Le petit chat et le petit garçon se regardent.
- Je n'avais jamais parlé avec personne avant de te rencontrer, dit le chaton avec un sourire.
C'est la première fois que je sympathise avec un chien, une souris, et même avec un autre chat. Si j'arrive à faire la même chose avec d'autres, je crois que je pourrais retrouver mes parents.
- Comment elle est, ta maison ?
- On s'y sent bien.
On croit souvent qu'un appartement est bas de plafond, alors qu'il est tout simplement haut de plancher.
Au bout d'un moment, le petit garçon demande :
- Comment tu t'es perdu ?
- Je jouais dehors et je me suis trop éloigné.
Après, je n'ai plus retrouvé ma maison.
- Comment elle est, ta maison ?
- On s'y sent bien.
- Ce n'est pas avec ça qu'on va la retrouver !
- On peut y dormir en boule à l'abri de la pluie.
- C'est tout ?
- Je suis un chat, n'oublie pas.
- J'espère qu'il réussira.
- Je croyais que tu détestais les chats?
- C'est vrai mais s'ils étaient aussi aimables que vous deux tout à l'heure, je leur répondrais plus gentiment.
- Une personne à qui je tiens souhaite également que j'arrête. Alors je vais le faire.
- Ho ! Un paquet de cigarettes gratuit ! Et pourquoi pas essayer ?!
Une frayeur indescriptible s'est emparée de moi comme si j'étais poursuivi par une horreur. A mille à l'heure, je suis monté dans mon appartement et j'ai regardé les notes de mon cahier. Le brouillon dans lequel j'avais marqué de façon informelle la place des appartemments en question. Les gens qui habitaient ces appartements étaient en train de mourir les uns après les autres.
Elle est assise là, à me sourire au milieu des pétales de fleurs qui tombent comme de la neige. C’est le printemps. Enfin voilà le printemps. J’aime trop cet instant. Etre ensemble. Parce qu’ensemble tout prend sens…
J'ai été déçue et bléssée par l'humanité et pourtant c'est un homme qui m'a aidé à m'en sortir.
Les deux amis échangent un sourire.