AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Katherine Scholes (195)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Reine des pluies

La reine des pluies est un roman agréable à lire. Au final, ce n'est pas l'histoire de Kate qui est intéressante mais bien celle d'Annah.

J'ai beaucoup aimé l'aventure africaine de cette jeune australienne. Il m'a cependant manqué un petit quelque chose. Tout d'abord, il y a très peu d'indices de temps. J'ai eu du mal à situer les évènements et le temps passé. J'ai aussi trouvé que la vie d'Annah passait parfois trop facilement, que son histoire n'était pas assez approfondie. Bref, une lecture sympa mais pas de coup de coeur. J'aurai souhaité vraiment me plonger dans cette vie africaine hors du commun, partager le destin de cette australienne hors norme, qui aurait pu être un peu plus rebelle qu'elle n'y parait. Une impression de survol pour une envie d'immersion totale. Un sentiment d'insatisfaction frustrant, même si dans l'ensemble ce fut un bon moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          680
Le berceau du monde

Dépaysement total avec ce recit qui nous mène en Tanzanie dans les années 70 sur le traces des premiers hommes et en compagnie des tribus massais et Hadzas

Le berceau du monde, c’est une plongée dans le monde de l’archéologie mais c’est surtout de beaux portraits de femmes et de mères. Celui notamment d’Essie à qui un bébé va être confié durant quelques mois et qui va voir sa vie bouleversée. Celui de Jane également qui a perdu un enfant, totalement dévoué à son métier.

Il y a dans ce texte un vrai souffle romanesque qui m’a embarquée quelques heures loin de ma Normandie. C’est une vraie et belle lecture, avec l’émancipation en fil conducteur. Les personnages sont attachants, et la plume d’une belle fluidité.

J’ai beaucoup aimé !
Commenter  J’apprécie          400
La Reine des pluies

Fille de missionnaires australiens, Kate Carrington a douze ans lorsque ses parents sont assassinés en Afrique. Orpheline, lors de son retour en Australie, Kate est élevée par le pensionnat de la mission. Devenue adulte, elle décide de devenir infirmière. Toujours traumatisée par la mort de ses parents, elle se crée une carapace pour ne plus avoir à subir de douleur morale. Un jour, dans la maison voisine à la sienne, emménage une vieille dame qui vit de manière étrange, toujours devant un feu de camp en compagnie d'une chèvre. Intriguée, Kate va se lier d'amitié avec cette étrange voisine qui va lui révéler un secret: elle est Annah Mason, sa marraine et meilleure amie de sa mère. Kate apprendra la vérité sur le passé d'Annah et la tragédie qui l'a rendue orpheline...



Splendide!

Encore une fois ma mère a été de bon conseil, ce livre ne nous relate pas simplement l'Afrique, il nous y emmène. Ce pays mystérieux est décrit avec authenticité, dans toute sa magie. J'ai appris énormément, notamment sur les conditions de vie des missionnaires dans la brousse et l'ampleur de leur travail sur le terrain. La narration est construite à la perfection, l'écriture et le style sont impeccables.

A travers le regard d'Annah, on découvre l'immersion d'une femme blanche dans les populations autochtones de Tanzanie. Son combat pour se faire accepter, son histoire d'amour avec Mtemi, un jeune chef de tribu, sa vie de missionnaire et les déboires qu'elle connaîtra.

Mélangeant amour et voyage, ce roman de Katerine Scholes émerveille et envoûte par la force de son récit et de ses personnages.

Si vous ne l'avez pas encore lu, je vous le conseille, vous ne serez pas déçus!
Commenter  J’apprécie          341
La Reine des pluies

Il est des livres qu’à peine la première page tournée, on s’envole pour d’autres destinations, très souvent lointaines et à mille lieues de chez nous. Ce que j’aime particulièrement dans la lecture, c’est de m’évader du quotidien, de pouvoir souffler dans une vie à 100 à l’heure et de me faire voyager très loin de chez moi, sans à avoir à quitter mon salon. Ce livre est pour moi un exemple criant de totale évasion.



Que j’ai aimé découvrir le destin de ces femmes fortes aux confins de l’Australie mais aussi de la Tanzanie actuelle, deux pays où j’aimerais beaucoup y aller, ne connaissant le continent africain que par mes voyages réguliers au Cap-Vert.



