Benjamin n'avait jamais essayé d'imaginer à quoi pouvait ressembler le paradis, mais il était sûr d'une chose : il devait remplir un critère, comporter un élément essentiel. Il fallait que Cicely soit là.
Et elle était là. Assise au pied du lit, le regardant intensément tenter d'ouvrir les yeux. Elle était tout de blanc vêtue, le blanc d'une robe d'été légère, et ses cheveux étaient longs et dorés, elle les avait laissés repousser, et elle était plus pâle que jamais et plus mince que jamais et le bleu de ses yeux paraissait plus fragile que jamais auparavant.
C'était donc vrai. Le paradis existait ; et Benjamin venait d'y débarquer.
« Bonjour, Benjamin », dit Cicely.