Nationalité : France
Né(e) à : Versailles , 1955
Né(e) à : Versailles , 1955
Biographie :
Joël Bastard est né en 1955 à Versailles. Poète, romancier et auteur dramatique, il réalise aussi de nombreux livres d'artiste avec Patrick Devreux, Joël Leick, Evelyn Gerbaud, Tony Soulié... Il collabore avec des musiciens comme Erik Truffaz, Malcolm Braff, Marcos Jimenez...
Bibliographie
Une cuisine en Bretagne, éditions Lanskine, 2016
Au-delà des racines, le bestiaire du silence : Editeur, Espace Jéphan de Villiers 2015
Ce soir, Neil Armstrong marchera sur la lune Editions Esperluète, 2013
Journal foulé aux pieds, Editions Isolato, 2013
La clameur des lucioles : Editeur, Virgile 2013
Entre deux livres : Editeur, Folle avoine, 2013
Les poussières du vent se lèvent tôt , photographies de Bamako Michel Calzat textes de Joël Bastard et de Thierry Renard, Editeur: La Passe du Vent, 2012
Sans revenir : Editeur: Editions Aencrages, 2011
Derrière le fleuve, Editeur Al Manar, 2010
Bâton rouge : Editeur, Virgile, 2010
Manière : récit, Editeur: Gallimard, 2009
Bakofè : Editeur, Al Manar :Année: 2009
Casaluna, Editeur: Gallimard, 2007
Le sentiment du lièvre, Editeur: Gallimard, 2005
Se dessine déjà, Editeur: Gallimard, 2003
Beule, Editeur: Gallimard, 2001
+ Voir plusJoël Bastard est né en 1955 à Versailles. Poète, romancier et auteur dramatique, il réalise aussi de nombreux livres d'artiste avec Patrick Devreux, Joël Leick, Evelyn Gerbaud, Tony Soulié... Il collabore avec des musiciens comme Erik Truffaz, Malcolm Braff, Marcos Jimenez...
Bibliographie
Une cuisine en Bretagne, éditions Lanskine, 2016
Au-delà des racines, le bestiaire du silence : Editeur, Espace Jéphan de Villiers 2015
Ce soir, Neil Armstrong marchera sur la lune Editions Esperluète, 2013
Journal foulé aux pieds, Editions Isolato, 2013
La clameur des lucioles : Editeur, Virgile 2013
Entre deux livres : Editeur, Folle avoine, 2013
Les poussières du vent se lèvent tôt , photographies de Bamako Michel Calzat textes de Joël Bastard et de Thierry Renard, Editeur: La Passe du Vent, 2012
Sans revenir : Editeur: Editions Aencrages, 2011
Derrière le fleuve, Editeur Al Manar, 2010
Bâton rouge : Editeur, Virgile, 2010
Manière : récit, Editeur: Gallimard, 2009
Bakofè : Editeur, Al Manar :Année: 2009
Casaluna, Editeur: Gallimard, 2007
Le sentiment du lièvre, Editeur: Gallimard, 2005
Se dessine déjà, Editeur: Gallimard, 2003
Beule, Editeur: Gallimard, 2001
Source : Wikipedia, lasemainedelapoesie.assoc.
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Joël Bastard. Voix vives, Sète.
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Dans l’encre des ratures, nous revenons.
Nous pourrions ouvrir un dictionnaire pour pointer
du doigt le premier mot venu. Le désir d’écrire vient
de pousser la porte, tant mieux, nous sommes nus.
Derrière lui se tient un vide paisible et sûr. Personne
au visage ne barre l’inconnu. Pas une vague ne porte
l’embarcation. De négation en négation, l’usure
prend forme et nous apaise.
Nous pourrions ouvrir un dictionnaire pour pointer
du doigt le premier mot venu. Le désir d’écrire vient
de pousser la porte, tant mieux, nous sommes nus.
Derrière lui se tient un vide paisible et sûr. Personne
au visage ne barre l’inconnu. Pas une vague ne porte
l’embarcation. De négation en négation, l’usure
prend forme et nous apaise.
Ce que tu saisis parfois dans le blanc de la cascade. Ce n'est pas une truite mais le muscle intime de sa transparence.
Ici les mots pour se faire se frottent aux autres. Dans la salaison bruyante. Dans l'immense salive chantante. Ce qui vient vers nous du fond du grand coquillage. C'est la naissance du monde qui retourne à nos oreilles. Autres coquillages. Nous sommes communs.
(p.67)
(p.67)
On parle tous le français bien entendu, mais, heureusement, on parle surtout notre langue. Les objets de notre langue sont plus réels, tu vois, je le sens au fond de moi. Ils ont du physique. Un bâton dans notre langue, on le tient mieux dans la main.
Des gueules des gargouilles, pots cassés de Farako, s'écoulent des cloaques luisants griffés par la volaille. Une bouilloire éventrée déverse la poussière des anciennes mains. La vie d'un homme s'éteint de l'autre côté du mur dans les yeux d'un margouillat stupide miroir sautillant.
On a trinqué, il faisait bon. Savério m'a parlé des voisins, je lui ai parlé des miens. Les voisins prennent beaucoup plus de place lorsqu'on se retrouve seul.
Je m'acharne à me rapprocher de mes petits-enfants alors qu'ils viennent me visiter comme on visite un musée, en traînant les pieds.
Le brouillard prend un à un les arbres. Ils se rassemblent en nous qui ressemblons au brouillard. Nous qui portons sans le savoir des cimes de silence. Blancs entre les mots.
(p.26)
(p.26)
Seulement au passage de ses lèvres et surtout au passage de ses dents, la plupart des évènements prenaient une grossière et souvent tragique plus-value. Si une femme de 80 kilos s'était évanouie à cause de la chaleur dans la boulangerie Antoine, l'évanouie, arrivée dans l'impasse, pesait 12 kilos, avait fait sous elle, avait été prise de convulsions dans les croissants et les fougasses...
Sous la jupe ardente du verger le ciel surpris. Dans les herbes. Cloué. Le bouc regarde abasourdi le mur semblant passer devant lui. C'est avec les pierres, solidaire, qu'il fait le dos rond sous les éclats de l'amandier. La très veille Rose revient du lavoir. Le poids du linge sur la tête. Les taons l'accompagnent au fil tendu entre un fer à cochons et la fin du siècle dernier.
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