C’est un point de départ douloureux puisque cela débute en 1974, lorsque les parents missionnaires de Kate Carrington, âgée seulement de 12 ans, sont assassinés dans leur maison-hôpital au fin fond de la Tanzanie, à la frontière du Rwanda. Australienne d’origine, elle va grandir loin des terres africaines qui l’ont vu naître. Un jour, elle rencontre sa mystérieuse voisine, personnage haut en couleurs. Peu à peu, des liens vont se créer et l’histoire personnelle de cette voisine n’est pas si éloignée de Kate finalement.



L’auteure, Katherine Scholes, a su me faire découvrir beaucoup de choses sur ce pays (très peu par moi) qu’est la Tanzanie. C’est aussi vrai pour ce mode de vie si particulier des missionnaires, mettant leur propre vie entre parenthèses tant leur dévouement est grand. Souvent au fil des pages, j’ai eu l’impression de me retrouver dans le roman-autobiographique « La ferme africaine » de Karen Blixen, dont le film « Out of Africa » est tiré.



Ce livre n’est pas seulement un livre d’amour entre des personnes mais c’est surtout une passion pour un pays, une terre pour laquelle ils donneraient leur vie entière. La plume de Katherine Scholes m’a littéralement séduite. C’est un style d’écriture très dense mais tellement enrichissant. J’ai ressenti un vrai pincement au coeur de devoir quitter Kate, Annah, Stanley et devoir, hélas comme tout bonne chose, arriver à sa fin et tourner les dernières pages.



Un tout grand merci aux éditions Belfond et en particulier, à Carine Verschaeve de m’avoir sélectionnée pour le Book Club de septembre et m’avoir ainsi permis de découvrir ce magnifique livre que je ne peux que conseiller !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          330
La lionne

Un beau roman, émouvant, sur le deuil, la difficulté de grandir sans mère et un tableau de l'Afrique mêlant âpreté et beauté.



C'est bien écrit mais la fin manque de crédibilité avec un happy-end trop poussé à mon goût pour être réaliste.
Commenter  J’apprécie          290
Le berceau du monde

Si vous aimez les romans-saga, l’Afrique, et l’anthropologie (trois éléments pas forcément évidents à réunir dans un même roman), alors « Le berceau du monde » est fait pour vous !



Dans ce roman, Essie Lawrence assiste son mari Ian et sa belle-mère Julia, deux paléoanthropologues renommés, dans les fouilles qu’ils mènent sur le camp de Magadi, en Tanzanie, à la recherche d’ossements venant prouver que la région a bien été le « berceau du monde » en accueillant les premiers hominidés (le roman se passe au début des années 1970 et les grandes découvertes ne seront pas faites, si j’ai bien compris, avant 1974 avec Lucy). La découverte se fait attendre, et le campement n’a plus son lustre d’antan, l’argent étant proche de manquer. Un jour, lors de ses recherches, Essie fait la rencontre de membres de la tribu hadza, un peuple autochtone nomade, qui lui arrachent la promesse de prendre soin d’un de leurs nourrissons (une petite fille), pendant le temps de la saison sèche. Réticente au début, Essie noue très rapidement des liens intenses avec la petite fille, ce qui viendra complètement bouleverser sa vie et la manière dont elle l’envisage…



« Le berceau du monde » est un livre que j’ai beaucoup aimé, notamment parce qu’il m’a complètement dépaysée, avec cependant quelques réserves plus ou moins grandes. Le sujet de la paléoanthropologie est un domaine que je ne connaissais pas vraiment, en dehors de quelques grandes lignes, et Katherine Scholes est très pédagogue dans ses explications, plutôt nombreuses, car le sujet n’est pas du tout traité de manière anecdotique. Petit bémol : il est expliqué en avant-propos que le roman reflète les connaissances de l’époque mais quand on ne maîtrise pas le sujet, il est peu évident de remarquer les points obsolètes. Mais je chipote sûrement un peu 😉.



