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Critiques de Karen Merran (140)
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Mon coeur serré comme une sardine





Un vrai voyage au Maroc, en plein conflit entre juifs et musulmans.

Le fait que le narrateur soit un enfant , donne une vision enfantine de la situation. Et j'ai beaucoup aimé. L'autrice a su malgré les conflits nous faire voyager au Maroc grâce aux descriptions. On y retrouve aussi des plats traditionnels, mais aussi quelques mots en arabe par-ci par-là et ça j'ai adoré.

Les chapitres sont courts cela permet de faire de petites sessions de lecture sans perdre le fil de l'histoire.

Une fois le roman finit il est difficile de laisser les personnages aux quels on s'est attaché tout au long du roman.



En bref c'est un super roman que je recommande vivement

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Mon coeur serré comme une sardine

Jacob à huit ans presque neuf... C'est important !!!

Petit bonhomme, je l'entends d'ici ronchonner en disant que tu n'es pas petit, à travers, tes mots, tes expressions, interrogations, tu as su me transporter dans ton univers : le Maroc en 1967 à la veille de la guerre des Six jours.

La magie de l'auteure a opéré et fonctionné "plus que bien" en m'offrant un beau moment de lecture plein de tendresse.

Je suis tombé littéralement sous le charme des protagonistes de cette histoire tendre aux réparties drôles évoquant la vie quotidienne d'une famille juive à Safi.

Vous l'aurez compris j'ai aimé ce livre, lu presque d'une traite malgré ses quelques 400 pages.

Je dois bien avouer que je ne m'y attendais absolument pas.

Dés les premières pages Jacob dresse le décor.

Il rêve d'être un super héros, adore ses sœurs, ses parents et Brahim son grand et meilleur copain, pour toute la vie.

Jusque-là rien de bien différent des autres enfants et pourtant, un événement majeur va ternir la vie de Jacob, la guerre des Six jours entre l’Égypte et Israël.

L'idée de devoir quitter le Maroc germe dans la tête de ses parents et là, ce n'est pas possible car Jacob aime trop son Maroc, sa vie, le soleil, la mer et même les sardines qui puent !!!

Jacob ne comprend pas bien pourquoi il y a une guerre : " au Maroc les musulmans et les juifs s'entendent très bien".

Et pourtant, il faut quitter Safi pour Paris, la transition est difficile.

Jacob est déraciné et se retrouve sans amis.

Il perd tous ses repères, c'est la catastrophe, dans sa tête tout se bouscule.

J'ai ris, j'ai souvent souris et parfois compatis aux agissements et répliques de Jacob : " quand les adultes se décideront à ne plus me dire que je suis trop petit pour comprendre quand ça les arranges, peut-être que je cesserai mes questions."

Jacob, ne cesse rien, la vie des grands est bien compliquée, J'aurai aimé poursuivre un bout de chemin avec toi.

Merci @Babelio pour cette découverte, j'ai hâte de rencontrer l'auteure qui souligne dans son épilogue : " Tout roman est un mélange de fiction et de réel. Mais si on considère les souvenirs comme des faits réels alors, tout est vrai."


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Mon coeur serré comme une sardine

***,*



Jacob est un jeune garçon qui vit à Safi au Maroc. Il a 8 ans en cette année 1967. A cet âge, il comprend que des évènements assez terribles sont en train de se passer mais il est encore trop jeune pour en comprendre toutes les conséquences. Il est juif et son ami Brahim est musulman. Ils se considèrent tous les deux très justement comme des marocains avant toute chose mais les adultes eux enveniment toujours tout...



En choisissant la voix d'un enfant, Karen Merran signe un roman touchant sur la différence. Toute à leur innocence et leur naïveté, Jacob et Brahim incarnent un monde idéal, en paix. Pour eux, la religion, la guerre en Israël, le sionisme, n'ont pas de prise sur leur amitié.



On côtoie tout au long du roman les deux familles, avec leurs innombrables frères et sœurs, oncles et tantes, grands-parents. C'est un voyage au Maroc, avec ses saveurs, ses odeurs et ses couleurs.



Les évènements vont malheureusement rattraper ces deux amis. Chacun devra de nouveau trouver sa place, un sens à sa vie et surmonter les peurs et les blessures.



Un roman nécessaire et touchant, une petite mélodie aux doux mots de l'enfance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Mon coeur serré comme une sardine

Quel moment!!! Que d’émotions, ce livre est tellement beau.

On partage le quotidien de Jacob, enfant juif de 8 ans, à Safi au Maroc. Lorsque qu’éclate la guerre des six jours, son quotidien au bled devient dangereux. Les menaces des musulmans ne cessent de peser sur sa famille.

Mais pourquoi, alors que son meilleur copain, Brahim, lui est mulsulman et toute sa famille est tellement gentille avec lui.

