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Citation de collectifpolar


— Vous voyez ce portable ?
— J’ai l’air d’un aveugle ?
— Cet engin me tyrannise depuis cinq ans. Je dois l’avoir sur moi à chaque instant. Politique de la société. Je ne le quitte jamais. Il m’a gâché d’agréables dîners au restaurant, il m’a tiré de sous la douche. Il m’a réveillé à toutes les heures de la nuit. Une fois, il a même interrompu une partie de jambes en l’air avec ma pauvre petite femme délaissée. L’été dernier, j’assistais à un match des Cubs, super places, deux copains de fac et moi, sommet du second tour de batte, et ce truc se met à vibrer. C’était Roy Barton. Je vous ai parlé de Roy Barton ?
— Pas encore.
— Mon supérieur, un sale petit connard pernicieux. Quarante ans, un ego surdimensionné, tout ce qu’il faut pour. Il se fait 1 million de dollars annuels, mais ce n’est pas assez. Ça ne sera jamais assez. Il bosse quinze heures par jour, sept jours par semaine, parce que chez Rogan Rothberg tous les cadors bossent sans arrêt. Et Roy considère qu’il est un cador.
— Un charmant garçon, hein ?
— Je le hais. J’espère ne jamais revoir sa gueule.
Abner fit glisser le troisième Bloody Mary sur le comptoir.
— Vous m’avez l’air sur la bonne voie, l’ami. Santé.
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