J’ai également aimé en apprendre plus sur la tribu Massaï et découvrir les Hadzas, ce peuple autochtone méprisé des autres ethnies locales. On les voit à travers l’œil bienveillant et ouvert d’Essie, que je soupçonne quand même, vu l’époque où se déroule le roman et quelques allusions (les réactions des Tanzaniens face au dépouillage systématique des découvertes partant en Grande-Bretagne, le manque de respect d’Ian face aux croyances locales, son comportement de maître des lieux etc.), de se détacher de la masse de ses compatriotes. Mais c’est un aspect édulcoré, voire gommé…



Car voilà pour moi l’une des faiblesses de ce roman : son côté un peu naïf et bon enfant, particulièrement dans le traitement de son personnage principal, Essie. En s’occupant du bébé hadza, c’est avec elle-même qu’Essie va faire connaissance. Elle va progressivement affirmer ses choix et mieux définir son ambition de vie, qui va bientôt différer totalement de son mari. Si elle est admirable dans cette évolution, en revanche qu’est-ce qu’elle est oie blanche ! Cela m’a agacée de voir son comportement si soumis vis-à-vis de son mari, d’être si lente dans sa perception de celui-ci, alors qu’on comprend assez bien que ce qu’il apprécie dans sa femme, c’est d’avoir une assistante docile et admirative, qui ne pose pas de questions (le personnage d’Ian est assez détestable, d’ailleurs). De plus, au contact du bébé, comme par miracle, lui reviennent des souvenirs refoulés de son enfance, et là, d’un coup, elle comprend les traumatismes de sa vie. Comme si c’était si facile ! De même, alors que les Hadzas sont très mal vus, tous les employés du campement vont l’accepter sans questions, parce que c’est un bébé. Un bébé de deux mois qui a par ailleurs les capacités d’un enfant de six mois (à se demander si Katherine Scholes a déjà approché un bébé de cet âge, en fait…).



En outre, quelques rebondissements dans l’intrigue sont un peu téléphonés , ce qui a plutôt amoindri le plaisir de lecture.



En conclusion, un roman un peu inégal, mais qui constituera une lecture idéale pour les vacances ou entre deux ouvrages plus exigeants.
Commenter  J’apprécie          290
La Reine des pluies

Fraîchement rentrée de voyage, me voici de nouveau embarquée dans un autre type de séjour, littéraire cette fois-ci. Gardant en tête les paysages écossais et irlandais récemment découvert, me voici propulsée depuis une semaine vers une terre ancestrale et colorée, l'Afrique. Réédité à deux reprises par les éditions Belfond, mais qu'a donc ce roman pour être autant plébiscité ? Un souffle, une fresque familiale, une ouverture culturelle, voilà autant d'éléments qui font de cette Reine des pluies un roman intense et hypnotique. Relatant de 1962 à 1991 l'histoire tanzanienne d'Annah, infirmière missionnaire d'origine australienne, Katherine Scholes nous emporte dans une spirale humaniste où drames, aventures et amours s'entremêlent pour composer un roman dense et fiévreux. Raconté comme le journal d'une vie, Annah confie à Kate, sa filleule récemment retrouvée, la vérité au sujet de la mort de ses parents, amis de longues date rencontrés lors de son arrivée en Afrique. Débute le récit d'une vie accomplie, une vie incroyable. 



Un affreux drame survenu en 1974 dans le village de Langali au Tanganyika, actuelle Tanzanie, met fin à l'existence heureuse de Kate, alors âgée de 12 ans. Ses parents, Sarah et Michael Carrington, infirmière et médecin missionnaires sont retrouvés sauvagement assassinés à leur domicile. Seule Annah Mason, leur fidèle amie et marraine de Kate, réchappe au massacre. Pourquoi elle ? Que s'est-il passé ?



Vingt ans plus tard Kate, rentrée en Australie depuis le terrible drame, se lie d'amitié avec une nouvelle et excentrique voisine. Jusqu'au jour où celle-ci lui avoue être Annah, sa propre marraine oubliée depuis longtemps. Cette dernière va livrer à sa filleule la vérité sur son enfance africaine à travers la voix de son propre récit.



Avec ses magnifiques descriptions et son agilité narrative, le roman de Katherine Scholes à tout pour plaire ! Cette fresque familiale et africaine exposée comme le récit d'une infirmière missionnaire fait fusionner deux mondes, deux cultures différentes, mais complémentaires. De ce mélange, naissent des tragédies, mais aussi des espoirs, meurent des amours, bousculent la vie.



Pourtant, après quelques pages, un doute m'assaille. L'aspect religieux, sera-t-il un frein à ma lecture ? L'opinion tranchée des missionnaires australiens ne viendra-t-elle pas la gâcher ? Et bien non ! Malgré mes craintes, l'auteure a su retranscrire les mentalités de l'époque et les faire évoluer avec son décor et ses personnages, déjouant le piège de l'auteure blanche qui écrit sur l'Afrique. Car la romancière sait de quoi elle parle. Une enfance passée dans une mission en Tanzanie peut à coup sûr créer la matière suffisante à l'écriture d'un livre.



