J'ai récemment développé une petite théorie que j'ai appelée ma " théorie noyau d'olive". Chaque fois que je mors dans une olive, je m'attends à tomber sur un noyau. Je suis préparée. Je ne suis pas comme Nate - ou comme tous les gens choyés comme lui qui s'attendent à mordre dans leurs fichues olives dénoyautées, à la chair abondante , parfaites - , j'anticipe les problèmes et je les régle dans ma tête à l'avance.
Pour moi cette soirée [de fiançailles ] n'est pas un succès. Bella s'éclate. Tout comme Nate et Katie. Quelle perte de temps , je m'en vais, mais pas avant d'avoir sorti mon cadeau de mon sac et de l'avoir ajouté à la montagne de cadeaux sur une table. Mon présent anonyme est un livre sur comment sauver son couple.
Je ne supporte plus les couples heureux.
Les membres du personnel naviguant ont les mêmes problèmes que n'importe qui avec, en toile de fond, la menace grandissante du terrorisme. J'ai aussi découvert que beaucoup d'hôtesses de l'air souffrent de problèmes de stérilité. Et selon une légende urbaine, les pilotes engendrent surtout des filles.
J'ai été surprise d'apprendre que si les suicides ne sont pas fréquents dans la profession [ personnel naviguant ], ils ne sont pas inexistants non plus. Le plus souvent, cela arrive à l'étranger quand , loin de la famille et de ses amis, les problèmes prennent une dimension plus importante.
On ne peut pas réparer ses erreurs. Jamais. Elles finissent par faire progressivement partie de soi, une partie vile, pourrie et suffocante.
Je crains toujours que Nate ait changé ses mots de passe. Quand il le fera, je serai furieuse. Mais pour l'instant, je suis libre de le surveiller quand le cœur m'en dit. Je ne me sens pas coupable. En amour comme à la guerre, tous les coups sont permis. Et puis, ce n'est pas comme s'il avait le moindre égard pour mes sentiments quand il m'a fichu dehors.
Une fois que je serai à ce poste, j'aurai accès à plus d'informations.
Et qui dit informations, dit pouvoir.
C'est étrange de savoir quelque chose à propos de quelqu'un qui ne sait pas que l'on sait.
J'ai découvert une chose à propos de la culpabilité, c'est que certains jours, on peut vivre avec. Les autres, elle frappe sans prévenir - comme le chagrin - et vous ronge, comme de l'acide. Le pire, c'est qu'on ne peut rien y faire.
On ne peut pas réparer ses erreurs. Jamais. Elles finissent pas faire progressivement partie de soi, une partie vile, pourrie et suffocante.
Chaque parole aurait pu être écrite sur nous, sur notre amour, comme si l’artiste avait souffert autant que je souffre. Les gens se mettent dans de tels états. Tant de temps gâché et perdu à vivre séparés quand les choses pourraient être si simples. Je choisis une dernière chanson dont je chante le refrain à tue-tête.