Sur le moment, on ne sait jamais qu'on est heureux tant la vie a un caractère immédiat : on vogue toutes voiles dehors, on est pris par une fièvre de mouvement. Jusqu'à ce que, tout danger désormais écarté puisque tout est joué, passé, mort, on déclare comme se réveillant d'un rêve :"Oui, j'étais heureuse, à l'époque. Oui, maintenant que tout est fini, je comprends qu'alors, j'étais heureuse." C'est peut-être pour ça que mourir est un avantage ?