De cette mystérieuse et envoûtante Afrique peuplée de sorciers et de guérisseurs comme de dialectes inconnus, la romancière en fait un livre un brin politique et social en abordant tour à tour la décolonisation, les rivalités ethniques, la place des traditions au sein des tribus, mais aussi le manque de soins médicaux. Mais c'est bien à travers les yeux d'Annah, son personnage principal, que Katherine Scholes réussit à capter notre attention. Avec une certaine magie, elle réussit à créer un personnage féminin puissant, magnétique et séduisant, frôlant parfois la perfection. Trop peut-être ?



Rappelant pour quelques uns La ferme africaine, de Karen Blixen, il m'a quant à moi fait penser par bien des aspects à Mille femmes blanches de Jim Fergus. Avec ses personnages aboutis et ce choc des cultures, ces romans partent alors en croisade avec pour message union et tolérance.



Souffrant parfois de longueurs, l'histoire de cette infirmière va vous émouvoir, parfois vous effrayez, mais surtout vous fasciner. Merci donc aux éditions Belfond de faire revivre, une fois de plus, ce livre enivrant !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          281
La Reine des pluies

La romancière Katherine Scholes, Australienne qui a vécu longtemps en Tanzanie, s'inspire de son enfance dans ce pays africain pour écrire ce beau roman dans la lignée de "Out of Africa".

L'histoire démarre en Tanzanie en 1974. Près de la frontière du Rwanda, un couple de missionnaires est assassiné sauvagement. Leur fille âgée de 12 ans, Kate, est éloignée des lieux du drame. Elle est envoyée dans le pays d'origine de ses parents, l'Australie.

Elle mène alors une vie normale et obtient un diplôme d'infirmière. Un jour son existence "normale" va basculer quand elle va rencontrer Anna, une infirmière comme elle, qui a été longtemps missionnaire en Tanzanie et qui a connu les parents de Kate avant leur assassinat.

Ce sera ensuite un retour "aux sources" pour Kate.

Un livre fort et poignant, qui nous fait découvrir les soubresauts de l'époque de la post-colonisation, au moment où la Tanzanie devient indépendante en 1962 et perd le nom de Tanganyika pour prendre celui de Tanzanie, l'île de Zanzibar apparaissant ainsi dans le nouveau nom du pays.

Ce qui est bien rendu dans ce livre, c'est la confrontation de cultures différentes; les missionnaires arrivant avec leurs bonnes intentions mais étant confrontés aux réalités culturelles locales.

Le personnage de Mtemi, jeune chef africain de l'ethnie Waganga, qui a fait ses études de droit à Oxford, est particulièrement attachant.

Dans ce récit on est frappé par la survivance du racisme dans les années 60, peu après la décolonisation et par le poids des croyances et mentalités locales qui fait que la jeune héroïne australienne ne sera pas toujours bien accueillie dans ce pays neuf et pourtant chargé d'Histoire.

Un très beau roman, même si la fin m'a semblé un peu moins convaincante en raison de quelques longueurs.
Commenter  J’apprécie          270
Leopard Hall

Dans Leopard Hall, Katherine Scholes nous parle de deux personnages, deux histoires dans le Congo des années 1960, secoué par les rebellions qui font suite à l’indépendance.



D'une part, il y a Anna, une jeune secrétaire australienne née au Congo qui revient en Afrique sur les traces de son père. Elle a quitté le pays encore enfant et est totalement ignorante des réalités de l'Afrique : tout la surprend, l'inquiète, la choque et elle se retrouve un peu ballottée au gré des décisions de ceux qui la prennent sous leur aile et qui sont eux-même à la merci des événements.



D'autre part, il y a Dan, chasseur de brousse et vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, qui est sollicité pour prendre la tête d'un commando destiné à affronter les simbas, des rebelles qui mettent en péril le gouvernement congolais déjà fragilisé. (Je ne connais rien aux commandos (mes goûts ne me conduisent pas du tout vers ce genre de thèmes) mais j'ai trouvé très intéressant d'en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de ces unités constituées de combattants issus d'horizons divers et poussés par des motivations plus ou moins louables).



