Il s'arrêta et s'appuya au mur d'une maison. Puisque le passé lui donnait de telles garanties d'infortune pour plus tard, quel bien espérait-il de l'avenir ? Pourquoi se dire que dans un an, dans deux ans, il serait peut-être heureux ? N'était-il pas tout aussi niais que jadis, lorsqu'il attendait qu'un généreux destin lui prodiguât la joie ? et dans dix ans, quinze ans, vieux et déçu, ne gémirait-il pas comme aujourd'hui de sa naiveté d'autrefois ?
Première partie
Chapitre IV