La décision est prise, la famille quitte Safi pour Paris

On est transporté par les sentiments de ce jeune enfant, qui nous livre ses joies mais aussi ses peines avec une telle innocence. On découvre la culture Juive mais aussi musulmane et le rejet que peut avoir l’une pour l’autre.

Un bel hommage pour tous les marocains

Je garderai longtemps ce livre en mémoire

Merci @babelio_ et @karenmerran
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Mon coeur serré comme une sardine

c'est une tres jolie découverte cette auteure. quelle merveille de livre, que du bonheur a chaque page avec le petit Jacob et sa famille. on voyage avec eux et on ressent toutes les épreuves mais compensées par l'amour dans cette famille. on aimerait continuer toute la vie avec eux.
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Mon coeur serré comme une sardine

Merci à Babelio de m'avoir offert ce livre, sa lecture me permettra en principe d'échanger avec l'auteure.

Tout d'abord, et j'en suis désolée, le parti pris de la narration de l'histoire de cette famille juive par un enfant ne m'a pas "emballée" tout au moins pour la première partie du livre, que j'ai trouvée un peu longue.

l'amitié entre ses deux gamins que sont Jacob (juif) et Brahim (musulman) est intéressante, elle prouve que les enfants sont capables de beaucoup plus de tolérance que les adultes, et même si ceux deux lascars se fâchent, à plusieurs reprises, surtout pendant la guerre des 6 jours, parce que la conversation et le comportement des adultes les perturbent, leur réconciliation est entière.

Jacob à 6 soeurs, toutes avec des caractères différents, Simone la rebelle "communiste" (20 ans), Messodi (16 ans) la douce intellectuelle, Odette (14 ans), Anna (10 ans) les deux ainées ont quitté le foyer Toute cette famille vit à Safi au Maroc et côtoie sans problème, musulmans et chrétiens, jusqu'à ce qu' éclate la guerre des 6 jours et que cette belle entente précipite le départ des Juifs vers des pays comme le Canada et la France.

Ces grandes familles se trouvent "démembrées" et c'est bien le malheur de ces 2 garçons qui vont se trouver séparés, sans pouvoir se dire au revoir, parce que les adultes ne disent rien, " tu sauras quand tu seras grand".

Pour Jacob, la venue en France est une catastrophe, il a tout laissé, son copain Brahim, son grand-père, il va vivre les pires moments de sa vie dans ce Paris qu'il n'arrive pas à aimer, parce que sa famille n'est pas là, il a dû mal à se faire des amis, il fait gris, bref, il n'a qu'une envie de repartir au Maroc.

Il est vrai que la deuxième partie du livre concernant l'intégration des personnes qu'elles soient juives ou autre, est un grave problème,sur lequel l'auteure pointe le doigt, à voir la réaction de l'instituteur, pas à la hauteur de sa tâche.

L'intelligence et la vivacité d'esprit de Jacob du haut de ses 8 ans 1/2, m'ont souvent touchée, dans sa nouvelle vie.

En bref, j'ai passé un bon moment avec ce livre.
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Mon coeur serré comme une sardine

Jacob a 8 ans, c’est un petit garçon juif qui vit au Maroc avec sa grande famille.

Enfant très éveillé, il se lie d’amitié avec Brahim, petit garçon musulman.

Nous sommes en 1967 au début de l’histoire, soit à l’aube de violents conflits entre Israël et l’Egypte notamment.

Malheureusement, suite à ces affrontements, la famille de Jacob choisit de fuir le Maroc pour la France, au détriment de l’avis de ce petit garçon qui ne comprend pas qu’on le déracine et l’éloigne de tout ce qui fait qu’il est « lui ».

Ce petit garçon qui pense avoir des pouvoirs magiques apprendra, malgré lui, que l’innocence de l’enfance n’est pas épargnée par les conflits des « grands » et que la différence peut passer avant l’humanité….



J’ai dévoré ce roman à la fois touchant, bouleversant et plein d’humanité!

Jacob est un enfant attachant qui provoque de la tendresse et sait nous ramener aux valeurs fondamentales!



L’auteure a su parfaitement donner la parole à un si jeune enfant, rendant le récit si réel que l’on croirait assister à chaque scène!



La différence de religion, le déracinement et l’intégration ont une grande place dans ce roman émouvant. Les amitiés improbables, le langage du cœur et la famille sont aussi très présents, renversant nos cœurs!



C’est une ode à l’enfance, aux rêves et aux peines. Ce livre est bouleversant et offre en prime un voyage culturel vraiment prenant!

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Mon coeur serré comme une sardine

J'ai tout de suite été embarquée par la narration du petit Jacob, juif de huit ans vivant au Maroc... Son amitié avec Brahim garçon de son âge mais musulman. Au même moment éclate  la guerre des six jours, qui oppose l'Égypte à Israël et il se rende compte que leur amitié est problématique. Je me suis beaucoup reconnue dans ce livre, de par mon histoire personnelle, de par la famille de Jacob très présente et intéressante dans ce livre.