Dès le départ, on devine qu’Anna et Dan seront amenés à se rencontrer même si on ne sait pas trop pourquoi ou comment. L’intérêt du récit réside plutôt dans leur parcours à travers le pays sous tension et leurs rencontres avec des habitants du Congo : citadins, membres des tribus, soldats du gouvernement, rebelles, anciens colons blancs, missionnaires, etc. On sent que la situation pourrait dégénérer à tout moment entre troupes gouvernementales, rebelles simbas, congolais hostiles aux blancs qui, pour beaucoup, acceptent mal de ne plus être les maîtres du pays.



L'histoire avance assez lentement, l'auteur prend le temps de faire évoluer ses personnages et de raconter le Congo de cette période, le bon comme le mauvais et c'est poignant. En revanche le dénouement arrive un peu vite : les retrouvailles tant attendues d’Anna et Dan son traitées assez rapidement, tout comme la façon dont ils trouvent une issue pour échapper au conflit en emmenant avec eux tous ceux qui comptent pour eux.



Malgré des longueurs (et pourtant, je ne vois pas ce qu'on pourrait retirer...), c'est un très beau roman qui témoigne des terribles réalités du colonialisme et de ses conséquences même une fois l'indépendance acquise.
Commenter  J’apprécie          260
Leopard Hall

Congo 1964. Le pays vient d'accéder à l'indépendance (ex-Congo belge, devenu RDC, Congo-Kinshasa). Une jeune femme, Anna, quitte l'Australie pour se rendre au chevet de son père mourant. Sa mère est réticente à ce voyage car ledit père les aurait abandonnées sans ressources bien des années plus tôt. Sur place, Anna va découvrir que son père n'était pas son père biologique. Dès lors, un seul but pour cette jeune femme au caractère bien trempé: retrouver son père biologique. Comment va-t-elle s'y prendre? Que faire de Leopard Hall, la somptueuse demeure où vivait son père officiel? Que faire de la collection d'art africain que détenait son père, notamment les statuettes nkisi, objets vénérés car, selon les croyances locales, ayant des pouvoirs magiques et abritant une force impersonnelle ambivalente, susceptible d'attaquer ou de contrer une action agressive?

Sur sa route, plusieurs personnes pourront l'aider: Eliza Lindbaum , photographe talentueuse et héritière d'une grande famille, le couple Carling qui sont missionnaires et viennent en aide aux lépreux.

De l'autre côté du lac Tanganyika, un homme, Dan, se met en route pour une mission difficile: chargé de diriger un groupe de paramilitaires, il va devoir se battre contre les rebelles Simbas.

C'est le moment de faire un petit rappel historique:

Patrice Lumumba, le premier Premier ministre congolais élu, chef aux aspirations socialistes, fut torturé et tué par ses opposants politiques en 1961 : la CIA, l’armée belge et d’autres, opérant en sous-main. La révolte simba (le mot "simba" signifie "lion" en langue swahili) constitua une tentative de renversement du gouvernement pro-occidental installé après la mort de Lumumba. Les rebelles, menés par des sorciers aux pouvoirs magiques, constituèrent une force terrible qui balaya le pays.

Au début, les Simbas poursuivaient un idéal mais les troupes sur le terrain devinrent vite incontrôlables et des massacres furent déclenchés. Rébellion contre le pouvoir colonial, haine accumulée en raison des atrocités commises par les forces coloniales au début du 20ème siècle à la suite de la colonisation sauvage qui avait eu lieu au siècle précédent. En effet le roi belge Léopold, au 19ème siècle, avait exploité le Congo et avait utilisé le territoire comme son portefeuille personnel, une tirelire royale en quelque sorte. Beaucoup d'excès furent commis liés à l'exploitation du caoutchouc.

En 1964, on fit appel à des mercenaires étrangers pour venir à bout des rebelles Simbas. La CIA finança l’opération. La Russie et la Chine soutinrent les Simbas. Ce fut un épisode par procuration de la guerre froide. De nombreuses personnes pensaient que l’avenir du monde libre était en jeu.

Un épisode historique qui paraît lointain maintenant mais qui n'en est pas moins d'une importance capitale pour l'avenir du pays.

Ce livre est magnifique et Katherine Scholes fait montre encore une fois de son talent. C'est la première fois qu'elle aborde ce sujet difficile de la colonisation et de la post-colonisation. La documentation historique est impressionnante. Nous vibrons avec les personnages.

