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Citations de K. L. Slater (141)


Mon cœur bat plus vite. S’apercevront-ils cette fois que, derrière cette cloison insonorisée qui me sépare du réel, je suis toujours là ?
Pour eux, je suis dans un état végétatif, figée sur ce lit étroit, les yeux grands ouverts. Aussi immobile qu’un cadavre.
Mais, dans ma tête, je me tiens bien droite, frappant la cloison imaginaire de mes paumes aux doigts écartés. Hurlant pour qu’on me laisse sortir.
Regardez-moi, je crie. Regardez-moi !
Mais tout le monde m’ignore. Certes, on parle de moi, on m’observe de loin, mais on ne me touche pas, on ne me regarde pas dans les yeux.
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Les deux médecins entrent et je m’efforce de distinguer leurs mouvements dans une confusion de blanc. Ils viennent tous les jours, à peu près à la même heure, quand la lumière se fait légèrement plus douce. C’est ma façon de savoir qu’on est l’après-midi.
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Tic tac, tic tac.
La pendule murale se trouve juste à la périphérie de ma vision.
De l’autre côté de mon lit, un rond de lumière marque l’emplacement de la fenêtre. Je discerne là une masse tamisée, sourde. Peut-être de couleur verte. Elle effleure la vitre en bruissant, quand tout le reste dans la petite chambre blanche est immobile et silencieux.
J’entends des voix, des pas. Derrière la porte.
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Alors, tu penses avoir touché le fond. Pourtant, tu te trompes – lourdement.
Parce qu’un jour, très bientôt, tu vas te réveiller et comprendre que l’horreur ne fait que commencer.
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Et tout le monde, toutes les personnes que tu connais te disent la même chose : « Quoi qu’il arrive, tu ne dois jamais perdre espoir. »
Mais ces paroles édifiantes viennent trop tard, parce que l’espoir n’est déjà plus là. Il a complètement disparu.
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C’est précisément à ce moment-là, ou presque, que l’espoir commence à s’effondrer.
D’abord, il glisse légèrement, puis il prend de la vitesse et, soudain, il s’éloigne à toute allure. Si l’espoir est comme la neige la plus douce, l’effroi qui le remplace est la glace, tranchante comme le rasoir, qui va taillader ton âme et la réduire en lambeaux.
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Ensuite, tu te diras que rien ne peut être pire que ça.
C’est précisément à ce moment là, où presque, que l’espoir commence à s’effondrer.
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Tu resteras sans dormir pendant des jours, jusqu’à ce que l’on te donne des sédatifs. Chaque fois que tu émergeras de ton sommeil chimique, il se passera une seconde- une seule- où tu ouvriras les yeux en pensant que tout est rentré dans l’ordre. Une seconde où tu croiras avoir tout imaginé.
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Quarante huit heures. C’est la durée approximative où tu chancelleras au bord de la folie, t’entêtant à croire que les choses peuvent redevenir comme avant.
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Très vite viendra ce sentiment insidieux, comme si tu te vidais de ton sang, que tu n’y peux rien, absolument rien.
Tu le sentiras s’écouler, et rien ne peut l’arrêter. Mais à ce stade, tu te fiches pas mal de ce qu’il peut t’arriver.
Tu ne penses qu’à elle, ton bébé.
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Quand tu t’apercevras que ton enfant a disparu, tu croiras connaître le pire.
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Quand j’étais adolescente, j’avais lu un roman policier où le meurtrier rampait dans les combles, et observait tous les voisins. Cela m’avait tant effrayée que je n’arrivais plus à dormir ! Papa m’avait alors traînée au grenier en riant de tout son cœur, pour me montrer les murs qui avaient été érigés.
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- Cela ne sert à rien, sinon à te mettre dans tous tes états, Judi. Tu n'es pas... dans ton assiette, ces derniers temps, on dirait que tu n'es plus toi-même.
J'ouvre la bouche pour protester, mais que puis-je dire ? Pour être tout à fait honnête, je suis étonnée qu'il ait remarqué ce changement en moi, mais il a raison.
Je ne suis plus du tout moi-même, et il m'arrive même de ne plus savoir qui je suis.
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Elle devenait très douée pour deviner ce qui serait le plus susceptible de choquer Judi. Cela lui rappelait quand elle était enfant, et que Kathryn capturait un insecte sous un verre grossissant : elles le regardaient ensuite se tortiller dans tous les sens, impuissant et au supplice. Le supprimer tout de suite n'aurait pas été drôle, il était bien plus amusant de le regarder souffrir.
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Une idée me vient alors, une sorte de révélation, si vous préférez : cette femme, c'est comme un cancer dans notre existence. Elle en a pris possession, on l'a autorisée à s'y déployer, et maintenant nous avons un vrai problème.
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JOURNAL DE SURVEILLANCE

Chronologie
Arrivée au poste de surveillance : 7h30
[...]
Départ du poste de surveillance : 13h15

OBSERVATIONS GÉNÉRALES

Les adultes semblent abattus et paraissent se méfier de leur nouvel environnement. L'enfant est éveillée et enthousiaste.
Communauté pas très unie, voisins peu attentifs. Zone à revenus modestes/chômeurs, faible niveau de sécurité.
La grand-mère vit à proximité, à Nuthall.
Attends instructions.
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Facile à dire. En pratique, ce ne serait pas envisageable du jour au lendemain.
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La médecine et l’argent ne font pas bon ménage. C’est pareil pour les budgets dans l’éducation, avait-elle commenté la veille alors qu’elle lisait un article sur les médicaments non couverts par le NHS.
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Il est vrai que, la plupart du temps, j’avais honte de me considérer comme une mère. Pourtant, si pitoyable que je sois, je parvenais à assurer presque quotidiennement certains de mes devoirs de parent. Ce qui valait tout de même mieux que d’être internée et de laisser ma fille affronter la vie sans moi.
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Ces comprimés étaient tout ce que j’avais. Tout ce qui me séparait de l’effondrement. Depuis la mort d’Andrew, ils avaient fait office de barrage contre un tsunami de souffrance et de chagrin prêt à m’écraser au moindre signe de faiblesse.
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