Jacob est un enfant si entier, l'autrice a vraiment réussi à bien retranscrire ses émotions. On y découvre la vie communautaire à cette époque avec l'inquiétude, la confusion des médias, la peur des familles ... et l'éxile.



J'ai trouver ce livre d'une douceur incroyable, une petite bouffé d'air frais.. 



J'ai la chance de pouvoir en parler demain avec 30 autre personne. Merci au edition eyrolles pour l'envoie
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Mon coeur serré comme une sardine

Maroc, petite ville de Safi, 1967.

Jacob et Brahim sont amis, des amis comme on peut en avoir à 8 ans, des amis de jeux, de bêtises, de confidences.



Jacob est juif, Brahim est musulman. Leurs cultures sont différentes, si Jacob va à l'école, Brahim travaille déjà à aider son père, tout semble les séparer mais ils sont tous deux entourés de l'amour de leur famille.



Arrive la guerre qui va chambouler la vie de milliers de Marocains juifs, obligés de fuir un pays qui est pourtant le leur.

Dans l'incompréhension totale, le deux amis vont subir cette triste réalité de plein fouet.



Décrivant de façon très tendre la vie de ces deux petits garçons, ce roman est avant tout un roman d'amitié, d'amour familial, d'adaptation loin de chez soi.



Une très jolie lecture qui montre de façon subtile l'absurdité des guerres.

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Mon coeur serré comme une sardine

- Mon coeur serré comme une sardine - ou - Je ne veux pas partir - est un véritable petit trésor littéraire, à côté duquel je serais vraisemblablement passé sans la proposition qui m'a été faite par Babelio de le découvrir.

Je crains un peu les romans dans lesquels la narration se fait à travers le regard et les mots d'un enfant. Pour l'auteur, cet exercice est un périlleux acte de funambulisme effectué sur une ligne de crête où se joue, presque à chaque mot, la crédibilité de l'histoire. Le secret, s'il en est un outre le talent, c'est de garder à l'esprit "que la différence entre l'enfant et l'adulte, c'est la taille de son jouet." Et il m'a fallu convenir passées ces premières lignes, que Karen Merran avait non seulement réussi à garder l'équilibre, mais que l'artiste écrivaine avait réalisé un brillant numéro de haute voltige.

Nous sommes au printemps 1967 à Safi, ville portuaire de l'ouest marocain, située juste au-dessus d'Essaouira sur la côte atlantique et de Marrakech à l'intérieur des terres. C'est le pays de la sardine ( mais pas que) et c'est aussi le pays des potiers ( son argile rouge est, dit-on, la meilleure du monde ). C'est là que vivent Jacob, le narrateur, Juif marocain de huit ans et son meilleur ami Brahim, du même âge, Marocain musulman.

Ces deux enfants vivent dans la parfaite harmonie qui peut habiter l'âme et le coeur de deux enfants de cet âge dans un petit coin pas très éloigné de ce qui pourrait ressembler au paradis sur terre.

Jacob a un père qui travaille dans le commerce céréalier, une mère qui est à elle seule la Gault et Millau surétoilée de cette localité ; sa dafina fait saliver d'envie tous les Safiotes.

Il a six soeurs toutes plus âgées que lui, et chacune d'elles est "un échantillon représentatif" de ce à quoi peut ressembler cette jeunesse féminine juive marocaine de la fin des années 60.

Il a des oncles, des tantes, des cousins et un papi qui " collectionne des collections".

La famille est très soudée autour des valeurs familiales et religieuses ancestrales où le judaïsme est une bible de vie ( formulation maladroite mais ni blasphématoire ni irrespectueuse).

Brahim est le fils d'un potier. de condition plus modeste, il ne va pas à l'école et aide son père, essentiellement en livrant les fruits de son travail. Il a des frères, dont l'un est policier.

Les familles se connaissent, se rencontrent en de rares occasions et s'entendent.

Leurs vies s'écoulent au rythme de l'école pour l'un, des livraisons pour l'autre, de leurs jeux, des repas familiaux, de la synagogue et de la mosquée.

Entre les osselets, les baignades, les glaces, les rêveries et les quelques bêtises suggérées par leurs imaginaires enfantins, aucune "poutre aux lourdes tonnes de fer ne semble vouloir venir murer l'horizon."

C'est sans compter avec la rudesse d'un monde qui, sans se préoccuper de préserver les rêves des enfants, s'emploie à perpétuer des cauchemars qui, "à chaque génération, font retomber l'humanité en enfance."

Le 5 juin 1967 éclate la guerre des Six jours entre Israël, l'Égypte, la Syrie et la Jordanie.

