Thomas Boral était l'homme de main de Franck Miller, un individu véreux en cavale suite à de nombreuses malversations. Il est aussi le témoin capital à son procès qui doit avoir lieu prochainement. Ayant fait main basse sur l'argent amassé par Miller, Boral est devenu un repenti pour sauver sa peau et échapper à une vengeance inéluctable. En attendant le procès, il est protégé par les autorités, mis à l'abri, reclus, au pied de la montagne Noire. Mais pour combien de temps ? Dans cette région on dit que le vent rend fou et que les gouffres attirent et ne rendent jamais les imprudents tombés dans leurs entrailles. Et plus dangereuses que le tueur lancé à ses trousses, il y a là des rancoeurs accumulées
D'ailleurs on dit aussi de Delphine qu'elle est si belle que les hommes pourraient tuer pour elle
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-Prêt?
Obi-Wan hocha la tête, mais ne tenta pas de se lever. Il resta assis sur le rocher mouillé, tremblant sous sa tunique de Jedi crasseuse.
-Allez, insista Bail, marcher nous permettra de sécher plus vite. Et ça nous réchauffera.
Obi-Wan ne bougea toujours pas. Son visage était criblé des petites zébrures rouges des grêlons. Nul doute qu'il avait les mêmes, songea Bail. D'ailleurs, il ressentait leurs brûlures.
-J'ai essayé de nous protéger, soupira Obi-Wan, d'une voix sourde. Avec la Force. C'est un des premiers exercices que l'on donne aux Padawans. Vous trouvez une chute d'eau, vous mettez dessous, et...
Il esquissa un geste léger, gracieux de ses mains éraflées et meurtries.
-Vous restez entièrement sec. Et après ça, petit à petit, vous arrivez à le faire avec la pluie. Ca n'a rien de bien sorcier. C'est une simple question de degré. Somme toute... c'est très élémentaire. J'avais à peine 6ans la première fois où j'y suis arrivé.
Bail s'accroupit devant lui, s'agrippant à un rocher pour tenir en équilibre.
-Et vous ne pouvez plus le faire maintenant?
-Non, dit Obi-Wan, dont le visage mince exprima une soudaine révulsion. J'arrive si peu à utiliser la Force, ici, que je pourrais aussi bien être un droïde. Si vous pouviez ressentir ce que ça signifie... Si vous aviez la plus petite idée... Mon sang est devenu rance.
Devait-il avoir honte de son soulagement de ne pas éprouver la détresse d'Obi-Wan? Surement. Et pourtant, c'est le cas.
-Je suis désolé, gémit-il. J'aimerai pouvoir vous aider.
-Je ressens la Force depuis que je suis né, murmura Obi-Wan. Chaque jour de ma vie j'ai baigné dans sa Lumière. Chaque minute, à chaque inspiration, et depuis 35ans. Et aujourd'hui, elle n'est plus là. Il n'y a plus que les Ténèbres. Et je ne sais plus qui, ni ce que je suis sans elle
...Avec un sourire sous ses larmes, son père se pencha en avant pour l'embrasser sur la joue :
- Oui, mon fils, oui. Tu es un vrai Doranen.
Si une seule personne de plus essayait de rentrer dans l'Oie, se dit Daphné, les murs allaient se fendre, et le toit les écraserait tous. (...)
- Mais qu'est ce que ça signifie, Daphné ? Cela n'a aucun sens ! cela renforce le Mur ! (...)
- Je ne sais pas ce que cela signifie, Matt ! répondit-elle, je te l'ai dit, je suis bloquée. Je ne vois pas plus loin que le coin de la route, et seulement si je me tords le cou. On dirait qu'il faut attendre, une fois de plus."
Une grande clameur retentit dans l'Oie, à en faire trembler les poutres : Asher venait d'arriver.
- Fermez vos moules, tous ! cria-t-il. Fermez-là pour que j'puisse vous dire c'qui s'passe. (...) Bon, Son Altesse va bien, le Roi l'a vu, le ma^pitre magicien l'a vu, le pothicaire royal Nix la vu aussi. S'ils pensaient ça utile, ils lui enverraient un vétinaire. Il meurt pas. L'est même pas malade. Il a juste attrapé la magie, c'est tout.
- Le Prince va vraiment bien, s'enquit Matt, tu es sû ?
Asher le foudroya du regard :
- Non, j'ai juste dit ça pour m'amuser.
Daphné pourra Matt du coude.
- Et maintenant, qu'est ce qui va advenir ?
- Pour Gar ? Pas la moindre idée. Mais je vais vous dire ce qui va m'arriver, à moi. A partie de demain, j'vais m'retrouver tout seul à travailler dans c'te maudite Tour comme Administrateur des Olkens. J'vais être jusqu'aux yeux dans les problèmes de pisse de Maître Glosspottle, et les pénuries de dentelle de Maitresse Banfreyu ,et Barl sait quoi d'autre ! Oh bon sang ! Il faudra p'têt même que je siège au tribunal !
