Julien Bernard a fait des études de sociologie à Poitiers et à Toulouse. Après un passage dans le journalisme, il fait l’expérience de divers petits boulots en parallèle de ses études, notamment employé dans une entreprise de pompes funèbres.
Il a décidé de faire de cette expérience son sujet de thèse.
Après s’être intéressé en licence et en DEA aux supporters de football et aux passions musicales, il a choisi, cette fois, d’étudier les émotions dans le contexte de la mort.
Son travail, soutenu en 2007 à l’université de Poitiers où il était alors chargé d’enseignement, portait le titre Emotions et rituel dans le travail des pompes funèbres ; Croquemort, une anthropologie des émotions en constitue l’armature principale.
Le rapport au corps mort se révélait dans ces récits comme un point saillant du travail funéraire, une spécificité, une particularité. En certains endroits, comme en Inde, le fait de toucher les morts est l'objet central des stigmates portés sur les agents funéraires. (p.18)
Les émotions font le rituel, et les rituels font les émotions. Si les émotions et la cérémonie forment un tout, la cérémonie et la mise en scène ne sont pas sans impact sur les participants.