Les hommes changent, et le changement arrive comme un vent léger qui gonfle un rideau, comme un parfum subtil de fleurs sauvages. Quelques fois le changement s'annonce par un petit chatouillement, comme si on venait d'attraper un rhume, ou bien on ressent un léger dégoût pour quelque chose qu'on aimait encore hier ou bien on souffre d'une fringale chronique. Ne dit-on pas que trop manger est un des symptômes les plus positifs du mécontentement ? Et le mécontentement n'est-il pas le ferment du changement ?