(...)
- Ne lui crie pas dessus, intervint Matt, . Rien de tout ça n'est de la faute de Daphné.
- C'est pas d'la mienne non plus, bougre. Mais ça, ça dérange personne. J'vais quand même bien m'retrouver couvert de merde ! D'abord Ventlevant, puis lui et ses maudits vieux bouquins, et maint'nant ça : Barl sait où qu'ça va nous em'ner ! Vous auriez dû voir la mine de Fane quand toutes ces fleurs ont commencé à éclore.(...)
Tandis qu'il sortait de la ruelle, Daphné posa la tête contre l'épaule de Matt.
- Jervale nous vienne en aide (...) Rien de tout cela n'est fait pour nous plaire. C'est simplement la prophétie qui se déroule. On peut juste attendre de voir ce qui va se passer.
Les scorpions crissaient dans la fosse. Ils sifflaient, queue dressée, tandis que Nagarak se glissait parmi eux. Leur masse se referma par dessus sa tête, il nageait dans les scorpions, se noyait dans les scorpions. Il était devenu scorpion, inhalé par le dieu.
Le temps se suspendit. Piqué et piqué, il cria d'agonie. Son sang se changea en venin. Son coeur pompait de la douleur pure. Dans son esprit, la voix du dieu tonna.
"Un seul seigneur de guerre pour Mijak. Un seul haut émissaire pour le guider".
Voilà sa réponse et son désir. Raklion avait bien entendu le dieu. L'époque des sept provinces était révolue. Un Mijak uni par un seigneur de guerre. Un seul émissaire pour le guider.
Le dieu l'avait confirmé, il vivrait.
Sur un cri de triomphe, Nagarak se redressa.
La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance. Garde-toi du Côté Obscur, Jedi!
Garde-toi du CôtéObscur… car il t’enveloppe complètement, à présent.
Ils trouvèrent cela très drôle.
Pas Darran.
- Asher ! cria-t-il d'une voix qui portait sur le vent frais. Bandit ! Ruffian ! [...]
Asher secoua la tête de chagrin.
- Quel vocabulaire, pour un vieil homme. Et devant un bébé, en plus...
- Honteux, sourit Dathné.
Elle avait si mal à la gorge, fatiguée de ses cris et de ses grognements. Il était menu, chaud, il ruait de ses petites jambes, de ses petits bras, le sang coagulait et lui tachait la peau. Elle s'en moquait, elle tenait son fils.
Zandakar ouvrit les yeux et vit le visage de sa mère. Elle lui rendit son regard... et fut aussitôt folle d'amour pour lui.
Perdue dans son sens de mage, dans cette chose qu'elle n'avait jamais demandée, jamais voulue, elle laissa la prophétie accomplir sa volonté. Elle était fille de l'Héritière de Jervale et du Mage Innocent, née pour finir ce qu'ils avaient commencé.
Elle arracha Morg à Rafel, une atrocité après l'autre.
Le sang coula sur le visage de Deenie, de ses yeux, de son nez. Le sang goutta de sa bouche ouverte. Elle s'en moquait. Morg criait, griffait, se cramponnait, il résistait de toutes ses forces, mais le récif brisé était en elle ... Mort avait déjà laissé ses cicatrices en elle ... la force mystérieuse de Barl était en elle.
Coule Morg. Tu ne gagneras pas
- Le thé est prêt, mon garçon?
- Presque, dit-il en tirant pour elle une chaise. Asseyez-vous, je m'occupe du reste. Des biscuits?
Veira s'assit avec un soupir.
- Bien sûr, des biscuits. Le thé, ce n'est pas du thé sans biscuits.
C'était étrange de se retrouver en face de lui à la table qu'elle ne partageait en général avec personne. Avec circonspection, de sous ses cils baissés, elle l'observa manger. Même cela avait changé, chez lui. Il avait acquis un tel vernis. Il portait à présent des vêtements coûteux comme s'ils faisaient partie de lui, comme ses cheveux. Autrefois, se rappela-t-elle vivement, il marchait dans le velours et le brocart comme s'il s'attendait à ce que ses vêtements le mordent.
"-Tu crois que j'ai une tête de rechange, maître d'armes? demanda t'il? [...]
-Bah elle ne te manquerait pas, celle-ci, dit Tavin, toujours en souriant. Vu que tu ne t'en servais pas. [...] Le petit veut un coup de main pour se relever?
-Le petit n'est plus si petit, rétorqua-t-il en relevant la pointe de son arme contre l'entrecuisse de Tavin. Pas de mouvements brusques."