S'exacerbe alors le nationalisme arabe, d'autant que l'agresseur est Israël qui a lancé une offensive préventive. le Maroc qui est signataire et a rejoint la Ligue Arabe depuis 1958 entame une campagne de presse anti israélienne et antijuive.

Deux des soeurs de Jacob sont emprisonnées et "malmenées". Elles doivent confesser appartenir à des organisations aidant les Juifs marocains à gagner clandestinement Israël et avoir célébré par des chants la victoire de l'État hébreu.

C'est au frère de Brahim, le policier, qu'elles vont devoir leur "salut".

Pour beaucoup de Juifs marocains, c'est le début d'un nouvel exode.

Jacob pressent la menace et s'efforce de l'exorciser par la pensée magique dont il est un fervent adepte et un pratiquant assidu.

Prétextant de courtes vacances d'été en France, la famille quitte le Maroc pour s'installer à Paris.

Jacob, qui n'en a rien su avant d'être sur le bateau qui l'éloigne de son pays perdu, est malheureux comme les pierres. Il n'a pas pu dire au revoir à Brahim. Il n'a qu'une idée en tête : retourner à Safi.

L'installation et l'intégration vont être une épreuve que chacun tentera de surmonter "à sa façon" ; les racines et la culture ont besoin d'un long et quelquefois douloureux apprentissage pour que prennent les greffes.

Grâce à la visite de son papi, il va pouvoir rétablir un contact épistolaire avec Brahim... jusqu'au jour où il apprend que la maison familiale de son ami a été ravagée par les flammes...

À vous de terminer l'histoire !

C'est un roman qui fleure bon avec une époque et qui ne la trahit pas. J'avais quatorze ans au moment de la guerre des Six jours... je m'en souviens comme si c'était hier.

J'ai par ailleurs habité au Maroc, y suis retourné à plusieurs reprises, et il est bien tel que Karen Murran nous le raconte.

Dans l'épilogue de son roman, qui est, si j'ai bien compris, un peu beaucoup l'histoire de son papa, mais aussi l'histoire de ces Juifs chassés d'Espagne par Isabelle la Catholique en 1492, elle nous montre et si besoin nous démontre que cette civilisation juive qui avait trouvé refuge, pour beaucoup d'entre eux, dans les pays arabes, était installée dans ces pays depuis presque cinq siècles, avait contribué à leur essor, à leur prospérité et que le voisinage y était bon.

Seuls l'idéologie et les excès que celle-ci engendre ont conduit plus de 600 000 Juifs à s'expatrier, depuis 1948, qui vers Israël qui vers la France ou le Canada pour l'essentiel.

Récit nous est fait des rôles de Mohamed V, de Hassan II, du Sionisme, de De Gaulle dans cette crise géopolitique.

De plus, en s'interrogeant sur le pourquoi de cet exil marocain, sa seule réponse est "la peur".

La guerre des Six jours fut une première semonce, celle du Kippour en octobre 73 une seconde plus inquiétante encore.

En retrouvant la famille Benshimon à Paris entre septembre 67 et janvier 68, j'ai revécu ce que j'avais vécu moi aussi de mon côté à Paris. Et je me suis dit que j'ai peut-être croisé Jacob... quelque part dans la capitale en défilant avec la Ligue Communiste révolutionnaire.

Un livre hommage, un livre témoignage, un livre amour. Un livre bien écrit, avec un gros coeur, beaucoup de talent et de tendresse.

Un livre qui prouve une fois de plus que si "la discorde est le plus grand mal du genre humain, la tolérance en est le seul remède.” ( Voltaire )

Un très beau livre, qui vous serre le coeur comme une sardine !
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Mon coeur serré comme une sardine

A hauteur d'enfant, ce livre nous prend par la main à la découverte d'un monde qui était...

Merci à l'auteur, la petite histoire de cet enfant de 8 ans nous entraîne dans la grande histoire avec un mélange de douceur, nostalgie et force .

L'amitié entre Jacob et Brahim nous raconte une histoire d'avant, mais surtout nous ouvre le champs des possibles....

C'est une belle découverte.



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Mon coeur serré comme une sardine

Merci beaucoup à Babelio et aux Editions Eyrolles pour l'envoi de ce roman avant la rencontre avec l'autrice. Reçu en fin de semaine dernière je l'ai fini in extremis!

C'est une très belle découverte pour moi. J'ai trouvé le récit raconté par Jacob un enfant de 8 ans très réussi. On y croit complètement et sa naïveté, son côté "pensée magique", sa frustration d'enfant "trop petit pour comprendre"...sont très bien rendus. Il m'a fait rire de nombreuses fois entre ses plans farfelus, ses colères et ses bourdes. C'est une histoire touchante sur une époque dorée qui semble révolue, mais qui apporte du baule au coeur en la lisant.
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Mon coeur serré comme une sardine

Attention, alerte coup de cœur pour ce roman profondément touchant, à la fois lumineux et joyeux grâce au narrateur Jacob, mais également inquiétant et parfois triste à cause du contexte historique et diplomatique de l’histoire.