L'auteure s'est servie de son expérience personnelle puisqu'elle a longtemps vécu dans un pays voisin du Congo, la Tanzanie, où son père était médecin.

Elle a puisé dans les souvenirs du travail de son père pour traiter la lèpre et dans l’intérêt de sa mère pour l’art africain et son influence sur des artistes européens tel Picasso.

Un grand livre qui laisse une impression forte, certainement un des meilleurs livres de l'été.
Commenter  J’apprécie          263
La lionne

En Tanzanie de nos jours.

Laura est infirmière d'origine australienne. Elle sillonne la brousse pour porter secours aux malades, elle se déplace souvent avec sa fille âgée de sept ans, Angel.

Un jour c'est la tragédie: Laura est mordue par un serpent. Elle meurt très rapidement. Angel se retrouve seule dans le désert.

Elle va être aidée par une mystérieuse lionne.

Non loin de là, Emma Lindberg, brillante biologiste est venue visiter la station où travaillait sa mère, virologue et décédée vingt ans auparavant.

Aidée de Daniel, séduisant médecin masaï, la jeune biologiste va partir à la recherche d'Angel.

C'est un beau récit mais je n'ai pas ressenti l'émotion que j'avais eue à la lecture de "La reine des pluies" du même auteur.

Toutefois le roman apporte le dépaysement et l'évasion.
Commenter  J’apprécie          250
Le berceau du monde

Katherine Scholes nous offre ici un très beau roman où elle évoque la maternité sous des formes moins communes (le deuil d'un enfant disparu, les liens qui se tissent avec un enfant "confié à sa garde provisoirement").



On retrouve aussi un des sujets de prédilection de l'autrice : les Blancs vivant en Afrique, leurs relations avec les Africains, leur utilisation (voir l'appropriation) des ressources du pays, de sa culture...



Katherine Scholes évoque aussi :

- le quotidien dans un camp d'archéologue dans les années 1970 et le rôle des bienfaiteurs qui financent les recherches.

- l'effervescence autour des grandes découvertes qui marquent l'Histoire des Hommes. La soif de connaissance et de notoriété, etc.

- une rencontre comme une évidence, mais vouée à rester une relation platonique.

- les différences entre les autochtones occupant la région (les Hadzas, les Masaïs ou les "modernes" qui choisissent de renoncer aux traditions pour adopter la culture nationale, plus proche des occidentaux, pour se faire une bonne place dans la société).



L'épilogue m'a beaucoup plu : il apporte juste la solution que j'attendais.



Une belle lecture même si elle aurait pu être plus palpitante...
Commenter  J’apprécie          240
La Reine des pluies

Me suis évadée avec des missionnaires Australiens en Tanzanie et le voyage m'a bien plu.

Une belle histoire d'amour courte mais où l'on ressent la symbiose merveilleuse de deux êtres que tout sépare.

Le dévouement sans bornes des médecins et infirmières qui soignent sans relâche les populations d'autochtones.

Mais j'ai surtout été sensible à l'atmosphère de ce pays, ses habitants, ses coutumes, la nature si belle et si cruelle aussi.

Une belle histoire bien documentée sur les Waganga et un court épisode (suffisant pour moi) des assassinats perpétrés à la frontière Rwandaise.

Commenter  J’apprécie          190
Le berceau du monde

Ce très beau roman de Katherine Scholes se joue à l’intersection de deux mondes, l’un est rationnel, scientifique, paléontologique, il nous emmène dans la vallée du grand Rift sur les terres de la montagne sacrée de Lengaï, l’autre est magique, rempli de croyances ethniques et ancestrales. Les Hadzas peuple de chasseurs-cueilleurs parlent même d’une grotte sacrée qui serait cachée quelque part vers la base du volcan. Depuis les années 30 les Lawrence ont mené des recherches archéologiques dans la vallée de Magadi. Le père de Ian posait déjà fièrement en 1956 sur la couverture du National Géographique. Aujourd’hui Essie et Ian vivent au camp de Magadi et c’est dans cette Afrique contemporaine que notre héroïne rencontrera le vieil homme qui bouleversera sa vie. Il n’y avait pas de nuages ce jour-là lorsque l’homme du peuple Hadza s’est avancé vers elle avec dignité. Il lui demanda de prendre soin de sa petite-fille jusqu’à la saison des pluies. Essie eut un mouvement de recul mais une fois le bébé dans les bras elle accepta de veiller sur ce petit être fragile enveloppé dans une peau de babouin sans rien d’autre qu’un collier de graines séchées autour du cou. Cette maternité volontaire va frayer un chemin jusqu’au cœur d’Essie et va court-circuiter sa vie entière. Des histoires personnelles s’entrelacent ici et là pour nous conduire vers des secrets enfouis puis révélés. Katherine Scholes fait craquer tous les vernis pour nous donner un texte âpre et tendre pour notre plus grand bonheur. Son voyage littéraire vers la question des origines est servi par une écriture poignante accompagnée par des personnages empreints d’une humanité débordante. L’observation, la poésie, la tendresse sont des moyens dont use l’auteure pour nous permettre de capter l’imprévisible. Son talent d’écrivaine s’était déjà imposé à moi après avoir lu « la lionne » et « la reine des pluies ». L’Afrique est dans l’œuvre de Katherine Scholes une belle source d’inspiration qui me réjouit à chaque fois. « Le berceau du monde » est encore un coup de cœur.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
Commenter  J’apprécie          160
La lionne

