Le mari de Jeanne est décédé et cette dernière a dû mal à se remettre de cette mort soudaine.. Alors, Les souvenirs reviennent en force, bon et mauvais et Jeanne s'en nourrit pour atténuer sa peine.
Denise, son amie d'enfance, décide de l'emmener dans sa voiturette sans permis. Ni Jeanne, ni Denise n'ont le permis alors le voyage se fera à 45 km/h. Un voyage lent mais où Jeanne se souviendra de son passé, de sa rencontre avec son mari, de son amant et de ses souvenirs d'enfance.
Un texte très poétique, court (une centaine de pages) qui fait place à l'interrogation des personnes qui restent.
Merci aux éditions esperluète que je ne connaissais pas (merci pour le marque-page qui me servira pour mes prochaines lectures), et merci à masse critique de m'avoir fait découvrir ce roman.
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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Esperluette pour l'envoi de cet ouvrage à l'occasion de la dernière masse critique rentrée littéraire.
Il s'agit d'un petit texte de moins de 100 pages qui se situe entre le roman, le récit ou la poésie. Je ne connaissais pas l'auteur qui a aussi publié de la poésie.
Le texte commence sur la mort brutale d'un homme de 78 ans, à quelques jours de Noël. Jeanne, son épouse et Marc et Esther , les deux enfants, préparent l'incinération, tentent de s'entendre sur ce qu'ils feront des cendres et fêtent Noël en famille. Jeanne se retrouve seule dans sa maison dans le Périgord, elle sort en ville, voit des amies et pense à son passé, à son premier amour, à son mari.
Le texte est empreint de pudeur et délicatesse. Par moment, on ne sait pas trop si on est dans la réalité ou dans le rêve. Je ne m'attendais pas à la fin.
Une jolie découverte.
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Des vagues et des vagues de livres venaient s'échouer dans les vitrines du monde et sur les étagères. L'on n'arrêterait plus jamais ce mouvement, cette marée. Il faudrait un cataclysme, une guerre nucléaire, une razzia épidémique. Des insectes irrémédiables grignoteurs de papiers. Un superbe fahrenheit 451. Toutes ces vagues n'étaient pas forcément lues et n'avaient pas besoin de l'être pour s'élever de l'horizon, rouler et disparaître dans le sable des jours, à nos pieds.
Elle avait regardé longuement le camion qui s'éloignait dans le gris de cette matinée. La cité industrielle. Ses entrepôts. Ses garages. Ses pépinières et ses garages. Puis, elle s'était retournée vers ce monsieur attentif qui se tenait toujours près d'elle, pour enfin le remercier. Un homme dans un coin du hall d'entrée, les bras croisés, restait immobile et le visage rouge à force de sanglots.
Sur la table du jardin une histoire qui n'avait pas besoin d'être lue pour exister. Une histoire qui resterait pour toujours vivante dans la main de celui qui l'avait écrite.
Joël Bastard. Voix vives, Sète.