Mon cœur serré comme une sardine, c’est l’histoire de Jacob, un petit garçon juif de 8 ans, qui vit à Safi au Maroc. Ses passions ? Jouer aux osselets avec son meilleur ami musulman Brahim, espionner ses cinq grandes sœurs (et notamment embêter Anna) et aider son papy à faire des collections de tout et n’importe quoi. Jacob est heureux et il aime profondément son pays. Il a du mal à comprendre l’inquiétude de sa famille, provoquée par la guerre des Six Jours, et leur envie de quitter le Maroc. Pourquoi partir alors qu’ils sont si heureux ici ? Pourquoi s’inquiéter alors que la guerre est si loin de Safi et que les juifs et musulmans ont toujours vécu en paix ici ? Face à la méfiance et à l’émergence des tensions entre les deux communautés religieuses, Jacob fera son possible pour réconcilier tout le monde et ne jamais quitter son coin de paradis.



Jacob, petit bonhomme de 8 ans, est donc le narrateur. C’est donc par ses yeux que nous découvrons la vie des juifs au Maroc, mais aussi l’instabilité politique qui croît. J’ai adoré cette narration : du fait de son jeune âge, Jacob n’a pas de filtre, nous sommes confrontés à ce qu’il entend, à ce qu’il voit, à ses interprétations parfois hasardeuses des conversations d’adultes qu’il n’aurait pas dû entendre. Ce sont des mots d’enfants qui nous bouleversent. Sa naïveté et son innocence sont profondément touchantes. Je me suis attachée à ce petit garçon et à toute sa famille : la famille Benshimon est une grande force du roman. Tous les personnages m’ont paru très réalistes. Au fil des pages, Jacob nous présente son entourage dans une joyeuse cacophonie.



Le contexte de l’histoire m’a beaucoup intéressée et c’était d’autant plus intéressant de redécouvrir cette période historique à travers les yeux d’un enfant. Honnêtement, je ne m’attendais absolument pas à autant aimer cette lecture. J’ai été captivée par l’histoire de la famille Benshimon et j’avais le cœur lourd en refermant le roman, j’étais triste de dire au revoir au formidable Jacob.



Mon cœur serré comme une sardine est ma plus belle surprise depuis le début de l’année et un gros coup de cœur. Je n’avais jamais vu ce roman passer sur Bookstagram, j’espère vous avoir donné envie de le découvrir à votre tour car c’est une pépite comme on en lit rarement.
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Mon coeur serré comme une sardine

Une histoire rafraîchissante, malgré le contexte géo-politique.



C'est l'histoire de Jacob, huit ans, presque et demi. C'est important à cet âge-là, et d'autant plus quand on nous dit trop petit pour comprendre certaines choses. Mais Jacob est futé, et trouve, bien souvent, le moyen de partir à la pêche aux informations.

Il vit avec sa famille à Safi, une petite ville côtière du Maroc. Ils sont juifs. Jusqu'à il a peu ça ne posait pas problème. Juifs et musulmans vivaient en bonne entente. Mais la guerre des Six-Jours va bouleverser cet équilibre et instiller la peur dans leur communauté. Beaucoup craignent ainsi que l'amalgame soit fait entre Israël et l'ensemble des juifs, et que bientôt, ils ne soient plus acceptés dans leur propre pays. Chacun essaie donc de trouver des solutions.

Du haut de ses huit ans presque et demi, Jacob tente de comprendre tout ça. D'autant plus qu'il a un copain musulman, Brahim. Est-ce que Brahim est comme les autres ? Est-ce qu'au fond il n'aime pas les juifs ? Donc lui aussi ? Les préoccupations des adultes vont-elles finir par déteindre sur leur belle amitié ?



J'ai bien apprécié cette lecture. L'histoire est assez riche, même si moins creusée, puisque le narrateur est un enfant. Cela dit, j'ai trouvé ce regard très joli et enrichissant sur cette période de tension, la guerre, les religions, l'exil, l'amitié, l'amour, le deuil...



J'ai également voyagé (ce qui est bien appréciable aujourd'hui) grâce aux différents plats évoqués, et aux proverbes parsemés ici et là, que j'ai savourés.
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Mon coeur serré comme une sardine

J’ai enfin découvert ce roman de Karen Merran que j’avais envie de lire depuis sa sortie. L’autrice nous embarque dans la vie d’une famille juive de Safi au Maroc, les Benshimon avec Max le père, Ruby, la mère, leurs 6 filles et Jacob, huit ans et demi, qui est le narrateur du roman.



