Il perçoit un mouvement, dans son dos. La peur et le froid compressent ses poumons. C’est avant tout une rumeur, un bruissement de feuilles mortes qui se précipite sur lui. Ben laisse libre cours à sa terreur. Il galope. Il serre les mâchoires. Son cartable est trop lourd. Il sent le cuir des lanières supplicier ses épaules. Quelqu’un court derrière lui. Ben n’arrive pas à se retourner. Il hurle. Il est projeté sur le bas-côté.
Et puisque tout cela ressemble à un mauvais rêve, la nuit le dévore tout entier.