Ma découverte de l'Afrique se poursuit avec "La lionne" par un beau voyage en Tanzanie.



Emma, biologiste australienne, arrive à la station de recherche sur la fièvre d'Olambo en pleine savane tanzanienne où elle fait la connaissance de Daniel, le chercheur-vétérinaire d'origine Masaï, responsable du centre. Elle est venue principalement sur les dernières traces de sa mère disparue en cet endroit une vingtaine d'années auparavant. Virologue, celle-ci était venue effectuer des recherches sur cette maladie qui décime encore la population environnante et avait contacté le fameux virus, laissant Emma orpheline de mère alors qu'elle n'était qu'enfant. Sa quête va être troublée par l'arrivée au centre de deux chameaux, une mère et son petit, blessés et déshydratés. En l'absence d'équipage, Emma et Daniel fouillent les sacs des montures et découvrent qu'ils appartiennent à Laura, une infirmière itinérante et à sa fille Angel, 7 ans. Ils s'empressent donc de partir à leurs recherches pressentant un drame. Peu après, ils trouvent en plein désert une tombe de fortune fraichement construite. Laura y repose sous un amas de pierres. A ses côtés, des traces de pas d'un enfant se mélangent aux empreintes d'une lionne et de ses petits. Emma et Daniel n'ont qu'une solution : signaler la disparition aux autorités locales. Les recherches par hélicoptère n'ayant rien donné, ils décident de s'adresser à un spécialiste de la faune locale, George, "l'homme aux lions" qui vit dans la région et dont la spécialité est de sauver les lions orphelins avant de les relâcher dans leur milieu naturel. L'espoir de retrouver Angel vivante s'amenuise.



Katherine Scholes a passé son enfance en Tanzanie. Elle sait donc nous dépeindre avec brio les beautés de ses paysages. Elle évoque également les coutumes et croyances des Masaïs, le peuple qui habite la région. Ce roman m'a tout de même fait penser un peu au livre de Joseph Kessel "Le lion" (élément déclencheur de ma future boulimie de littérature) bien qu'il n'en atteigne pas l'intensité dramatique. L'auteure nous parle du deuil de la mère si difficile à faire par un enfant. C'est d'ailleurs ce sentiment commun qui va rapprocher Emma et Angel. La jeune femme va beaucoup changer au contact de l'Afrique et de l'enfant. On ne parle pas d'Afrique sans souligner l'importance de la protection de la faune sauvage. Le personnage de "l'homme aux lions" s'inspire de George Adamson qui a réellement existé. Il œuvrait pour la réadaptation des lions à la vie sauvage et à leur protection. Il a été assassiné par des braconniers dans son campement isolé en 1989, à l'âge de 83 ans.

Même s'il y a eut quelques cas d'enfants élevés temporairement par des animaux, l'intrigue pêche malgré tout par son manque de crédibilité. Angel est vraiment très mâture pour ses 7 ans. D'autre part, je ne suis pas une amatrice du genre "romance", donc j'ai trouvé que l'histoire sentimentale prenait un peu de place dans l'aventure.