Jacob adore sa vie à Safi, il aime sa grande maison, sa mère qu’il qualifie de meilleure cuisinière de la ville, la Dafina du Shabbat avec la famille, les odeurs d’épices qui embaument la maison, les blagues de son père, ses soeurs qui le taquinent et l’énervent souvent et son ami Brahim, le meilleur de ses amis, un champion des osselets et peu importe que Brahim soit musulman et lui Juif, ils sont marocains avant tout et surtout, une amitié sincère et forte les unit.



Karen Merran nous plonge tout de suite dans cette vie à l’orientale, on sentirait presque l’odeur des épices et la chaleur du Maroc, j’imagine les oliviers, les charrettes tirées par des ânes, le jeune Brahim qui livre ses poteries, la maman de Jacob qui s’active aux fourneaux, les filles qui courent dans la maison, la vie semble tellement douce sous le soleil du royaume Chérifien.



Jacob nous livre ses soucis d’enfant avec sa candeur et son innocence. Ses retards quotidiens à l’école parce que ses parents sont un peu désorganisés le matin, son professeur qu’il ne supporte plus et qu’il aimerait bien voir disparaître, ses punitions qu’il tente de cacher à sa mère mais qui sont bien vite répétées par une de ses soeurs, ses petites disputes avec Brahim qui finissent toujours par s’arranger et son inquiétude qui monte parce qu’il entend les grands parler de choses qu’il ne comprend pas.



En juin 1967, la guerre entre Israël et ses pays voisins semble inéluctable, ce n’est qu’une question de jours et le 05 juin, Israël entre en guerre avec l’Egypte, la Jordanie et la Syrie. Les juifs qui vivent dans des pays Arabes retiennent leur souffle, parce que même si la guerre est loin, le conflit se déplace et ils sont impactés par le conflit. Les parents de Jacob commencent à parler d’exil en France, ce qui n’est pas du tout du goût du petit garçon qui ne veut absolument pas quitter son pays et son ami Brahim. Pour lui il n’y a pas de juifs ou de musulmans, il n’y a que des marocains, il se sent parfaitement en sécurité à Safi, puis la famille y vit depuis des décennies. Sa soeur Simone est arrêtée et emprisonnée parce qu’elle fait partie d’une organisation juive qui aide les familles à quitter le pays et faire leur Aliya. Puis c’est au tour de son autre soeur, Messodi d’être, elle aussi emprisonnée, elle n’a pourtant rien fait de particulier, est ce que c’est parce qu’elle est juive ?



La tension monte, une peur s’installe, on ne parle plus fort, on chuchote, il ne faut surtout pas mentionner Israël, il ne faudrait pas non plus laisser entendre qu’on veut quitter le Maroc, les parents de Jacob ne se sentent plus en sécurité, ils doivent prendre une décision et un matin d’été, ils s’en vont, faisant croire à Jacob qu’ils partent en vacances, mais c’est un aller sans retour, la famille a décidé de s’installer à Paris, ils ont mis leur maison de Safi en vente. Tout le monde est au courant sauf Jacob, quand il apprend la vérité son monde s’écroule, c’est une trahison que le petit garçon ne peut pas comprendre, et il n’a même pas dit au-revoir à son ami Brahim.



J’aime beaucoup cette histoire vue des yeux d’un jeune enfant qui ne comprend pas pourquoi les adultes se compliquent la vie alors que tout semble si simple. On s’attache tout de suite à Jacob, on rit de ses facéties et de son super pouvoir qu’il s’est inventé et dont il est persuadé qu’il existe, on souffre avec lui quant tout à coup il se retrouve déraciné et plongé dans un monde totalement inconnu dont il ne connaît absolument pas les codes. Il faut dire que l’arrivée en France ne se présente pas sous les meilleurs auspices, il suffit de voir l’accueil réservé à Jacob quand il arrive à l’école. L’instituteur a des réflexion très désagréables qui sont totalement inadmissibles. C’est un choc pour Jacob, et on le comprend parfaitement.



Que dire à un petit garçon qui se retrouve à Paris, enfermé dans un appartement, avec du bruit, la pollution, le monde et le froid quand l’hiver arrive. Les shabbat ne sont plus les mêmes qu’au Maroc, la solidarité est inexistante, les portes sont fermées, la vie semble plus dure puis il faut bien avouer que les juifs qui arrivent des pays du Magreb ne sont pas véritablement les bienvenus en France, même s’il ne faut pas généraliser. C’est un peu un choc des cultures, Jacob déprime et n’a qu’une seule envie, retourner dans sa maison de Safi et retrouver son ami Brahim, son meilleur ami, celui qu’il n’oubliera jamais.



