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Citation de Pecosa


(Derniers jours de Buchenwald)

Certes, nous n'étions pas des milliers. Nous n'étions que quelques centaines de déportés en armes. (...)
Mais nous, Français, Russes, Allemands, Espagnols, tous les survivants européens- sauf les Polonais, je viens de dire pourquoi-, tous ceux qui avaient obéi aux directives du Comité militaire clandestin, en haillons, en armes, "hungry looking", comme l'ont écrit Fleck et Tenenbaum, faméliques, nous étions là, en rangs serrés, en marche vers Weimar, ville toute proche dont le nom évoquait tant de choses pour beaucoup d'entre nous.
(...)
Dans la première vague, armée de fusils et de mitraillettes, il n'y avait que des combattants chevronnés, à l'expérience militaire indiscutable. La plupart d'entre eux étaient des anciens des Brigades internationales de la guerre d'Espagne. Des Français de la XIVe, parmi lesquels mon copain Fernand Barizon. Des Allemands de la Thaelmann. Des Italiens de la Garibaldi. Et ainsi de suite. Quant aux Polonais de la Dombrowski, ils encadraient les jeunes maquisards partis volontairement sur les routes de l'évacuation.
Autour de ce noyau de brigadistes, il y avait des combattants de toute l'Europe: rescapés des Glières ou du Vercors, survivants de la guérilla dans les montagnes de la Slovaquie, les forêts des Carpates, l'immensité russe.
La deuxième vague c'étaient nous, les porteurs de bazookas.
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