Fabrice Midal présente "Compassion" de Karen Armstrong
De nos jours, les chefs religieux se préoccupent trop souvent de doctrine, et ne s'attachent qu'à condamner tel ou tel comportement, en particulier sexuel. On ne les entend pas expliquer que notre devoir est de traiter les autres avec un respect absolu.
(Le Monde des religions)
Plus que toute autre espèce, nous, les humains, dépendons radicalement de l'amour. Nos cerveaux ont évolué pour prodiguer attention et soin, et pour en recevoir également - à tel point qu'ils se détériorent si cette nourriture leur fait défaut.
Nous devons donner des choses concrètes et "faisables" aux gens. La compassion n'a rien à voir avec les bons sentiments dégoulinants. Il s'agit de faire passer les autres avant soi-même et d'appliquer ce concept au quotidien, pas juste lors de sa "BA" quotidienne. C'est alors seulement qu'on s'approche de la spiritualité. Le but n'est pas de se sentir mieux, mais de se décentrer de soi-même.
Dans " Le Soir" du 14/03/2018
Je me souviens lorsque le facteur est venu me remettre l'enveloppe et que j'ai ouvert celle-ci. J'ai découvert le livre Compassion. Rien que le titre était évocateur. Naissons-nous tous avec de la compassion en nous ? Si oui, la perdons nous avec les expériences que nous vivons ? Compassion revient à l'essentiel. Relier l'homme à sa nature profonde, son existence même. Douze étapes de compassion comme les douze mois de l'année. L'apprentissage de ce qui reste une valeur fondamentale passe par une pratique quotidienne est journalière et à défaut de ne pas pouvoir de compassion pour tout le monde, essayons alors d'éviter d'ajouter des ennuis aux autres.
Ce livre apporte ce petit quelque qui fait la différence et la charte d'engagement à la compassion nous incite à quitter notre mode égoïste et individualiste afin de passer à un mode d'ouverte et de partages hors contexte religieux afin de goûter à la joie de ne faire qu'un avec tout.
Toutes les confessions insistent sur le fait que que la compassion est le gage d'une spiritualité authentique et qu'elle nous met en relation avec la transcendance que nous appelons Dieu, Brahma, Nirvana ou Tao
Et c'est cela que nous devons garder en tête : à chaque fois qu'on évoque Dieu, en fait on ne sait pas du tout de quoi on parle ! Dieu est simplement quelque chose qui nous transcende. Les religions n'ont rien à voir avec ce que vous pensez, croyez, mais avec ce que vous faites.
Dans "Le Soir" du 14/03/2018