L’autrice nous informe que cette histoire est un mélange de fiction et de réel. Effectivement il y a beaucoup de petits Jacob qui, après la guerre des six jours, ont été obligés de quitter, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et bien d’autres pays arabes. Pour certains, leurs familles y vivaient depuis plusieurs générations et ils ne s’étaient jamais posés la question de religion. Ils vivaient en bonne harmonie, au Maroc peut-être mieux qu’ailleurs. Avec la guerre des six jours tout a basculé et l’exil fut la seule solution pour beaucoup. Mais combien de chagrins et de vies à reconstruire dans la douleur, certains ont mis beaucoup de temps à s’habituer et n’ont jamais oublié le pays où ils sont nés.



J’ai passé un agréable moment avec ce roman dont je me sens proche indirectement puisque mon mari a vécu la même chose que Jacob, sauf qu’il habitait en Tunisie et qu’ils sont partis en catastrophe, laissant tout dans leur fuite. C’est un beau roman, il est lumineux, il nous offre de belles sensations visuelles et olfactives. On se laisse porter et on se prend des uppercuts d’émotions, j’ai vraiment beaucoup aimé.
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Mon coeur serré comme une sardine

Ce roman et moi c'est un peu un hasard. Un hasard qui s'appelle Babelio et qui n'aurait pas pu viser plus juste. Ce roman, c'est un beau coup de cœur pour un sujet qui m'était totalement inconnu; la situation des juifs marocains durant les années 60 et l'impact de la guerre de 6 jours entre l'Egypte et Israël. Le tout porté par la voix de Jacob, petit dernier d'une famille de 6 filles, tout ce qu'il perçoit et ses efforts pour améliorer la situation.

Karen Merran explique, dans son épilogue, les raisons qui l'ont poussé à écrire ce roman, d'où lui vient son inspiration, et cela renforce encore les sentiments qui ont pu m'étreindre au cours de ma lecture.

Mon cœur serré comme une sardine est un roman magnifique, à la fois drôle, triste et poignant. La narration, à la première personne du singulier, selon le regard candide et bienveillant de Jacob, naïf parfois, est une vraie force. Elle amplifie la perception des événements vécus par la famille Benshimon et leurs voisins. Les incompréhensions de Jacob, qui écoute les conversations d'adultes, parce qu'on ne lui explique rien, mènent parfois à des situations cocasses, qui allègent les autres sujets abordés. Le choix de l'auteure était totalement conscient, elle souhaitait pouvoir parler sans contraintes et sans risque de polémique; pour cela, quoi de mieux que le regard d'un enfant qui appréhende le monde et se questionne ? Un enfant tellement attaché à son pays et sa ville qu'il ne comprend pas pourquoi il devrait les quitter ?

Durant ma lecture, je suis passé du rire - relisant même certains passages à mon mari - aux yeux humides. Si j'ai d'abord pensé que lire un roman entier avec des mots d'enfant, un regard simpliste, aller me sembler long, cela n'a pas du tout été le cas, j'ai été totalement immergée dans le quotidien de Jacob et son combat, à son niveau, épaulé par son meilleur ami, pour se préserver du malheur.

Karen Merran parle de ces juifs marocains, qui ont grandit auprès de leurs amis musulmans et qui, brusquement, se sont retrouvés à vivre dans la peur. La peur d'être accusé de sionisme, la peur d'aller au marché car le commerçant que l'on connaît depuis toujours se met à nous ignorer; la peur de ne plus être libre dans son propre pays, ce pays que l'on aime pourtant plus que tout. Pourtant, comme le répète plusieurs fois Jacob, il est peut être juif et Brahim musulman, mais ils sont avant tout marocains.

Le roman se découpe en deux parties, une qui est préalablement parue en autoédition, et la seconde qui a été rédigée à postériori pour la parution Eyrolles. Cette seconde partie marque une fracture: changement de pays, changement de mode de vie et nouveaux problèmes.

Dans la première partie nous découvrons, sous la plume de Karen, la jolie ville portuaire de Safi. Nous vivons au rythme des journées de Jacob, entre école, jeux avec son meilleur ami musulman, fêtes juives, réunions de famille et inquiétude liée aux sujets qu'il ne comprend pas. Nous ressentons toute l'injustice liée aux réactions de certains musulmans et des forces de police à l'encontre des juifs, le désarroi de Jacob qui, fort de sa foi mobilise toutes ses forces pour préserver les siens.

Dans la seconde partie nous découvrons le déracinement, la désillusion de ne pas trouver ce qu'on attendait, le manque de sa terre d'origine, de la facilité des choses là bas. Car les combats français ne sont pas les mêmes, en pleine révolte étudiante, annonciatrice de mai 68, les enfants s'émancipent et prennent leur avenir en main. La vision des parents n'est plus partagée et le désir de Jacob de rejoindre sa patrie et son ami plus fort que jamais.

