aspire la matrice
où l'ombre tire le mors du crâne
et cabre le corps au nectar de la langue sur sa croix de glace
où se cloue le cordon du non-né
qui pèse
lèche
baise
et crève dans l'écrasement du trou de vie
ce baiser de la doublure
communion et vomissement
scission de la vie et de la mort
où languent l'une l'autre à l'étau de l'écrasement des nerfs
là où chaque mot est un mal qui suppure comme un clou de néant dans la langue
membrane noire de l'infini chapelet des mots morts
comme des vides gavés de matière noire
trous de cendres
sans lumière
sans cœur
sans êtreté