Kathleen Glasgow

Les gens ont tellement de secrets. Ils ne sont jamais exactement ce qu'ils paraissent être.

Pendant la thérapie de groupe, Casper n’aime pas qu’on utilise les mots scarifier ou scarification, ni brûlure ou encore coup de couteau. Elle dit que peu importe ce que vous faites ou comment vous le faites : c’est du pareil au même. Vous pouvez boire, prendre des amphètes, sniffer de la coke, vous infliger des brûlures, incisions, coupures, coups de couteau, vous arracher les cils, ou baiser jusqu’au sang, c’est la même chose : automutilation.

Je suis incomplète. Je ne sais pas où sont toutes les pièces de mon moi, comment les assembler, comment les faire tenir. Ni même si j'en suis capable.

Je pense que tout le monde en passe par là, ce moment où quelque chose de si… déterminant se produit qu’il déchire votre être en petits morceaux. Alors vous devez vous arrêter. Pendant un long moment, vous tentez de rassembler les morceaux. Et ça prend énormément de temps, pas pour les remettre ensemble, mais pour les assembler différemment, pas nécessairement mieux d’ailleurs. Plutôt d’une façon qui vous permette de vivre avec, jusqu’à ce que vous soyez certain que cette pièce doit aller ici, et l’autre là.

Je suppose qu'on ne peut pas vraiment se débarrasser de ce qu'on était avant. C'est comme si ça te collait à la peau.

S'automutiler n'est pas une façon d'attirer l'attention. Elle ne signifie pas que vous êtes suicidaire. Cela signifie que vous luttez pour sortir d'un désordre très dangereux dans votre esprit et votre cœur et que c'est votre mécanisme d'adaptation.

Mon propre corps est mon plus grand ennemi. Il veut, il veut, il veut, et quand il n'obtient pas ce qu'il veut, il crie, crie, et je le punis. Comment peut-on vivre dans la peur de son propre corps ?

Chaque anomalie sur ma peau est une chanson. Pressez votre bouche contre moi. Vous entendrez de nombreux chants.

C'est comme ça que les cœurs se brisent, tu sais. Quand on croit aux promesses.

Evan disait toujours qu'il ne fallait pas avoir peur de ce que l'on ne peut pas voir, mais de ce qui est juste devant nous, parfaitement visible.