La menace écologique globale stimule notre propension à l'indignation - salauds de pollueurs - et tenaille notre mauvaise conscience d'hyper-consommateurs - tiens, moi aussi je pollue. Elle active la culpabilité, posture en vogue dans un Occident travaillé à la fois par la honte de son passé colonial et par le masochisme hérité de sa culture chrétienne. On s'autoflagelle cinq minutes en songeant à la planète, puis on va faire des courses.
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