Dans le grand boudoir, tout est à la grecque, ou peu s'en faut... Les yeux s'attendraient volontiers à voir sortir de derrière une portière à palmettes, des contemporains ou des émules de Périclès. Sur une chaise longues aux formes les plus pures de grâce antique, ornée d'attributs mythologiques, peints en vert et noir, est étendue une jeune femme... moulée dans un fourreau un et flottant... La coiffure est relevée très haut... laissant dépasser un bandeau d'or, avec camées dépassant les tempes et le front.
Il ne faut pas croire que Napoléon a ainsi créé des trônes dans le seul but d'obliger sa famille. S'il l'a fait, c'est qu'il était animé par la conviction qu'aucun français n'appliquerait mieux que ses frères les principes du système continental, et, en même temps, n'accepterait, plus facilement, de se soumettre à la politique hégémonique de la France.
Après la nomination d'Elisa, la tutelle de l'Empire sur l'Italie est quasiment achevée.
Grâce à son père, depuis juin 1784, Marie-Anne était, donc, à Saint-Cyr, fondé par Madame de Maintenon. Deux de ses cousines, mais aussi les demoiselles Cattaneo et Buttafuoco, y entrèrent avec elles.