Ce roman est composé de douze chapitres, l'auteure Karima Djelid a su décrire les situations, trouver les mots de manière à nous faire rire. Les situations sont cocasses et loufoques à souhait. La plume de l'auteure est très drôle mêlée d'une bonne dose d'ironie et de burlesque.
Parmi les personnages principaux, il y a le roi Toumn plutôt stupide et haï de tous (vous découvrirez qui se cache réellement derrière ce "roi"), le génie Malu et sa femme l'enchanteresse Katuo, le démon du mal-bien Karm, le lutin Foitil très machiavélique, vil, sournois et "psychanalyste des âmes surnaturelles", et l'elfe Jik.
Entre intrigue, trahisons, mensonges, les personnages sont attachants et très drôles.
Karm s'appelle le démon du mal-bien car par moment, il fait le bien quand le mal est trop présent, tandis qu'à d'autres il choisit le mal en répandant le malheur quand le bien est trop répandu, bien que ce soit beaucoup plus rare.
Mla, une très jolie sorcière puissante, a vu dans l'avenir son futur mari un certain Rônès dont sa quiddité lui apparaît dans les rêves. Mais le roi Toumn ne l'entend pas de cette manière, et la jeune sorcière n'est pas facile à convaincre, comment va t'elle réagir à la bêtise du roi ? Va t'elle lui vouer allégeance ? Les Elgéendsorde réussiront-ils à induire en erreur la sorcière ? Mla et Rônès vont-ils se retrouver ? Que deviendront tous ces êtres surnaturels ?
Ce roman est plein de rebondissements, les dialogues sont vraiment drôles et tous ces différents personnages m'ont fait penser à une comédie du théâtre latin, l'atellane, une farce bouffonne de courte durée pour certains chapitres ou bien à une comédie dell'arte où les acteurs sont masqués et improvisent des comédies marquées par la naïveté, la ruse et l'ingéniosité, pour d'autres chapitres. Et ce qui colle parfaitement aux personnages et au scénario de ce roman.
Cette lecture tout public m'a beaucoup plu, je suis ravie de cette découverte pleine d'originalité.
Mon dernier mot sera ces extraits :
- Ces affreux servants veulent ma mort ! Ma chambre est un gigantesque four. Les bûches crépitent tellement que je me mue en lave. - Vous savez, dans le futur les gueux payeront une fortune pour goûter à la chaleur d'un sauna, répondit le génie avant de remarquer que Toumn le dévisageait de plus belle...
- Radoter ? Ça, ça veut dire que l'on répète sénilement la même chose. Eh bien, chez vous le vocabulaire c'est comme la pomme de terre ; Il germe sous terre. Vous êtes stupide ?
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