J'ai tellement aimé les sentiments qui se dégagent de ce roman. Les liens familiaux, les choses qui changent alors qu'on souhaiterait que tout reste toujours pareil, l'amitié indéfectible de deux petits garçons qui prennent soin l'un de l'autre, même à distance. Les sœurs de Jacob, aux caractères si différents, mais toutes tellement bienveillantes envers leur petit frère, les différents combats qu'elles mènent. Si la multitude de personnages rime parfois avec dispersion, il n'en est rien ici, Karen Merran fédère ses personnages autour d'un noyau familial où il fait bon vivre. C'est un récit qui date d'une autre époque, une époque où la parole était moins libre avec les enfants, et les mots captés sujets aux plus improbables des spéculations.

Quel fabuleux roman !

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Mon coeur serré comme une sardine

Jacob est juif et vit à Safi, au Maroc. Brahim est musulman et habite également à Safi. Ils ont 8 ans et sont les meilleurs amis du monde.

Mais le monde des grands est plus complexe. Dans le contexte de la guerre de 6 jours entre Israël et l’Égypte, les relations entre juifs et musulmans se tendent.

Au Maroc, les juifs ont peur et partent en exil. Jacob refuse ce départ, mais ses parents décident de s'installer à Paris.

L'auteur raconte la vie de Jacob à travers ses yeux. Le lecteur suit l'histoire de cette famille avec émotion.

Un livre qui sent bon les épices.
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Mon coeur serré comme une sardine

Une très jolie histoire d'amitié entre 2 enfants, Jacob, Juif marocain et Brahim, musulman, racontée du point de vue de Jacob, 8 ans. Le récit nous fait découvrir la grande Histoire au travers de la petite, plus précisément la montée des tensions lors de la Guerre des 6 Jours, et le départ de nombreux Juifs du Maroc, pour une guerre qui s'est déroulée bien loin de leur pays. Le quotidien de Jacob est décrit avec humour, naïveté, légèreté et le regard de l'enfant est très joliment rendu, avec un soupçon de pensée magique, ce qui m'a parfois fait penser, avec plaisir, au Petit Nicolas de Sempé. Ce récit m'a également permis d'appréhender un peu de la culture juive, au travers d'éléments du quotidien et surtout de la cuisine! Un beau voyage en enfance, au Maroc, dans la judéité, dans l'Histoire... bref, un bon moment de lecture! Un grand merci à Babelio de m'avoir donné la chance de participer à la rencontre avec Karen Merran. Comme quoi, les vidéoconférences ont quand même du bon ;-)!
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Mon coeur serré comme une sardine

Je sais que j'ai adoré un roman quand il me reste les images, les personnages, les odeurs longtemps après l'avoir refermé. C'est le cas de ce bijou. Si vous aimez voyager et être traverser par une palette d'émotions allant de la joie à la tristesse en passant par la tendresse de l'enfance et un immense élan de tolérance et d'inclusion, ce roman magnifique est pour vous ! Lisez le, vous ne pourrez plus le lâcher !
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Mon coeur serré comme une sardine

Une belle découverte, je remercie Babelio et les éditions Eyrolles pour ce livre. Le narrateur est un jeune garçon de 8 ans qui vit au Maroc, il est juif ( nous sommes en 1967). Son meilleur ami est musulman, a cet âge quelle importance ? Pourtant les évènements internationaux vont en décider autrement pour cette famille juive parfaitement intégrée et patriotique. J'ai particulièrement aimé le style, ce petit garçon ose dire ce qu'un adulte ne dirait pas. son analyse est fine, directe et sans compromis. Pourtant ce n'est qu'un enfant, donc la vie va décider pour lui. Il est mature sans pour autant perdre son charme enfantin, son monde est encore celui des jeux et des copains même si l'inquiétude des adultes, toute légitime, lui gâché la vie. Ce livre a un double intérêt, on y découvre la vie de la communauté juive marocaine en pleine guerre des six jours et le point de vue d'un enfant qui est parfaitement conscient des dangers, des gaines et surtout des mensonges des adultes. Les répercussions sont dramatiques pour cette famille, l'antisémitisme grimpant et la confusion entre judéité et sionisme auront raison de leur amour pour le Maroc. Le coeur lourd ils devront partir. Ce livre est un petit bijou psychologique, où se trouve la responsabilité d'une communauté religieuse face à un pays qu'elle considère comme le sien. Quel est le poids des relations internationales dans la vie quotidienne de si nombreuses familles si loin d'Israël. Je suis heureuse de participer à la rencontre avec son auteure, quel talent ! Le contexte est vraiment passionnant, c'est celui d'une société en mutation au Maroc comme en rance( a la veille de mai 68). Les mentalités changent, l'adaptation est parfois rude voir désespérante. Le mal être des déracinés , s'integrer malgre tout ? Un problème toujours d'actualité a notre époque. Un livre plein de tendresse, entre roman et autobiographie familiale, ce petit garçon n'est autre que le père de l'auteur pour beaucoup.
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