Je vais être franche : si j'oublie toute rationalité, si je me laisse hypnotisée par les yeux de Moyo la lionne, si je laisse parler mon petit coeur sensible (quelques larmes à la fin), je reconnais que le voyage a été cependant agréable et j'accorde à cette lecture un 14/20.
Commenter  J’apprécie          160
La femme du marin

C'est une histoire poignante que nous raconte ici l'auteur : une belle histoire d'amour secrète entre deux adolescents qui vire au drame lorsque le jeune homme est contraint de s'absenter et la jeune fille se retrouve seule face à ses parents lorsqu'elle se découvre enceinte alors que le jeune homme, inexplicablement, ne revient pas. Et le récit est d'autant plus touchant qu'il y a beaucoup de nuances dans les personnages ce qui les rend parfois ambigus, tour à tour détestables ou émouvants...



J'ai aussi beaucoup aimé l'écriture de Katherine Scholes qui dépeint dans son roman une Tasmanie un peu sauvage et un petit bourg de pêcheurs formant une communauté solidaire et chaleureuse.



J'ai donc passé un très bon moment avec La Femme du Marin, même s'il m'a peut-être un tout petit peu moins émue que lors de ma première lecture...
Commenter  J’apprécie          150
Les amants de la terre sauvage

avec délicatesse nous retrouvons deux presque amants

en Afrique

l'occasion de nous expliquer aussi tout le mal atroce que l'on fait aux éléphants et éléphanteaux quand on tue leur Mère pour un peu d'ivoire !!!

comment va se terminer cette épopée mouvementée ??
Commenter  J’apprécie          151
La dame au sari bleu

Zelda a grandi avec son père qui a quitte les Etats Unis et une vie confortable pour devenir pêcheur de langouste sur une petite île perdue au large de la Tasmanie. Elle n'a que très peu de souvenirs de sa mère, Ellen, dont son père lui a dit qu'elle était morte quand elle n'avait que quelques années. Mais quand son père décède brusquement, Zelda découvre par le biais d'une coupure de journal que sa mère est toujours vivante en Inde et décide de la retrouver.



J'ai bien du mal à donner un avis sur ce livre : si je devais résumer, je dirais que ce récit est tellement peu réaliste, parsemé de coïncidences improbables, naïf et plein de bons sentiments qu'il en devient touchant et finit par procurer un certain plaisir de lecture malgré tous ses défauts ! A partir du point de départ ténu de Zelda à la recherche de cette mère qu'elle n'a pas connue et qu'elle croyait morte, c'est en fait la vie de Ellen, la mère, qui occupe la plus grande part du récit. Mal aimée et maltraitée par une mère froide et distante, Ellen trouve (bien sûr !) un sauveur en la personne d'un voisin fantasque (et riche !) qui la prend en affection et décide de payer ses études de danse. Elle sacrifie sa jeunesse pour étudier la danse classique et devient (re bien sûr) une ballerine de talent et encore mieux une star planétaire, même si elle est plus otage du système que réellement heureuse de ce succès. L'auteur ne nous épargne aucun rebondissement : on croise dans ce roman de pauvres petites filles riches anorexiques, des agents de star qui roulent en limousine mais aussi dans la partie indienne du livre d'anciens domestiques nostalgiques des anglais comme de pauvres hères mourant de faim et bien sûr quelques gourous et maîtres yogis par ci par là.



Étonnamment, alors que le résumé du roman aurait tout pour faire fuir le lecteur le plus endurci, à part s'il a absolument besoin d'une bonne dose de guimauve mâtinée de rocambolesque, le mélange finit par fonctionner et la lecture est plutôt plaisante. L'auteur possède un talent certain pour le récit et nous prend dans ses filets, les personnages sont attachants malgré tous les clichés qu'ils véhiculent et même si on n'y croit pas vraiment on a envie de savoir comment cette histoire va se finir. Au final je ne sais donc pas vraiment s'il faut recommander ce roman mais une fois la dernière page tournée je me rends compte que ma lecture a été plutôt plaisante et que j'ai passé un bon moment. Un bon divertissement pour s'évader et rêver un peu, c'est déjà pas mal !
Commenter  J’apprécie          140
Leopard Hall

comme les précédents romans de Katherine Scholes,

époustouflant ! intéressant et plein de bonheur

malgré les horreurs que les belges ont fait subir

aux Congolais à l'époque ....
Commenter  J’apprécie          140
Les fleurs sauvages des bougainvilliers

j'ai passé un excellent moment et suis d'accord

avec les critiques très positives !

belle aventure d'une peintre en Afrique :

que de rebondissements !
Commenter  J’apprécie          130




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Katherine Scholes (995)Voir plus

Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5235 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}