- Je ne lirais pas ça si j'étais toi, dit Pieter en regardant avec inquiétude Stanislav qui tenait un grand grimoire, lequel semblait relié dans une sorte de peau sombre et écailleuse.
- Pourquoi, qu'est-ce que c'est ? demanda le grand ours d'un air suspicieux.
- Je crois qu'on l'appelle le Liber Pestilentia. On dit que si tu n'es pas un acolyte des dieux noirs et que tu n'es pas protégé par toutes sortes de talismans et de charmes, le simple fait de lire te rendra fou, et finalement d'aveugle.
Je ne fais jamais confiance à quiconque porte un titre de noblesse. Mon expérience m'a appris que ce sont tous des idiots congénitaux qui aiment leurs chevaux plus que de raison, des intrigants belliqueux et psychopathes ou des adorateurs du chaos complètement fous.
- Ou des vampires, ajouta Youri.
Mais c'est vrai qu'on est forcé de mentionner toutes les qualifications qu'on a pu obtenir, pensa Torben, quand on a ni cicatrice, ni récit de bataille pour témoigner de ses hauts faits dans la vie.
Selon l'opinion réfléchie de Torben, Johannes Verfallen était un érudit typique : nerveux, le teint pâle, une stature de moineau dissimulée sous une robe noire à capuchon démesurée.
Tu as dû entendre parler de la malepierre, je suppose?
- La malepierre ! [...] L'essence même du Chaos, cristallisée sous forme physique ?
Le guerrier s'appuyait sur une épée à la lame noire ,enfoncée dans le crâne du Titan, son gantelet reposant sur le pommeau. Dans l'obscurité montante du crépuscule ,l'épée luisait d'une diffuse lueur bleutée issue des joyaux ornant l'antique artefact.