Je me suis assis sur un banc et j'ai décidé d'attendre jusqu'au premier cri. Il y a toujours quelqu'un pour hurler dans la nuit. Il faut parfois patienter un peu, mais on finit toujours par l'entendre. Les nuits d'insomnie, quelquefois, je venais ici pour écouter. Les beuglements d'un homme jeté hors d'un bar, des soupirs tombés d'une fenêtre, quelqu'un qu'on abandonne ou quelqu'un qu'on égorge. A chaque nuit ses cris. C'est la ville qui rêve et qui cauchemarde.