimer tous les sentiments, vertus ou vices. Il peut porter ostensiblement les marques du génie ; il peut pétiller d'esprit, respirer la franchise et la loyauté, charmer par la finesse des traits, conquérir par sa joviale rondeur.
Or, le visage de Zola n'a rien de tout cela; il se fait même remarquer par l'absence de tous brillants dehors. Sa physionomie est, en quelque sorte, essentiellement interne. A peine s'animera-telle sous la poussée des
agitations intimes les plus formidables qui aient mis en mouvement une intelligence humaine.
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L'erreur de ceux qui écrivent sur l'étranger est de croire qu'il suffit de visiter un pays, de le parcourir en tous sens, de long en large, de ville en ville, d'hôtel en hôtel, pour le connaître, pour pouvoir en parler d'une façon exacte et surtout impartiale. Or, il n'en est rien. On ne possède réellement la clef d'une nationalité, que lorsqu'on a pénétré plus avant dans ses moeurs, dans toutes les particularités de son organisme, de sa vie intime et publique; que si l'on a fait abstraction de ses préjugés personnels, et autant que possible, de ses antipathies de race.
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Je vois autre chose dans la Caricature, une sorte de baromètre de l'opinion publique, une pèse de l'état des esprits suivant les circonstances. Un peuple qui manque de caricatures marche avec ces peuples heureux qui n'ont pas d' histoire : les rouages des institutions fonctionnant facilement dans certains pays, créent peu d' antagonisme entre les citoyens et ce terrain est impropre à donner naissance à un véritable caricaturiste.
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